Re,
Pour un ex. de 15 mm, avec 5 dents au tibia et 3 au
tarse pas de souci pour confirmer
C. hortensis, tu peux enlever le "cf".
Pour la mise en collection, le mieux est de mettre les spécimens
d'une espèce trouvés dans une même localité dans un petit tube en verre fin rempli d'alcool à 70, bouché par un tampon de coton et précisément étiquetté (l'encre de chine et le crayon de papier ne s'effacent pas dans l'alcool). Pour les grandes espèces, il suffit de prendre des tubes plus grands. On dispose ensuite tous les tubes
d'une espèce dans un bocal en verre hermétique (type bocaux à confiture (l'étiquette d'origine part généralement bien en laissant le bocal plongé un moment dans de l'eau très chaude), à terrines...) où on met également de l'alcool à 70 et une grande étiquette indiquant le nom de l'espèce présente dans tous les tubes de ce bocal. Et ainsi de suite pour toutes les spp. de sa collection... Cette méthode est d'ailleurs celle appliquée au MNHN (avec toutefois un système de codes en plus pour les bocaux).
Si tu manques de place ou de bocaux, rien ne t'empêche de mettre plusieurs espèces d'un même genre ensemble dans un même bocal au lieu d'une seule espèce (exemple : tous les
Cryptops). Bien entendu, pour les tubes le système reste le même que plus haut (spécimens
d'une seule espèce d'une même localité par tube !). Avec le temps et l'acquisition de nouveaux bocaux et tubes, tu auras tout le loisir de peaufiner au fur-et-à-mesure.
Pour ce qui est des prépa en elle-même (labres des géophilomorphes, gonopodes des lithobies...) ta méthode peut parfaitement convenir. Vu que les prépa temporaires sont également praticables pour ces éléments (avec une simple goutte d'alcool on arrive généralement à bien visualiser les structures, seuls les
sternites des très petites espèces de géophilomorphes devront parfois faire l'objet d'une "vraie" prépa pour éclaircissement), on peut également les disposer dans le tube avec le ou les spécimens d'où les pièces proviennent. Pour ce cas de figure, j'ai trouvé des "mini-tubes" en verre très pratiques. Sinon, des petits pliages en papier peuvent également contenir la pièce et être mise avec les spécimens dans le tube.
Aujourd'hui j'ai la chance d'être fourni en grande partie par les organismes avec lesquels je collabore, mais au début, je m'en suis pas trop mal sorti avec les bocaux de confiture et autres. Pour les tubes, sur le net on peut trouver cela assez facilement (fournisseur de matériel labo et/ou de lycées/facs de sciences...).
Ah oui, encore une méthode bien que moins bien : les tubes à culture en verre avec bouchon à vis hermétique, de différentes dimensions et pouvant souvent contenir pas mal de spécimens, peuvent éventuellement constituer un départ pour la collection lorsqu'on débute. Mais cela oblige de se limiter à mettre les spécimens de toutes les localités pour une espèce donnée dans un même tube, qui portera simplement le nom de l'espèce et éventuellement le département où on prospecte. Il faudra alors tenir des cahiers de notes bien précis et si par la suite on veut comparer les populations de différents sites français, ce sera impossible... j'ai moi-même appliqué cette méthode tout au début, lorsque j'ai commencé à me spécialiser dans les chilopodes il y a 10 ans, mais je suis rapidement passé à celle plus haut. Ceci dit, si on se limite à l'étude de son département, ça pourrait peut-être quand même suffire !
Bon w-e et bonnes prospections
Etienne