Merci de ton retour.
J'ai eu de la chance avec celle-ci bp plus disposée que ses copines qui fuyaient dès la moindre approche. Sinon, c'est l' espèce que j'ai le plus rencontrée
lockman a écrit :je suis vert!
celle-là elle m'est passée sous le nez mais n'a jamais voulu se poser
Franchement, c'est un coup de bol car c'est celle que j'ai rencontrée le plus souvent au cours de nos ballades mais c'est aussi la plus peureuse !
Je l'ai prise avec un zoom 300mm donc à 1,5m au moins (avec mon bébé sur le sac à dos donc pas facile de ne pas bouger) !
Le genre Orthemis est encore à l'étude. En gros, 18 espèces sont décrites, mais les différences sont parfois subtiles. Souvent, c'est surtout la couleur qui les différencient. J'ai élevé au rang d'espèce la forme antillaise en lui donnant son nom d'origine; macrostigma, mais c'est surtout pour des raisons pratiques et écologiques. Dans ce cas, nous nous trouvons dans une problématique plus culturelle que scientifique : les américains considèrent qu'une espèces est définie par ses attributs (couleurs, forme, taille) et à sa répartition. En Europe, nous avons l'habitude de considérer les organes génitaux comme seul critère. C'est la que le bas blesse, pour ma part, je considère qu'il existe un Orthemis ferruginea (le premier décrit) avec des formes régionales et des intergradations locales...j'ai laissé dans le livre Orthemis macrostigma qui pour l'instant est le seul des Antilles françaises (et qui existe aussi dans les grandes antilles). Quant à sulphurata, son statut taxonomique est plus que douteux !
Un bon exemple est celui de Dythemis sterilis aux Antilles. J'ai publié un article récemment en élevant D. nigra de Guyane et d'Amérique centrale, et mis en sous espèce Dythemis multipunctata en; D. sterilis multipunctata. Cette étude a durée deux années précisément parce que les américains considèrent que multipunctata de Saint Vincent est différent (couleurs) de sterilis. Mais à l'étude, il n'y a aucune différence dans les armatures du mâle !
Nous sommes ici en limite de la systématique classique, et c'est la génétique qui nous en apprendra plus !