Hormis l'épine et la joue courte (je dis plutôt espace malaire puisqu'il me semble que le terme "joue" peut aussi être utilisé pour la zone derrière l'oeil), donc tête plutôt ronde/carré que longue/rectangulaire ici, il y a aussi les critères des
soies hirsutes, de l'absence de zone lisse visible sur le tibia postérieur et de la coloration générale :
soies noires sur le front,
soies jaunes assez ternes, abdomen blanc qui finit par des
tergites aux
soies noires... Chacun de ces critères pris séparément sont visibles sur d'autres bourdons non-coucou, mais tous, ça fait une sacré coïncidence.
C'est vrai que les ailes ont plutôt l'air
hyalines, mais il ne me semble pas que tout les coucou aient les ailes très sombres. Surtout que sur photo, ça rend mal.
Pas besoin des espaces malaires de la clé, l'espace en lui même se voit sur photo :
Ici, des photos d'un mâle de subterraneus (d'après ce que j'en sais l'id est correcte) où on peut assez bien apprécier la longueur de l'espace malaire :
https://www.inaturalist.org/observations/57527410
Et là une femelle en bonus:
https://www.inaturalist.org/observations/83918301
Je suis pas du tout sûr pour l'id là.
Sur ces 2 photos, je vois clairement un espace malaire long : les ambiguïtés entre long type megabombus (=très long) et long type subterraneobombus (moyennement long) sont possibles . Mais pas d'ambiguïté entre long type subterraneobombus et court (psithyrus, et d'autres)
Dans la clé des coucous mâles d'un côté, et des vrais bourdons mâles de l'autre, on ne parle certe pas d'espace malaire : mais dans le premier point pour faire la différence entre coucou et vrai bourdon, si (="tête toujours courte", littéralement le premier critère évoqué !).
Et donc par "tête toujours courte" on partira du principe qu'il y a des têtes longues. Les subterraneobombus semble parmi les plus indiquées pour être désignés de la sorte.
À moins d'être sous bino, et de pouvoir faire une photo de ce que je vois, je ne calcul par le rapport espace malaire/distance intercondyles, qui est utile pour 2-3 trucs. Ici c'est justement un exemple où il n'y a même pas besoin d'être rigoureux, et où une photo seule permet de faire la différence (si l'angle est bon). L'utilisation du rapport, c'est pour être rigoureux dans la clé entre des individus potentiellement très ressemblant (ce qui n'est pas du tout le cas ici) sur ce critère là.
Quand je vois la tête longue, je le vois sans vraiment y réfléchir, par rapport aux proportions générales de la bestiole, et non pas uniquement des condyles. Sur la deuxième image de cette observation, la tête est sans conteste longue, même sans visibilité des condyles :
https://www.inaturalist.org/observations/140698626
Avec l'expérience, qui je pense a fait chez moi un tout petit bout de chemin, on le remarque de suite pour de telles proportions.
À mon avis ton estimation de l'espace intercondyles est complètement foireux, on ne voit rien.
Je ne suis que très peu au courant de la législation des réserves naturelles, mais il me semble que nombre d'entomologistes les arpentent en échange des données récoltées... Si en plus, l'idée n'est que de valider la présence d'une ou quelques espèces en sachant déjà quels spécimens prélever, il me paraît pas impossible qu'un dérogation puisse être obtenue. Là par contre je suis complètement ignorant sur ce point, peut être cela ne s'applique pas sur les réserves nationales.
Et oui les bourdons c'est difficile ! Raison de plus pour n'accorder que moins de confiance aux identifications sur photo
Édit : Là aussi la tête de face d'un mâle subterraneobombus
https://www.flickr.com/photos/63075200@ ... 748253828/