[Cerambycidae du CHAMPSAUR] (Hautes-Alpes)

[Zétrik]

Pour ceux qui s'interessent aux longicornes, voilà les espèces que j'ai pu observer dans la vallée du CHAMPSAUR (Hautes-Alpes). Cela se situe au nord est de Gap, en bordure sud du parc des Ecrins.
Cette liste n'est sûrement pas complète mais a quand même nécessité trois ans de recherche.

Ergates faber L.
Rhagium mordax Deg.
Rhagium sycophanta Sch.
Oxymirus cursor L.
Pachytodes cerambyciformis S.
Evodinus clathratus F.
Dinoptera collaris L.
Grammoptera ruficornis F.
Alosterna tabacicolor DEG.
Pseudalosterna livida FAB.
Anoplodera rufipes Sch.
Corymbia rubra L.
Brachyleptura hybrida Rey.
Brachyleptura fulva DEG.
Anastrangalia sanguinolenta L.
Anastrangalia dubia SCOP.
Leptura quadrifasciata L.
Leptura maculata PODA
Stenurella melanura L.
Stenurella bifasciata MUL.
Stenurella nigra L.
Pedostrangalia pubescens F.
Asemum striatum L.
Arhopalus rusticus L.
Tetropium gabrieli WEISE
Tetropium fuscum F.
Stenopterus rufus L.
Hylotrupes bajulus L.
Ropalopus insubricus G.
Callidium violaceum L.
Pyrrhidium sanguineum L.
Phymatodes testaceus L.
Rusticoclytus rusticus L.
Clytus arietis L.
Clytus rhamni GER.
Chlorophorus varius MUL.
Chlorophorus figuratus SCOP.
Chlorophorus trifasciatus F.
Anaglyptus mysticus L.
Dorcadion fuliginator ssp. meridionale
Mesosa nebulosa F.
Agapanthia violacea F.
Agapanthia villosoviridescens DEG.
Parmena balteus L.
Lamia textor L.
Monochamus sutor L.
Eupogonocherus hispidulus PIL.
Eupogonocherus perroudi MULS.
Acanthocinus aedilis L.
Acanthocinus griseus F.
Leiopus nebulosus L.
Acanthoderes clavipes SCHR.
Tetrops praeusta L.
Saperda scalaris L.
Compsidia populnea L.
Musaria nigripes Voet
Musaria rubropunctata GOE.
Opsilia coerulescens SCOP.
Opsilia molybdaena DAL.
Phytoecia icterica SCHALLER
Phytoecia nigricornis F.
Phytoecia virgula Charp.
Phytoecia vulneris AUR.
Oberea linearis L.
Oberea oculata L.

Voilà, si ça interesse quelqu'un, j'ai inventorié ainsi toutes les familles de coléos. (Sauf: curcu. staph. et Hydrocantares pour lesquelles le travail est en cours)

PS: Si vous avez des remarques, faut pas vous géner !!!

[zerynthia]

Salut
Moi je suis plutôt passionné par les lépidos, mais j'ai une question à te soumettre.
J'ai été début juillet dans le 05 , bordure est du parc des Ecrin (Briançon) et j'ai constaté une raréfaction des lépidos par rapport à l'année 97 et notamment dans les prairies alpines.
Par exemple : pas d'Euphydryas cynthia, peu de Boloria, peu d' Erebia, ....
Est-ce simplement une impression ou y a-t-il des causes réelles à cette constation. Je me pose donc les questions suivantes:
- L'année 97 était-elle une exception?
- Les éclosions etaient elles en retard ou en avance
- Les sécheresses des années précédentes rentrent elles en ligne de compte?
- Y a-til du surpâturage également lié aux baisses de production de foin?
- Ayant également remarqué d'innombrables criquets , ceux ci sont ils entrer en concurence avec les chenilles des papillons des alpages

Merci d'apporter une réponse aux questions que je me pose!

[Yann]

Pour ma part, j'ai chassé et piégé un peu, deux années de suite (2004 et 2005) dans les Hautes-Alpes (région de Puy-St-Vincent), sur les indications d'un ami qui y avait passé des vacances 5 ans de suite entre 82 et 87.
Il m'avait parlé de quantités impressionnantes de cerambycidae notamment, à vue comme au piège. Or, je n'ai pas constaté cette abondance?? Les espèces citées étaient présentes mais en petit nombre pour la plupart.
Ni lui, ni moi n'avons d'explication plausible à ce phénomène.
Nous avons fait le même constat dans les chênaies chaudes d'Alsace, par rapport aux anneés 90, où les bêtes présentes, étaien bien plus fréquentes, au piègeageg notamment.

