[Syrphinae] Ceci n'est pas une pupe

[Oryctes]

Oryctes : France : Lille : 59800 : 01/10/2022
Altitude : 37 m - Taille : 8 à 10 mm
Réf. : 311463

Bonjour,
J'aime bien Magritte mais encore plus les Syrphidae. Au départ, devant cet objet insolite, piriforme, verdâtre avec un bout marronnasse, simplement posé au sol sur une feuille de ronce du jardin, je me suis demandé si c'était du végétal ou de l'animal. Car j'imaginais mal qu'un insecte en formation puisse l'être ainsi au vu et au su de tous les prédateurs de passage. Et pourtant... un petit tour dans la "recherche avancée" de la galerie pour les Syrphidae, à la rubrique "pupe-nymphe-chrysalide", m'a convaincu qu'il s'agissait bien ici d'une pupe de cette famille, peut-être même, si j'en crois la ressemblance avec certains spécimens présentés, une pupe de Melanostoma. J'ai cependant besoin d'un avis pour confirmer ou infirmer mon impression. Merci d'avance.
Dominique

[inachis ax]

Pour la famille, pas de doute en effet.
Pour l'espèce, mieux vaut attendre de voir ce qui va en sortir à mon avis. L'allure de l'apex de l'abdomen me fait plus penser à la pupe d'Episyrphus balteatus (qui a aussi cette forme de goutte d'eau) même si on n'en a qu'une seule verte en galerie (cette couleur est peut-être juste liée à une formation récente ?).

[Oryctes]

C'est vrai - merci Axel - que, pour le genre, un doute est permis avec Episyrphus, dont certaines pupes ressemblent aussi à la mienne (comme celle du sujet en lien ci-dessous). Et il y a beaucoup d'Episyrphus balteatus qui volent dans le jardin. Mais ça n'est pas une preuve, je crois, car Episyrphus balteatus vole beaucoup un peu partout. Malheureusement pour "ce qui va en sortir" je risque de ne pas le savoir car je n'ai pas recueilli la pupe. Par ailleurs, j'ai bien l'impression, en effet, que la couleur est en lien avec l'âge.
viewtopic.php?t=234954&hilit=292245

[Oryctes]

En poursuivant cette recherche sur les pupes de syrphes, je m'aperçois que vouloir leur donner une identité d'après photo tient un peu de la gageure : plusieurs pupes de genres ou d'espèces différents se ressemblent et les photos comparatives ne sont pas légion. En tout cas je n'en ai pas trouvé beaucoup et, pour celles que j'ai trouvées, il m'a semblé que, par exemple, les pupes de Episyrphus balteatus, Melanostoma (mellinum ou scalare) et Sphaerophoria scripta se ressemblaient beaucoup. Voire d'autres sur lesquelles je n'ai pas trouvé de documentation. Donc peut-être point de salut si on ne suit pas l'insecte jusqu'à son passage à l'état adulte (comme le suggérait Axel).

[latique]

Tu as en biblio la page interminable de Cyrille Dussaix sur les premiers stades des Syrphes.

[Oryctes]

Très bien, merci, je vais me risquer sur cette page interminable...

[Oryctes]

Bonjour,
J'ai parcouru d'un bout à l'autre cette "page interminable", utile assurément mais un peu indigeste, riche en exemples et cependant très incomplète (impasses sur certains genres, trop peu de photos). On imagine bien que se donner comme tâche de répertorier toutes les pupes de syrphes de France est un travail difficile, de longue haleine.
Je sors de cette très longue page sans certitude sur le choix d'une espèce. J'y ai vu quatre espèces comme étant possibles, voire probables : Epistrophe eligans, Episyrphus balteatus, Melanostoma mellinum, Sphaerophoria scripta... avec une préférence pour les deux dernières, et surtout la dernière. Il vole beaucoup de S. scripta dans le jardin (ce qui ne constitue pas une preuve, bien entendu). Pas d'avis tranché, finalement, sur cette pupe.
Ce qui est sûr c'est qu'à l'avenir j'y regarderai de plus près quand je verrai des "graines" allongées ou piriformes sur le sol du jardin.

[latique]

On va en rester à la famille.

[Oryctes]

Oui, c'est le mieux. Pour l'instant. Je dis "pour l'instant" parce que, maintenant que j'ai repéré ces pupes de syrphes dans le jardin, j'en vois beaucoup et je n'exclus pas, à l'avenir, d'essayer d'en recueillir quelques-unes pour découvrir quelle est l'espèce en préparation.

[Drolf]

On peut s'avancer à la sous-famille : Syrphinae. Mais l'identification à ce stade est effectivement complexe, sauf si on peut distinguer les motifs larvaires ou imaginaux à travers la membrane de la pupe.