Encore merci à tous !
Voir le cycle entier... oui pourquoi pas?! c'est surement le temps qui va me manquer avec le boulot, les déplacements... bref pas si évident.
Pour répondre à certains je vais vous indiquer l'ensemble de ce que j'ai pu constater durant ces deux heures d'observations en compagnie de ma femme lors de ce qui n'était au départ qu'une simple promenade en nature.
Photo 7 : le type de biotope où le pompile à creusé son trou.
Photo 1 : en se baladant sur un chemin de terre très sec (le midi quoi...) découverte du pompile trainant son épeire à travers les herbes en bordure de chemin. Celui ci parcoure une bonne distance puis lache son araignée pour aller faire un tour de reconnaissance durant quelques minutes. Il revient à son araignée qu'il retrouve après quelques tâtonnements aux alentours et recommence à tirer... ce manège a duré un petit moment, genre trois ou quatre fois.
Le pompile lache une nouvelle fois sa proie et part à une bonne distance (1m50) le long du chemin de terre. Là il tâtonne longuement le sol, cherchant visiblement quelque chose. Au bout d'un moment il s’arrête et se met à creuser à l'aide de ses mandibules. Il n'exploite pas du tout des trous déjà existant voir même simplement commencé mais fait tout de a à z. D'ailleurs il s'y est pris à deux fois, une première tentative à avorté au bout d'un court instant (sol trop dur ?, faux trou pour piéger les éventuels prédateurs ?)
Photos de la première tentative de trou :

F.BEAUPERE : France : Cabrières : 30210 : 24/08/2006
Altitude : NR - Taille : 25mm
Réf. : 160321

F.BEAUPERE : France : Cabrières : 30210 : 24/08/2006
Altitude : NR - Taille : 25mm
Réf. : 160322
Le pompile cherche un autre emplacement non loin du premier et se remet à creuser avec plus de succès et toujours de a à z. Durant ces étapes (2 à 6) l'insecte va régulièrement retourner à son épeire et la déplacer de plusieurs centimètres vers son trou, jusqu'à la laisser vers 40 cm de l'emplacement du "chantier", en plein milieu du chemin... Affairée à bien travailler, notre présence à quelques centimètre du trou n'a jamais dérangé la guêpe... Le pompile creuse à la verticale sur moins de 3 cm puis il oblique pour creuser (en apparence) plutôt à l'horizontal. Il doit creuser à cet instant une loge pour placer l'araignée. Durant cette étape (que l'on distingue en 8) le pompile va régulièrement se déplacer jusqu'à l'araignée mais sans jamais la déplacer... il la contourne en la touchant de ses antennes et retourne à son trou (à ces instants, l'araignée à 40cm du trou ne nécessite plus de vole de la part de la guêpe qui fait ses aller-retours à pinces...)
Après un long instant de ce manège, la guêpe retourne une dernière fois à l'épeire, la traine à nouveau, la place à l'ouverture du trou (les déplacements avec l'araignée se font toujours en l’agrippant à l'aide des mandibules par la face "ventrale" du
thorax). La guêpe fait alors le tour de l'araignée, rentre dans son trou, ressort la tête et introduit l'araignée dans le trou en la tirant dans le trou par le bout de l'abdomen (9). Le pompile réapparait à l'entrée de son trou et doit très certainement pondre en 10 (il reste ainsi un certain moment. A la fin de l'opération le pompile ressort et s'envole on ne sait où... L'araignée dans le trou est visible (on voit le pattes). La profondeur du trou ne doit certainement pas excéder 5 à 6cm.
Les opérations suivantes sont très étonnantes pour le néophyte que je suis... Alors que l'on pensait que le pompile avait fini la chose puisqu'il était parti depuis un bon moment, le voilà qui se ramène à son trou ! A l'aide de ses pattes avant il rabat de la terre dans le trou (11) et tasse celle ci à l'aide de son abdomen à une vitesse folle !

F.BEAUPERE : France : Cabrières : 30210 : 24/08/2006
Altitude : NR - Taille : 25mm
Réf. : 160323
Alors que le trou est complètement recouvert et caché, le pompile se remet à le creuser... il déblaie la terre non tassée de la dernière opération de recouvrement et creuse sur les bord du trou pour replacer de la terre sur le milieu du trou. Regulièrement la guêpe tasse à nouveau la terre fraiche à l'aide de son abdomen mais de façon plus minutieuse et longue (on entend les tapotement très distinctement!)

F.BEAUPERE : France : Cabrières : 30210 : 24/08/2006
Altitude : NR - Taille : 25mm
Réf. : 160325
A l'aide de ses mandibules notre pompile écarte le gros caillou à proximité du trou, déblaie la terre non tassée

F.BEAUPERE : France : Cabrières : 30210 : 24/08/2006
Altitude : NR - Taille : 25mm
Réf. : 160326
puis finit par s'envoler en laissant un trou incomplètement bouché (12). Il ne reviendra plus.
Le plus dur durant ces deux heures a été de devoir empécher les coureurs, les vélos, les moto cross d'empreinter le chemin pour éviter qu'ils ne dérange notre reportage... parfois beaucoup d'incompréhension de la part notamment de deux cyclistes VTT énervés de devoir quitter le chemin sur quelques mètres pour ne pas déranger une guêpe...