[Diplolepis rosae] Gros comme une chataigne

Message par **kirik** » samedi 26 août 2006, 22:29

Bonsoir à tous et toutes
Nouvelle inscrite sur ces forum, j'espère ne pas me tromper d'endroit pour soumettre ma question ...
J'ai découvert sur la tige d'un rosier, une "bogue de chataîgne" qui vue de plus près n'en est pas une. C'est une boule de mousse entourant sans doute une coque (le tout est dur au toucher).
Quel est donc la "chose" qui a construit cette merveille (6 à 7 cm de diamètre) ?
Merci infiniment de me renseigner
Cliquez sur la photo pour la voir en grand
http://pix.nofrag.com/72/15/179a9597242 ... b2862t.jpg

Bonsoir,
Dans le guide de insectes de chez Vigot, on trouve un hyménoptère du nom de Diplolepis rosae qui fait cela. J'ignore si c'est le seul mais une fois le post déplacé chez les hyménoptères, il y aura certainement d'autres réponses.

Marina

Message par **kirik** » samedi 26 août 2006, 22:44

Merci Marina
J'ai grâce à vous déjà fait un grand pas dans ma connaissance de la "chose"!

Message par **Didier** » dimanche 27 août 2006, 2:20

Bonjour,

Voici à quoi ressemble ce petit hyménoptère.

Didier : France : 9 Mai 2004 : Thorigné-Fouillard : 35235

altitude : 73m - taille : 2mm (estimé)

ref:12961

Didier : France : 9 Mai 2004 : Thorigné-Fouillard : 35235

altitude : 73m - taille : 2mm (estimé)

ref:12960

Didier : France : 9 Mai 2004 : Thorigné-Fouillard : 35235

altitude : 73m - taille : 2mm (estimé)

ref:12963

Didier : France : 9 Mai 2004 : Thorigné-Fouillard : 35235

altitude : 73m - taille : 2mm (estimé)

ref:12962

Photos prises à la webcam !

Amicalement.

Didier.

Message par **Patrick_B** » dimanche 27 août 2006, 12:28

Didier, chapeau pour les photos.
Les Bédégars sont très fréquents, mais il est rare d'en apercevoir le responsable sous sa forme imaginale. c'est d'ailleurs la première fois que j'en vois une photo.
D'autres Dipolepis provoquent des gales sur l'églantier, mais toutes sont différentes et inconfondables. La seule qui se rapproche est celle de Diplolepis mayri, simplement hérissée de piquants courts et espacés.

Les bédégars ou "barbe de Saint Pierre" ont été jadis utilisés contre les troubles digestifs et les affections urinaires.
Ils ont été utilisés comme soporifiques et comme succédané du tabac pour pipe.
Ben, quoi, on fait avec ce que l'on a !
De toutes façon, on se trompait sur bien des choses, car le nom même de bédégar, d'origine persane est du à une erreur car il signifie: dispersé par le vent !

Message par **kirik** » dimanche 27 août 2006, 14:32

Didier,
Je ne peux que reprendre les mots de Patrick : Chapeau pour les photos !
J'étais loin d'imaginer qu'un si petit animal pouvait construire un aussi grand édifice ! Savez-vous comment il s'y prend pour le fabriquer ?
Si vous pouviez me dire aussi à quoi ça lui sert ? un abris pour l'hiver ? protéger ses oeuf ou sa mue ? J'avoue qu'il m'intrigue !
Est-ce nocif pour la plante hôte ?
(le monde est bien petit : j'ai de la famille à Thorigné

)

Patrick
Grâce à vous, je me coucherai ce soir moins sotte : j'ignorais le mot "bédégar" qui si je comprends bien est le mot pour la "construction" faite par le Diplolepis

Vous êtes formidables de sciences et de passion, merci de vos réponses !

Message par **Patrick_B** » dimanche 27 août 2006, 15:15

Ce n'est pas une construction à proprement parler.
Les galles sont des sortes de tumeurs végétales provoqués par divers agents.
Certains de ces agents sont des insectes, mais pas tous.
(Virus, champignons, bactéries, Nématodes, acariens)
Parmi les insectes Cécidogènes, les plus nombreux se recrutent parmi les Diptères et les Hyménoptères mais aussi parmi les Homoptères, Hétéroptères, Thysanoptères et même Lépidoptères.

L'imago choisit soigneusement la plante hôte et la localisation exacte de la ponte, mais ce sont les substance sécrétées par les œufs puis les larves, ainsi que parfois leur action directe qui provoquent cette transformation des tissus de la plante.
Chaque type de galle est parfaitement caractéristique de l'agent cécidogène.
Toutefois, elles peuvent être modifiées par des hôtes secondaires....

Message par **kirik** » dimanche 27 août 2006, 16:32

Comme vous le constatez, je suis totalement néophyte

Je m'étais imaginée que c'était une construction, un peu comme un nid d'oiseau, et que cette mousse était un apport extérieur par l'insecte en vue de camouflage.
Maintenant, je comprends mieux. Merci de votre gentillesse à m'expliquer.

Bonjour chers collègues hyménopéristes, un lien image mort à supprimer en tête de sujet (mais la suite reste compréhensible)

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