Bien que l’entomologiste moyen soit, comme vous le savez, très organisé, très prévoyant, très tout ça, il lui arrive de temps en temps, voire fréquemment, de déplacer des insectes qu’il avait soigneusement alignés dans ses boîtes, et il faut que les étiquettes suivent. (Je parle bien entendu des étiquettes de classement systématique, car il va sans dire que l’étiquette de localisation est piquée sur la même épingle que l’insecte.)
Que celui à qui ce n’est pas arrivé me jette le premier coleo !
Lesdites étiquettes sont donc bien alignées et piquées dans le substrat de fond à grand renfort de camions, (je rappelle pour ceux qui l’ignorent que le « camion » est la petite épingle de 1cm de long qui sert à piquer une étiquette), camions donc qui sont méchamment enfoncés jusqu’à la garde, voire plus pour les nerveux, et donc pénibles à extraire, surtout au milieu d’un tas d’insectes (bien alignés comme on l’a vu plus haut).
Eh bien prenez exemple (je n’ose dire modèle) sur moi et vos galères seront terminées.
D’abord, je n’enfonce pas les camions à fond, mais les laisse dépasser de 1 ou 2mm, ce qui reste très discret –voir photo en haut à gauche- par rapport aux épingles de couture que j’ai déjà vu chez quelqu’un (suivez mon regard).
Mais, me direz-vous, il faut encore l’attraper, ce camion !
C’est là que mon génie intervient ! (modeste et fier de l’être).
Il faut se bricoler (à grands frais bien entendu) une petite clé d’extraction. J’ai fait la mienne dans un bout de feuillard (bande d’acier qui sert à cercler les gros emballages) –voir photo en haut à droite.
Une petite encoche au bout permettra de crocheter la tête de l’épingle -voir photo en bas à droite- et le tour est joué.
La minceur de l’outil et sa position verticale permettent d’arracher un camion même au milieu d’insectes très serrés (et bien alignés) sans avoir à chambouler toute la boîte.-photo en bas à gauche.

N. Gonzalez : France : 14 7 2009 : : xxxxx
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J’accepte vos applaudissements.