{Technique de chasse} Tuer les insectes

Chasse, observation, techniques de collection Vos secrets
-----> par ici !

Animateur : alastor

Avatar du membre
K-pax
Membre
Enregistré le : vendredi 18 mars 2005, 10:08
Localisation : Corroy-Le-Château (Belgique)

[Technique de chasse] Tuer les insectes

Message par K-pax »

Salut je me demandait comment faire pour mettre un insecte en collection (comment le tuer sans l'abimer,ect...)
K-pax

c'est du pax ^^
Avatar du membre
Morpion
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 6 novembre 2004, 14:27
Localisation : Belgique, deux fois...

Message par Morpion »

Tout dépend du type d'insecte: un lepidoptère ne se tue pas de la même façon qu'un carabe.

Etant donné que je capture essentiellement des papillons je vais déjà écrire les techniques que j'utilise et que j'ai entendu.

Tout d'abord il faut éviter au maximum que le papillon bouge avant sa mort, pour préserver les écailles de ses ailes et les poils de son thorax. L'idéal étant de les placer rapidement en papillotte et ensuite de les placer dans le récipient à tuer.

- Le cyanure, le chloroforme et autres produits insecticides: on enferme le papillon qui s'engourdit et finit par mourir.
A noter aussi que le chloroforme n'est léthal qu'à de fortes doses et qu'il permet sinon d'endormir les papillons afin de mieux les observer et les déterminer pour ensuite les relâcher.

- Le froid: c'est une méthode très pratique et assez rapide mais qui demande quand même la présence d'un congélo...pas facile à prendre en randonnée :lol: Mais dans le cas d'un papillon attrapé dans le jardin ça permet d'éviter d'utiliser d'autre produits que l'on doit acheter.

- Les feuilles de laurier-rose: méthode jamais essayée mais les feuilles de laurier coupées produisent un dérivé du cyanure qui finit par tuer les papillons.

- Crucifier l'insecte vivant et le tuer ensuite: méthode jamais utilisée non plus mais qu'un entomo pro m'a conseillé pour les sphinx, pour éviter qu'ils ne dispersent les poils de leurs thorax... perso je trouve ça assez barbare (et j'aurais jamais le courage de faire ça à une pauvre bébète) mais il paraît qu'on détermine certains sphinx à l'aide de ces poils...
Ca devrait permettre d'obtenir un specimen irréprochable

Pour les scarabées en particulier j'ai déjà vu qu'on les tuait bêtement avec une bombe insecticide... mais l'agonie est longue et le produit, très gras, colle aux soies et divers poils. De plus pour certains scarabées colorés j'ai pu voir que ça modifiait leurs couleurs.
pygloa
Membre confirmé
Enregistré le : mercredi 1 juin 2016, 21:23
Localisation : Quimper

Message par pygloa »

salut :D

moi pour les coléoptère j'ustilise l'eau boulliante : lors des chasses j'utilise des tubes à hémolise (tube de prise de sang que l'on trouve chez les vétérinaires de campagne) parce que c'est facile à ranger, on peut en prendre beaucoup, le seul inconvénient est que les bête capturées ne doivent pas être trop grosses (sinon elles ne rentrent plus dedans), mais bon comme des gros coléoptère, en Bretagne, c'est assez rare, ce mode de conditionnement me convient tout à fait.
une fois ma chasse terminée je reviens à la maison et je passe mes tube sous le robinet d'eau chaud (ouvert à font), j'attend quelques secondes (10-20 secondes, pas plus) et c'est bon, j'ai plus qu'à les étaler.

Remarque : on peut faire ça avec tout autre contenant en verre, le plastique conduit beaucoup moin bien la chaleur, la mort est donc plus lente (l'insecte se débat beaucoup et peu s'abimer).

voila

A+

P-Y :)
Avatar du membre
entomofou
Modérateur
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Saint Agnant de Versillat (23)

Message par entomofou »

Pour ma part, pour les coléos, diptères, hyménoptères, grande partie des hémiptères, odonates j'utilise l'éther acétique (dans toutes les boutiques proposant du matos entomo).
Pour les lépidoptères et orthoptères, phasmes et mantes j'utilise le cyanure (chloroforme introuvable).

Pour les orthoptères, phasmes et mantes, je vide ensuite les abdomens, et je mets du cotton saupoudré de talc et d'une autre poudre dont j'ai oublié le nom (je retrouve ça rapidement) pour garder les couleurs (le vert surtout).

Stéphane
Dge
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 5 février 2005, 20:22
Localisation : Ambazac (87)

Message par Dge »

Salut,

Pàur les hyménoptères j'utilise l'ether acétique.

Pour les adultes de plécoptères, éphéméroptères, le froid ou l'ether acétique. je conserve à sec en boite pour les éphéméroptères ou dans un mélange (voir ci dessous). Pour les plécoptères je n'ai pas encore fait mais le protocole de l'inventaire nationale préconise dans l'alcool (il faudrait que je relise car je me souviens plus très bien (alcool à 90, à 70 ?)

Pour les larves de ces deux derniers groupes dans le formol puis ensuite je conserve dans 5 % de formol, 10-15 % d'eau distillé, 80-85 % d'alcool à 70

Je ne conserve pas les odonates qui se déterminent sans collection de référence avec un bon ouvrage. Ni les lepidoptères (diurnes) que je ne conservent pas (tout au plus des clichés).


