[Calopteryx splendens] le vol du Calopteryx

Message par **RenaudB** » vendredi 21 mai 2010, 13:57

Hello,

J'ai pris ces quelques clips d'un mâle Calopteryx splendens au ralenti.
Déduction:
La manière de battre des ailes est différente des autres familles de zygoptères qui battent les antérieures et les postérieures à contre-temps.
Un Calopteryx vole plutôt à la manière des papillons, avec les AP synchronisés avec un temps de retard par rapport aux AA. Avec la surface que ça représente le moindre coup d'ailes
le fait s'élever rapidement ce qui donne un peu un vol à la Woodstock

Filmés au Vieux-Doubs ~200m, 39-France, le 19 Mai 2010

Message par **tioneb** » vendredi 21 mai 2010, 14:28

C'est génial.
C'est encore plus spectaculaire avec les C. splendens qui ont les ailes colorées. On peut mieux suivre le mouvement de torsion.
J'imagine que tu as une caméra spéciale pour faire ça?

Message par **chwett** » vendredi 21 mai 2010, 19:15

Première fois que je vois ça! Super! Merci!
Je trouve que dans mon coin... il y a trop peu de calopteryx... A Seneffe, je n'en ai pas encore photographiés

Message par **oxie** » vendredi 21 mai 2010, 19:20

On voit très bien ce qui fait la qualité du vol de tout engin aéronautique, le bord d'attaque des ailes très rigide et bords de fuite souple ou à géométrie variable (ce qui signifie que leur surface varie en fonction de la torsion qu'elle subi) Les libellules jouent à loisir de la surface de leurs ailes, de l'inclinaison du bord d'attaque des ailes, de la fréquence ou de la géométrie de vole. Merveilleux quand on sait que ces insectes ont un vol contrôlé par une musculature archaîque (dans le sens ou les muscles sont directs)

Message par **Guillaume D** » vendredi 21 mai 2010, 19:37

Chapeau pour ces videos très intéressantes d'un point de vue technique et esthétique. Elles sont faites avec quel matos ?

Message par **oxie** » vendredi 21 mai 2010, 22:13

Ce qui est extraordinaire et qui met au défit les ingénieurs pour comprendre comment ça fonctionne, c'est que les ailes peuvent fonctionner de conçert ou totalement indépendament l'une de l'autre montrant des mouvements paraissant totalement anarchiques mais qui expliquent en réalité les capacités aérodynamiques des odonates. Je crois aussi qu'un tel système est impossible avec les ailes plus dérivées comme celles des mouches ou abeilles car là les muscles ne sont pas direct et le système qui le meut ne fait qu'entretenir une vibration originale qui est reproduite simplement. Donc un système fort différent finalement.
Lorsqu'on voit les trajets des ailes des libellules on est frappé par le manque de synchronisation ce qui en théorie serait générateur de turbulences! mais ce n'est pas le cas, les turbulences créés à l'inverse de jeter le mobile au sol, sont employée par ces diablesses pour augmenter leur manoeuvrabilité. Les écoulements d'air sont aussi régularisé par le fait que la structure des ailes est géodésique et présente un relief de surface tout à fait extraordinaire facilitant les écoulements d'air. En plus chaque jonction de cellule présente un piton dur qui est un capteur d'analyse de l'écoulement des flux. Et après il y en a encore qui pensent qu'un hélicoptère c'est compliqué!

Message par **Rémy67** » vendredi 21 mai 2010, 23:22

Tout à fait surprenant ! Bravo pour ces prises de vue...

Message par **RenaudB** » mardi 25 mai 2010, 0:16

Un petit mot sur le matos:
Casio Exilim EX-F1, un hybride appareil photo-caméra qui filme à 30 images/sec (vitesse normale) mais permet aussi de filmer à 300, 600 et 1200 im/sec, donc le film est 'ralenti' une fois visionné en vitesse normale, respectivement de 10, 20 et 40 fois. A 300 im/sec l'image est de même taille qu'à vitesse normale (512x384), à 600 l'image est un peu rognée et perd quelque peu en résolution (432x192), très nettement à 1200 (336x96). A 600 et surtout à 1200 im/sec la lumière a une influence notable sur la qualité de l'image. Outre la fonction caméra il peut aussi prendre des rafale continue jusqu'à 60 im/sec à résolution maxi (6 millions de pixels) sans flash, jusqu'à 7 im/sec (max 20 images) avec flash.

Ensuite je ralenti encore un peu le film avec un programme d'édition vidéo.

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