[Abel bète]

pour les cerambix il y aurait il un rapport avec le temps de cycle de developpement de la larve? comme les sacaraboides

[zerynthia]

Au fait , Yann , merci de m'avoir parler de Puy st Vincent. je m'y suis rendu durant mon séjour et j'ai attrapè une belle forme (ou un spécimen atypique) de Fabriciana adippe - Moyen nacré- dont je publerai un post la semaine prochaine
Préparer les mouchoirs

[Dimitri GEYSTOR]

Pour répondre à zerynthia sur la raréfication des lépidos : ici, dans le 47, nous sommes dans la 3ème année de sécheresse. Résultat (ou coïncidence) : les buddélias en fleur ont très peu de succès. Par contre, ça grouille de grillons et de sauterelles dans les prés désséchés.

Je pensais que les région en altitude, et à l'est du pays, n'étaient pas dans ce cas.

Cordialment,

Dimitri

[zerynthia]

Certes les Hautes Alpes ne font pas parties des département mentionnés comme étant sinistrés par la sécheresse, mais les précipitations sont peut-être inférieure à la normale , sans atteindre le point critique de sécheresse et cela doit se ressentir sur la flore donc sur la faune.
J'ai remarqué que les prairies alpines les plus hautes étaient réguliérement paturés (conséquence du manque d'herbe à basse altitude - 1000 - 1600 m) ?? chose que je n'avais pas constaté en 97.

[PenDragon]

Phytoecia virgula :


Phytoecia vulneris :

[Zétrik]

Et bien, je suis bien content de voir que vous appreciez les listes !
D'abord, pour répondre à zerynthia, depuis 4 ans que je prospecte dans les Hautes Alpes, je n'ai pas remarqué de raréfaction au niveau d'une espèce ou d'une autre.
Certes les années se suivent et ne se ressemblent pas (j'ai l'impression que la meilleure période est plutôt en juin qu'en juillet pour ces dernières années)
Certaines espèces de montagne ont un cycle de deux ans (voir plus) et ne se rencontrent donc pas chaque année (je pense à la plupart des erebia et surtout a oneis glacialis)
Tu parles aussi de E cynthia mais c'est un papillon peu commun, il est normal qu'on ne le trouve pas en grande quantité tout le temps (au fait, as tu trouvé E intermedia, présent à Névache au dessus de briançon)
Et pour parler des boloria (que j'affectionne particulièrement), saches que B graeca est rare partout sauf chez moi dans le champsaur ou il est le Boloria le plus commun. B napaea ne se rencontre qu' en zone humide et j'en ai vu beaucoup cette année. Quand à B pales toujours fréquent dans les prairies alpines.
Pour conclure, je ne pense pas que ces espèces se raréfient, mais il faut être la au bon endroit au bon moment. Et j'ai sérieusement remarqué qu'en juin, il y avait plus d'espèces qu'en juillet cette année.
Si ça t'intéresse, je pourrai faire paraitre l'inventaire des rhopalocères de ma vallée (183 espèces)

Maintenant, je voudrais dire à Yann par rapport à Puy St Vincent (que je connait bien, mon pote d'enfance possède un chalet juste avant le col de la pousterle) que les espèces que tu recherches ne sont pas forcément courantes (les N major, R insubricus, S perforata, S piceus, E clathratus ou encore T depsarium sont des bêtes très rares ou extrêmement localisées.Moi je suis jeune (26 ans) mais j'ai toujours entendu dire que ces espèces était rarissimes. Alors peut être qu'il n'en était pas ainsi il y a 30 ans (pourtant, même pour Villiers, elles sont rares) mais je crois savoir qu'il s'en ramasse chaque année de bonnes séries. Elles y sont toujours, peut être en moins grand nombre (ce qui est normal si on les piège chaque année)
mais les populations demeurent toutefois.
Je pense sincèrement que nous ne pourront pas revenir en arrière alors c'est a nous de modérer nos techniques de piégeage!!!

[Zétrik]

vulneris, elle doit être rare, je n'en ai trouvé que deux exemplaires, en fauchant des carex dans des zones humides..
Elle a un tout petit point rouge au milieu du pronotum