Je n'avais pas vu ton 2e message car je rédige mes réponses dans un petit traitement de texte et non en ligne...
En matière de reproduction, il y a peut-être des facteurs de milieu plus sensibles que pour l'alimentation, quoique, quand on mange...
Enfin voici ce que j'ai trouvé :
La vie animale dans les sols Bachelier Georges In Pesson P. (ed.). La vie dans le sols : aspects nouveaux, études expérimentales, Paris : Gauthier-Villars, 1971, p. 1-82. (Géobiologie, Ecologie, Aménagement).
Extraits :
« Le groupe des Myriapodes est intéressant du fait que, selon leur type morphologique et biologique, ces animaux sont plus ou moins adaptés à l’excès d’eau ou, au contraire, à la sécheresse, et reflètent généralement le régime hydrique des sols où ils demeurent. De nombreux Diplopodes (iules, gloméris, etc.) sont aussi étroitement liés au calcium.»
« Plusieurs Diplopodes dans les sols sont influencés à un certain degré par le calcium. Ceci est peut-être dû au fait que les ions calcium peuvent aussi limiter la perméabilité de l’épiderme et freiner ainsi les phénomènes d’endosmose, facteur important pour les Lithobiides, les Polydesmides et, d’une manière plus générale, pour toutes les espèces au moment de la ponte et des mues, périodes de plus grande susceptibilité à l’inondation (BLOWER, 1955).»
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Même auteur, en 1978 :
« Les Glomérides préfèrent les litières à décomposition rapide, le chêne plutôt que l'érable. Le hêre limite les Gloméris dans les sols sableux pauvres en
bases.
Glomeris marginata préfère les feuilles de hêtre non décomposées, mais il se rencontre aussi dans de vieux troncs d'arbre en décomposition, au milieu de ses excréments cylindriques (KUHNELT, 1961).
Les Gloméris paraissent dégrader les feuilles plus rapidement mais moins intensément que les Cloportes (Isopodes) dont les excréments renferment davantage de détritus amorphes (STRIGANOVA, 1967).»
« Les Gloméris creusent comme les Iules mais, par suite de leur forme globuleuse, ils s’avèrent moins puissants et tendent plus à demeurer en surface. Ils marquent généralement une nette préférence pour les litières facilement décomposables.
« Dans les sols calcaires, existe une abondance d'Iules et surtout de Gloméris. Ces animaux roulés en boule peuvent résister longtemps à la dessiccation et la présence d'ions calcium limite leur perméabilité. Ce sont cependant des calcicoles facultatifs, car de nombreuses espèces vivent dans des sables pauvres en
bases et dans les sols ferrallitiques des régions équatoriales, où ils dépendent beaucoup des litières.
Les Iules et les Gloméris existent aussi dans les sols où manquent les animaux fouisseurs, dont ils prennent la place en tant que saprophages.
Dans les sols cultivés, on ne trouve guère de Gloméris, car ces espèces qui muent, pondent et se nourrissent en surface, ne trouvent plus de conditions satisfaisantes. Ils sont par contre nombreux dans les prairies naturelles non pâturées.»
Extraits de
La faune des sols, son écologie et son action Bachelier Georges, Paris : ORSTOM, 1978, 391 p. (Initiations-Documentations Techniques ; 38).
Ces documents sont accessibles en ligne sur le site de l'IRD.
Bernadette
Bernadette C.