Zétrik a écrit : mercredi 3 décembre 2025, 16:04
"l'intensification et l’abandon de l'agriculture"
C'est bizarrement formulé, mais je crois que je vois ce qu'ils veulent dire :
- d'une part, l'intensification des pratiques agricoles avec des cultures de plus en plus gourmandes en intrants (engrais, pesticides) et des élevages de plus en plus concentrés (surpâturage, etc.), ce qui participe à la destruction directe (pesticides) et indirecte (modification radicale des habitats) des insectes qui vivent dans ces milieux.
- d'une part, l'abandon de pratiques agricoles plus traditionnelles qui respectaient mieux l'environnement, ce qui en dehors de conduire au premier cas de figure, peut aussi mener à la fermeture des milieux (embroussaillement puis reforestation) qui est également désastreuse pour certaines espèces de milieux ouverts (c'est pas mal documenté par les résultats de protocoles de comptages par transects comme le STERF).
Cependant, je suis d'accord qu'une tendance à l'échelle européenne ne reflète pas forcément une tendance nationale ou régionale, mais je pense que ça peut être intéressant d'en tenir compte si on constate des diminutions proches de nos frontières.
Pour le cas des deux
Thymelicus évoqués au début, je suis un peu surpris de voir
T. sylvestris vulnérable (d'autant que dans les secteurs que je prospecte, c'est plus souvent une espèces de milieux ouverts associés aux forêts comme les lisières et les clairières). Mais j'ai l'impression que
T. lineola n'est pas forcément en bonne forme partout en France. Cette espèce me semble devenir très rare en Île-de-France (hors Yvelines, peut-être), et je suis loin de l'avoir croisée partout dans les autres secteurs que j'au pu prospecter.