Photo 2 : la femelle toute seule, le mâle est parti. On voit sur la droite, juste sous la patte de la femelle, une marque de ponte sur l'écorce de la branche. Pas gros, faut avoir de bons yeux.
Celle sur la photo a perdu des pattes, oui. En fait, c'est assez fréquent, ça et les ailes cassées, déchirées ou trouées. Dur dur, la vie de libellule...
Lestes viridis est une espèce univoltine (une seule génération par an).
Les oeufs passent l'hiver sous l'écorce des saules (l'espèce pond principalement sur les saules). Le développement larvaire, au printemps suivant, est assez rapide : deux mois en moyenne.
ishnura a écrit :Lestes viridis est une espèce univoltine (une seule génération par an).
Les oeufs passent l'hiver sous l'écorce des saules (l'espèce pond principalement sur les saules). Le développement larvaire, au printemps suivant, est assez rapide : deux mois en moyenne.
Existe t'il des espèces non univoltines ?
Ces larves qui grandissent sous l'écorse, vont elles descendre dans l'eau avant de devenir adulte ? Y a t'il une emergence ?
Existe t'il des photos ?
Merci,
Olivier
Elles ne grandissent pas sous l'écorce: chez tous les odonates il y a d'abord une 'prolarve' qui sort de l'oeuf d'où sort ensuite la 'vraie' larve. Mais alors que chez les espèces qui 'éclosent' dans l'eau la prolarve reste attachée à l'enveloppe de l'oeuf par les branchies (si j'ai bien compris)chez L. viridis la prolarve se détache complétement de l'enveloppe de l'oeuf et se laisse choir de la branche: si elle a de la chance elle tombe à la surface de l'eau et ensuite la vraie larve descend au fond pour suivre son petit bonhomme de chemin; par contre si elle tombe sur le sol elle se contorsionne comme un beau diable et atteind l'eau par bonds successifs. Sacrées bestioles.
RenaudB a écrit :...par contre si elle tombe sur le sol elle se contorsionne comme un beau diable et atteind l'eau par bonds successifs. Sacrées bestioles.
Ca optimise les chances...
Intéressant...
Merci,
@+
Olivier
En fait, il existe une forte variation géographique, concernant le nombre de générations par an. En France, certaines espèces de zygoptères sont multivoltines (2 ou 3 générations par an) dans le sud mais pas forcément dans le nord (Ischnura elegans, I. pumilio, Enallagma cyathigerum...). Beaucoup d'anisoptères ne produisent qu'une seule génération par an, parce que le développement de la larve prend plusieurs années, mais là aussi il existe des exceptions, comme Sympetrum fonscolombii...
Lestes viridis est une espèce exclusivement univoltine. C'est un cycle à diapause embryonnaire (commun à tous les lestes d'ailleurs).
À noter que l'espèce présente une diapause préreproductive assez longue également. Les imagos ne se reproduisent pas avant plusieurs semaines ou même plusieurs mois (variation géographique encore). C'est pour ça qu'on en voit beaucoup s'accoupler, tous en même temps ou presque, en fin d'été, et pas avant.