{Divers} on mord ou l'on pique

[vanderbergh]

sujet souvent controversé , quel est le bon terme
Lorsqu'on a des dents : on mord ,d'ac
lorsqu'on a un aiguillon , on pique c'est compris
mais lorsque on a des chélicères bien acérées, bien pointues, bien piquantes qui sont des appendices et non la bouche j'ai du mal à entendre le terme de morsure
Mais je suis peut-être dans l'erreur j'attends d'être convaincu

[Arno]

Salut,

Pour moi pas de polémique possible.

Morsure : Quand il y a préhension ou du moins quand la lésion est due à des appendices buccaux si ce n'est effectivement la "bouche" elle même, cela correspond pour moi à une action où la proie/peau est saisie avec des "crocs" :

• Ce sera le cas avec les chélicères des Araneae ou encore pour moi des forcipules des scolopendres même si dans ce cas précis il s'agit plus d'une paire paire de pattes modifiée (Etienne me reprendra si nécessaire !) mais celles ci sont bien localisées dans la région céphallique.

Piqûre : Quand la lésion est due à un appendice indépendant des pièces buccales (la proie/peau n'est pas saisie par l'appendice mais juste perforée) ;

• ► aiguillon des guêpes ou autres sales bêtes proches des pompiles
  ► aiguillon du telson des scorpions.
  (A la rigueur à cause des poils urticants des orties )

D'autres avis ?

[Dip]

Bof...
Mordre me semble sous-entendre que l'on est pris entre plusieurs points, piqûre est ponctuel par contre. On parle des mors d'un étau, voire de la morsure du froid... Cela me paraît le bon terme.
Didier.

[s_cingulata]

(re)Salut Arno,

des forcipules des scolopendres même si dans ce cas précis il s'agit plus d'une paire paire de pattes modifiée

C'est bien ça pas de souci

J'ajouterais pour précision que les forcipules sont indépendantes de l'écusson céphalique proprement dit sur le plan métamérique car faisant partie du segment forcipulaire disposant d'un tergite et d'un sternite (ou plus exactement, d'un coxosternum = terme définissant une grande pièce sternale sur laquelle s'articulent les membres forcipulaires ; cette pièce résulte de la fusion des hanches et du sternite de pattes reliquaires modifiées). Cependant, le segment forcipulaire n'est pas homologuable non plus aux segments pédifères actuels du tronc, et morphologiquement les membres forcipulaires sont positionnés sous la tête et interviennent un peu dans la préhension des aliments vers la bouche en plus de l'envenimation des proies. Enfin, la remarque de Didier est pertinente car le terme de "morsure" induit une notion de prise, d'accrochage, inhérente aux appareils venimeux des arthropodes tels que araignées et chilopodes, contrairement à la notion de ponctualité de la piqûre inhérente aux aiguillons des hyméno et autres. Aucune ambiguïté donc.

A+

Etienne

[vincesap]

Je suis toujours dans la validation de vieux sujets sans crochets (celui-ci finira comme beaucoup d'autres en [Divers - Question]), mais malgré son ancienneté, la question me semble intéressante. Je suis à titre personnel d'accord pour associer à la notion de morsure l'idée de la pluralité des organes qui mordent, avec bien entendu la notion que ces appendices soient en région bucale ou au moins céphalique. Pour moi donc, pas d'ambiguïté à dire que les araignées mordent, que les moustiques piquent. Vous me direz, cette histoire de pluralité parait évidente en association avec la morsure : on ne peut pas mordre avec une seule dent ! Et bien détrompez-vous ! Comment dans ce cas qualifier l'attaque d'un représentant de la sous-famille des Atractaspidinae, des serpents qui se sont spécialisés dans l'attaque souterraine de rongeurs, taupes, et autres animaux fouisseur. L'animal a un type de "morsure" bien particulier puisqu'il n'ouvre pas la gueule : la souplesse de la mandibule permet, gueule fermée de sortir un unique croc, qui permettra d'injecter le venin à la proie qui passerait à côté du serpent. Pour moi, c'est le seul cas où on peut parler de piqûre de serpent plutôt que de morsure.