[Mesostigmata - Hydrogamasus littoralis] Mesostigmata intertidal

Je reviens !

Car j'avais aussi posté sur le groupe FB "Soil biodiversity UK". Et j'ai eu une réponse assez détaillée de Matthew Shepherd.
Il pense aussi à Hydrogamasus littoralis.
Il ne pense pas à un Parasitidae, car ça serait une femelle (car la patte 2 n'est pas spécialement grosse), de la sous famille des Pergamasinae car le bouclier dorsal n'est pas divisé. Mais les côtés sont trop parallèles et les soies dorsales trop clairsemées pour que ce soit un Pergamasus brun rouge. Les Pergamasus qui ont les côtés parallèles sont plutôt de couleur jaune.
Et vu les côtés plutôt parallèles, ce serait un mâle car les femelles on un corps plus arrondi. Il donne des photos en exemple (je crois que ce sont celles de Soil Biodiversity UK le site, mais je n'arrive pas à l'ouvrir là).
Je ne sais pas si tu as un compte FB pour voir la publication.

Bon en tout cas, avec tout ça, je pense qu'on peut dès maintenant le valider en Hydrogamasus littoralis ! Bravo

Je valide en

Hydrogamasus littoralis, probable

Que de bonnes nouvelles

. J'espère que ma pêche sera bonne ce WE et que j'arriverai à voir quelque chose au microscope...

La documentation originale de Berlèse et Trouessard est introuvable pour le commun des mortels, mais j'ai trouvé sur le web un dessin intéressant de Hydrogamasus littoralis (voir ici). Ca aidera peut-être à confirmer l'identification.

Sinon, en partant de considération plus écologiques, j'ai examiné un vieil article de James Nathaniel Halbert paru en 1920 dans les Proceedings of the Royal Iris Academy intitulé Acarina of the seashore. Cet article indique que les gamasidea susceptibles d'être rencontrés relativement bas sur l'estran (zone à Fucus vesicolus en l'espèce) sont peu nombreux. Les deux espèces appartenant au genre Hydrogamasus peuvent être rencontrées simultanément. Leurs plaques dorsales et anales sont soudées. Les deux espèces se différencient en particulier par leur couleur (plus sombre chez Hydrogamasus giardi que chez Hydrogamasus littoralis) et par la longueur de la pilosité dorsale (plus longue chez Hydrogamasus littoralis). Hydrogamasus littoralis est par ailleurs plus grand que Hydrogamasus giardi (922 μm contre 563 μm pour les mâles, 940 μm contre 640 μm pour les femelles). Il n'y aurait pas de différence dans les morphologie des chélicères des mâles.

L'utilisation de comparaisons relatives n'est pas toujours très simple à utiliser si on n'a pas les deux espèces en question sous les yeux, mais ça donne des idées. Je note que la pilosité dorsale chez mon individu est bien marquée (on le voit bien sur la deuxième photo).

Christophe Quintin : France : Binic-Étables-sur-Mer : 22520 : 12/02/2022
Altitude : 0 m - Taille : <1mm
Réf. : 298123
Bonjour,

J'ai fait un montage rapide d'un individu trouvé sur l'estran (c'était une femelle). Je montre ici une photo de dessous (x100). Vu de dessus, la disposition des soies est conforme au dessin que j'ai présenté dans mon précédent message. Il est par contre assez difficile de faire une photo pour le montrer (on voit bien les soies quand on défocalise, donc c'est plutôt moche en photo.

Ci-dessous une vue de dessous agrandie où j'ai positionné les points d'ancrage des soies. C'est totalement conforme, encore une fois, au dessin de Hydrogamasus littoralis, donc ça confirme il me semble qu'il s'agit bien de cette espèce.

Christophe Quintin : France : Binic-Étables-sur-Mer : 22520 : 12/02/2022
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Message par **Tifaeris** » samedi 12 février 2022, 22:44

Bonsoir, et bravo pour cette analyse !
Merci pour le schéma aussi. Ca me permet de pouvoir comparer dessin et photo microscope, ce dont je n'ai absolument pas l'habitude !
Donc, c'est encore un point (et un très bon) pour Hydrogamasus littoralis

Les autres acariens intertidaux cités dans le Krantz doivent donc se rencontrer dans une zone qui est plus longtemps découverte à marée basse.

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