[Erannis defoliaria] Femelle aptère

[Bobgaia]

Bonjour,

Voici à mon avis une femelle d'Erannis defoliaria, vu cette semaine sur les coups de midi, en limite 16/87.

13 mm

ref:6521

ref:6522
St Christophe (16)
16-I- 2006

[Gyp']

à mon avis aussi : c'est bien elle Erannis defoliaria ... et tes photos sont superbes, Bruno

[Cécile B.]

Magnifiques photos!! vraiment saisissant .....et très instructif.
J'igorais l'existence de Lepidoptères aptères avant d'arriver sur ce forum
Mais avec des photos d'une telle qualité, ce la donne envie de se seccouer...et d'apprendre!
Merci!

[Bobgaia]

Merci à vous deux.

[Gyp']

Je profite de ce fil de Bruno pour poser une question d'ordre général au sujet des Lépidoptera dons les sont microptères ou aptères :

- Compte-tenu du fait que ces femelles n'ont pas d'ailes, elles doivent être très peu mobiles et pondent donc sur place ou à très peu de distance de leur lieu d'éclosion.
Les chenilles néonates émergent donc presque simultanément au même endroit. Leur "diffusion" lors de leur croissance est liée à leur mobilité, mais il me semble que cette faculté à se déplacer ne doit pas pouvoir les amener très loin de leur lieu de naissance
J'en viens donc à ma question : Quid de l'évolution de l'aire d'extension d'une espèce dont les femelles sont microptères ou aptères A moins que, lors de la copulation, les mâles ne s'envolent "en tandem" avec les femelles (comme chez certains Rhopalocères) pour aller les déposer plus loin, ce qui aiderait à l'expansion de l'espèce

De plus, les espèces dont les sont aptères ou microptères sont souvent très prolifiques et géographiquement très répandues (Erannis defoliaria, Lymantria dispar, Orgyia antiqua, Alsophila aescularia, etc ....)

Qu'en pensez (ou savez)-vous

Merci de vos éventuelles réponses

[Janet]

Oui, j'avais lu que certaines espèces de papillons, en raison des femelles aptères, ne se développaient qu'à certains endroits très précis. Sur une même feuille, on retrouve plusieurs générations. Je ne sais pas si les mâles peuvent transporter les femelles mais une chose est sûre, c'est que le contraire est possible.
En effet, en période de reproduction, alors que le couple est vulnérable et encore "lié", la femelle z-ailée (espèce ?) peut transporter le mâle vers un lieu plus sûr !
C'est pas beau ça ? Hé hé, à bas la misogynie !

[Cécile B.]

la femelle z-ailée (espèce ?) peut transporter le mâle vers un lieu plus sûr !
C'est pas beau ça ? Hé hé, à bas la misogynie !

En fait elle "cherche" peut-être seulement a assurer la survie de l'espèce, pas forcemment celle du mâle!
Du pur pragmatisme quoi!!

[vanderbergh]

Je n'y connais pas grand chose en lépido mais je me demande si ces phalènes ( ) ne disposeraient pas de moyens de dispersion aériens comme certaines chenilles d'autres espèces font et surtout les araignées ....on file...on file... puis on se laisse transporter par les courants ascendants pour conquérir de nouveaux territoires ...
C.VDB

[Gyp']

Oui oui, ce sont bien des Phalènes (Geometridae) ... Pour ce qui est de la dispersion aérienne, il faudait qu'elle se produise lors des tout premiers stades larvaires car, ultérieurement, les chenilles me paraissent beaucoup trop lourdes .. mais c'est une hypothèse qui ne peut être écartée du fait que ces chenilles "filent" facilement

[bellieri]

Bonsoir,

C'est en effet connu : chez les espèces de Geometridae de plaine dont les femelles sont aptères, les chenilles se nourrissent sur des ligneux, de telle sorte que la dispersion par les airs puisse être facilitée.
Il y a d'ailleurs plusieurs publis là dessus, c'est un enjeu majeur phytosanitaire (espèces défoliatrices). De grosses enveloppes sont débloquées dans ce cas en recherche appliquée.

Faudrait que je fouille dans mes docs ...

Pour ce qui est de certaines espèces alpines, le vent joue un rôle majeur. Les de Pygmaena fusca (Geometridae) qui volent très mal utilisent les vents souvent importants sur les pierriers à plus de 2500 m d'alt. pour se disperser.

Par contre, là ou je rejoins la question de Gyp, c'est pour les autres espèces microptères qui se nourrissent sur des plantes herbeuses : je pense à Agrotis fatidica, Ulochlaena hirta(Noctuidae)...

David