J'avais éludé cette bestiole, car elle ne concerne que les département du littoral méditerranéen, et encore, il faut tomber dessus.
Il faut ajouter cette espèce à celles dont les femelles (pas les mâles) ont les pattes (au moins les antérieures) partiellement rouges.
Si je ne l'avais pas dans mes boîtes, je dirais “un Prionyx bizarre” , à cause de la forme du pétiole et de la position. (J'ignorais que cette espèce se tînt elle aussi dans cette position qui est habituellement l’apanage des Prionyx); en cherchant bien, et peut-être avec une idée préconçue, on a même l'impression que les marges postérieures des tergites sont plus ou moins décolorée, comme chez Prionyx lividocinctus. Gilles a fort bien remarqué le peigne, beaucoup moins dense que celui des Prionyx; aucun Prionyx de France n'a les pattes marquées de rouge.
La forme du pétiole et l'allure générale élimine les Sphex, en particulier Sphex flavipennis, auquel les ailes jaunes auraient pu nous faire penser, mais dont la coloration rouge du gastre (♀) est plus étendue.
On a bien entendu éliminé les Ammophiles, et si l'on cherche du côté des Podalonia, aucune n'a du rouge aux pattes.
il nous reste le genre Palmodes.
Palmodes occitanicus est une bestiole commune dans le midi, plus largement que les départements du littoral (abondant en Ardèche), il a les pattes noires; mais il a un petit frère (en moyenne, effectivement plus petit): Palmodes strigulosus A.Costa 1858 qui correspond exactement à cette photo, avec ce pétiole de Prionyx (proportionnellement un peu plus long que celui d'occitanicus), ses ailes jaunes comme celle de Sphex flavipennis, pratiquement sans tache apicale; ses pattes antérieures très largement rouges et du rouge aux pattes 2, disposé exactement comme ici: Le tibia plus ou moins largement rouge sur toute la longueur à l’extérieur, juste une tache apicale rouge à l'intérieur.
Ajoutons que l'impression décolorée de la bordure apicale des tergites est bien réelle (plus ou moins décolorée et plus ou moins brun rougeâtre, contrastant bien sur les tergites noirs)
Hormis le peigne tarsal bien remarqué par Gilles, le seul autre caractère qui le distingue d'un Prionyx n'est pas visible ici: La deuxième cellule cubitale en parallélogramme très étroit est la caractéristique du genre Palmodes.
Belle trouvaille qui vient enrichir la galerie.