A+

David
Avatar du membre
s_cingulata
Membre confirmé
Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
Localisation : Bouches-du-Rhône

Message par s_cingulata »

Bonsoir,

Pour les chilopodes, les araignées et opilions : lors des chasses à vue, récolte à la pince entomo pour les premiers (en dehors des géophilomorphes, la plupart sont rapides donc un petit peu de pratique est nécessaire, mais on finit par y arriver sans problèmes), de même pour les seconds et les troisièmes, pour les espèces au sol ; les opilions et surtout les araignées se récoltent aussi très bien au filet fauchoir dans les prairies et autres pelouses, ainsi qu'au parapluie japonais pour les espèces qui affectionnent le feuillage des arbres. On place au fur-et-à-mesure les spécimens qu'on récolte dans des flacons à demi-remplis d'alcool non dénaturé à 70° ce qui les tue rapidement.

En rentrant de la sortie, on classe immédiatement les spécimens occis par ordre, voire famille, dans des tubes hermétiques précisément étiquettés et remplis d'alcool non dénaturé à 70°, ce qui pourra les conserver indéfiniment en attendant de les déterminer plus tard si on ne le peut dans l'immédiat.

Cordialement,
Etienne
pygloa
Membre confirmé
Enregistré le : mercredi 1 juin 2016, 21:23
Localisation : Quimper

Message par pygloa »

Euh juste une petite question : comment qu'on fait une collection d'araignée? est-ce qu'on les conserve dans l'alcool ou alors on doit les épingler?

P-Y :)
Avatar du membre
s_cingulata
Membre confirmé
Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
Localisation : Bouches-du-Rhône

Message par s_cingulata »

J'oubliais, pour les chilopodes et surtout les arachnides : les pièges enterrés de type Barber (un nom qui semble bien compliqué, mais qui désigne simplement un bocal ou autre récipient qu'on aura enterré verticalement jusqu'aux rebords, et rempli d'alcool au quart) (l'alcool peut être remplacé par d'autres liquides, selon les invertébrés qu'on désire y capturer) fonctionnent très bien pour les espèces errantes et géophiles, mais il est impératif de les vérifier fréquemment.

Cordialement,
Etienne
Avatar du membre
s_cingulata
Membre confirmé
Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
Localisation : Bouches-du-Rhône

Message par s_cingulata »

Euh juste une petite question : comment qu'on fait une collection d'araignée? est-ce qu'on les conserve dans l'alcool ou alors on doit les épingler?

> petite précision : certaines araignées peuvent être facilement identifiées à vue, pour peu qu'on dispose de quelques ouvrages adéquats (à utiliser avec beaucoup de prudence tout de même), inutile donc de les identifier, sauf si on désire avoir une collection de référence pour effectuer des comparaisons morphologiques précises avec d'autres espèces proches ou d'autres révisions diverses.

Pour les autres, elles peuvent se conserver dans des tubes cylindriques en verre, remplis d'alcool à 70°, et incluant le ou les spécimens récoltés dans la même localité (voire écosystème, mais cela peut prendre beaucoup de place, donc laisser cela pour la base de données uniquement mais pas pour le rangement) et à la même date (même remarque que précédemment), et bien entendu appartenant à la même espèce (une seule espèce par tube !) ; ces tubes seront bouchés avec un bout de coton, et disposés dans de grands bocaux hermétiques eux-mêmes remplis d'alcool à 70°. L'idéal est un grand bocal par espèce, mais faute de place, on peut en disposer plusieurs d'une même famille dans un même bocal du moment que les espèces sont bien individualisées dans les tubes.

Pour ma part, j'applique cette méthode surtout pour les chilopodes, car c'est surtout sur ceux-ci que je travaille, mais c'est aussi très valable pour les araignées.

Enfin, pour le sous-ordre des mygalomorphes (Mygalomorphae, ou "Orthognatha") dont les représentants muent encore au stade adulte, les exuvies trouvées en bon état peuvent être également conservées à sec dans des tubes ou petits récipients hermétiques et précisément étiquettés, car non seulement elles peuvent être identifiées, mais en plus on peut y trouver et découper de précieux éléments de collection telles les spermathèques (un petit séjour d'un jour ou deux dans un récipient hermétique en compagnie d'un coton très imbibé d'eau est préalablement nécessaire afin de bien pouvoir la (les) déplier (s), ceci avec grand soin car fragile !).

Cordialement,

Etienne
Avatar du membre
s_cingulata
Membre confirmé
Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
Localisation : Bouches-du-Rhône

Message par s_cingulata »

> petite précision : certaines araignées peuvent être facilement identifiées à vue, pour peu qu'on dispose de quelques ouvrages adéquats (à utiliser avec beaucoup de prudence tout de même), inutile donc de les identifier, sauf si on désire avoir une collection de référence pour effectuer des comparaisons morphologiques précises avec d'autres espèces proches ou d'autres révisions diverses.
Je voulais dire : "inutile de les tuer" dans ce cas précis, bien entendu ; il est très utile de les identifier évidemment !! :roll:

Je viens de caler la fonction "quote" 8-O
Ca saute plus aux yeux que les copier-coller.

Cordialement,
Etienne

Retourner vers « Trucs et astuces d'entomologie »