Je ne suis pas non plus très compétant sur la question. Je suis globalement d'accord avec toi, mais il me semble que c'est un plus compliqué que cela et qu'il y a de nombreux contre-exemples. Si l'on se fie à la page Wikipédia de "Sous-espèce", il est indiqué pour décrire le concept : "Au sein d'une espèce donnée, une sous-espèce consiste en un groupe, ou une population d'individus généralement assez nombreux, qui se trouvent isolés pour des raisons géographiques, écologiques, anatomiques ou organoleptiques, et qui évoluent en dehors du courant génétique des individus ayant servi de référence pour décrire l'espèce à l'époque de sa découverte ou de sa publication". Quoique peut-être un peu imparfaite, il me semble que cette définition n'est pas si mal. En effet, il existe par exemple des populationsChristian a écrit : dimanche 3 décembre 2023, 17:52 Comme je l'ai signalé, je n'ai aucune formation scientifique et pas de compétence pour argumenter plus. Il me semble bien que par définition, quand les aires de répartition de deux taxons se superposent, le statut de sous-espèce n'est plus valable. Il s'agit peut-être de 2 espèces distinctes?
Sans parler de répartitions totalement
Pour prendre un nouvel exemple chez les plantes, j'ai lu un cas où la sous-espèce nominale d'une espèce donnée, largement distribuée, venait depuis peu empiéter sur le territoire d'une sous-espèces
Pour continuer sur les distributions en partie
Il y a encore de nombreux cas particuliers qui posent question, comme les sous-espèces domestiques dont la répartition peut tout à fait chevaucher celle des sous-espèces sauvages ; les barrière morphologiques à la reproduction chez certaines sous-espèces théoriquement interfertiles, comme par exemple la taille, qui pousse certains auteurs à ériger des sous-espèces en espèces ; certains cas ou plusieurs sous-espèces sont toutes interfertiles de proche en proche, mais les deux aux opposés non, comment régler ce problème ? ; l'interfécondité avec descendance fertile (parfois sous conditions) entre certaines espèces bien distinctes (et parfois assez éloignées), comme par exemple chez certains Carabus ; etc. Bref comme le soulignait Stéphane, les concepts d'espèces et sous-espèces restent actuellement assez flous, en plus de n'avoir aucune réalité naturelle...
Pour revenir au sujet principal et répondre à Alexis, l'espèce Stenus guynemeri - la sous-espèce nominale donc - a originellement été décrite par Jacquelin du Val des Pyrénées (sans plus de précisions), on peut le lire dans la description originale mais également dans le papier de Puthz. En outre, Tronquet, dans son catalogue, cite également S. guynemeri guynemeri des Pyrénées-Orientales. Donc s'il y a vraiment isolation géographique des présumés S. guynemeri hercules, celle-ci est en France assez restreinte. Du coup, oui, il serait intéressant de disséquer systématiquement tous les mâles capturés de France, particulièrement du sud et plus particulièrement encore des Pyrénées, pour ainsi y voir plus clair

Pour information, je ne tamise que peu les mousses de torrents et cascades, les S. guynemeri que j'ai eu l'occasion de prendre viennent essentiellement de tamisages de débris végétaux et litière humides en bord de cours d'eau, c'est d'ailleurs le cas pour les spécimens collectés lors de notre sortie commune

Je vais essayer de contacter Gamarra et/ou Outerello pour leur demander ce qu'ils en pensent et voir si je peux obtenir des précisions à propos de la répartition de ces deux sous-espèces en Espagne.