Je suis bien d’accord avec Daemoniaks. Mais pour avancer, j’ai tenté une démarche plus « complète »…
En considérant :
1) Que la plupart de mes observations photographiques sont réalisées dans des Réserves Naturelles autour de chez moi… Et que la règle est de ne pas capturer…
2) Que les clés d’identification sont intéressantes, mais réalisées pour et sur des animaux capturés
Il me semble normal, comme ce qui est fait sur notre site insecte.org avec les photographies présentées, d’essayer d’apporter une démarche différente des clés, sur la
base de photographies in vivo, afin de tenter de reconnaitre des bourdons mâles, qui ne le sont pour l’instant que sur la
base des
genitalia.
Je rappelle simplement cette situation particulière.
Pour l’instant les premières étapes de nos démarches photographiques passent souvent par la distinction en 2 groupes, sur la
base du tibia 3 et autres aspects (
apex à parties noires, pelage particulier), pour les Psithyrus et « Bourdons vrais ».

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 09/08/2021
Altitude : 143 m - Taille : 12 à 14 mm
Réf. : 315481
Ici, je choisis un ordre d’observation différent :
1) La mandibule, si elle est visible (je reste dans la clé de Rasmont et Terzo) parait être un argument absolu pour situer Psithyrus et « Bourdons vrais »… Ici, elle me parait jaunâtre et biseautée comme dans la clé (biseautée pour les femelles Psithyrus, souvent
bifides pour tous mâles mais souvent ne veut pas dire toujours). Donc ce serait un Psithyrus.
A défaut, 4 autres critères qui semblent déterminants :
2) La tête parait petite. C’est le cas ici, au jugé, en comparaison avec un autre…
Une mesure longueur sur largeur dans le cas d’une face assez bonne donne un rapport de …
3) Les ailes paraissent assombries ou même fumées : c’est le cas ici…
4) L’
apex est-il particulier ? On voit 2
tergites noirs (à priori T6-T7)…
5) Le tibia 3 est-il poilu sur tout sa surface ? C’est le cas ici…
Avec les 5 premiers points validés, comme ici, le sous-genre Psithyrus semble incontestable.
Particularités supplémentaires :
- Joue courte pour un Psithyrus. La joue serait plus longue chez les « vrais bourdons ».
Pour l’espèce :
- Le nombre de bandes jaunes thoraciques et abdominales : 3 pour ce cas.
- Le nombre de bandes pileuses de l’abdomen est complet : de T1 à T6.
- Il y aurait des interruptions (pas évident ici)
- Une face à poils de couleur noir
- Un toupet de poils jaunes sur le
vertex, assez marqué.
- Autres indices :
o La pilosité noire sur le
tergite T2 : c’est le cas ici… (en vue dorsale rasante sous les ailes)
o La pilosité noire sur le
tergite T3 : ce n’est pas le cas ici…
o La couleur interne des
basitarses postérieurs : noirs, ici…
Il me semble d’après les pattern présentés sur le site des Bourdons du museum anglais Bombus UK que la seule espèce possible pour ce mâle devrait être Bombus (Psithyrus) campestris.

Jean-Sébastien Carteron : France : Illkirch-Graffenstaden : 67400 : 09/08/2021
Altitude : 143 m - Taille : 12 à 14 mm
Réf. : 315482