Question technique

[jeromebubu]

Bonjour,

petite question technique, que je ne sais pas vraiment où poster...
Comment ramollir les Hesperiidae ou Lycaenidae, qui présentent parfois une telle rigidité cadavérique qu'il est très difficile de les étaler sans les endommager? Et cela même si le coup de grâce a été porté récemment... Dans ces cas-là, je ne trouve pas le passage à "l'étuve" particulièrement efficace...

Je me souviens d'une rencontre avec un papilloneux branché Hesperiidae qui avait une technique relativement efficace: il leur faisait une piqûre Il utilisait un acide, l'acide acétylacétique me semble-t-il....
Est-ce que quelqu'un a déjà entendu parlé de cette technique et pourrait me confirmer le type d'acide
Et l'acide en question est-t-il facile à trouver dans le commerce

Merci d'avance pour vos réponses
bubu

[olivier duviols]

Pour ma part, j''injecte une goutelette d'ammoniaque dans le thorax après un passage assez bref au ramolissoir. C'est efficace, mais avec les papillons de petite taille il faut être très prudent et n'injecter qu'une toute petite goutte . Si on a la main un peu trop lourde, c'est l'inondation et le trop plein de liquide imprègne la base des ailes, ce qui provoque des tâches indélébiles et particulièrement voyantes et inesthétiques sur des ailes bleues de lycène.
C'est une tout autre affaire pour les Hesperidae! La méthode la plus efficace est de pratiquer au scalpel une incision de chaque côté du thorax vers la base des deux ailes. Le papillon est bien sûr déjà ramolli. Le but est d'arriver à sectionner le muscle (peu importe si c'est autre chose qu'un muscle) rigide qui entrave les ailes.
Efficace aussi sur Hesperidae frais. Ca demande une ceraine dextérité,évidemment...

[jeromebubu]

Merci pour ta réponse Olivier!
Je ne connaissais pas la technique de l’ammoniaque; ça sera mon prochain essai!
Quant au coup de scalpel, j'ai déjà essayer, mais je n'ai pas passé le cap de l'apprentissage (bilan: carnages^^). Puis j'avoue préférer l'acupuncture à la chirurgie

[Picq Christophe]

salut,
je suis pas doué en étalage mais le passage au "ramolisseur"
sur plusieurs jours devrait fonctionner quand même sur ces petites bestioles non?
un exemple sur un Famille qui n' est pas des plus simples à étaler : les Sphingidae :

-étape 1 : passage au congélateur (dans une boite hermétique.)
-étape 2 : sortie du congélo sans ouvrir la boite et je l'ai oubliée pendant 1 semaine

[Morpion]

Les lycènes ont justement la particularité d'être rigides peu de temps après la mort et de perdre cette raideur un peu plus tard.
Il suffit donc de les zigouiller et d'attendre 1 ou jours avant de les étaler (dans une boîte hermétique sinon ils seront trop secs pour être étalés). Ou sinon un petit passage au congélo et quelques jours après ils seront souples et assez frais pour être étalés sans problèmes.

Les hesperidae c'est comme indiqué par les autres : c'est galère!!

[jeromebubu]

Merci pour vos réponses, et notamment pour la particularité des Lycènes que je ne connaissais pas
Pourtant, le "produit miracle" existe bien, je l'ai vu à l'oeuvre sur des Hesperiidae en 2007 lors d'une rencontre papillonesque Pas de scalpel, ni de ramollissage, juste une piquouse!
Mais je ne suis pas certain que ça soit bien l'acide acétylacétique
Mais bon, si j'arrive à en trouver, je ferai un test pour voir

[Bébert]

Juste pour info, il existe le sous-forum "Trucs et astuces d'entomologie".
Dans l'index (ici : viewtopic.php?f=18&t=74963) tu trouveras des sujets déjà existants dans la partie "techniques de collection" sur le ramollissage, la préparation et l'étalage des lépido

[jeromebubu]

Sympa la compil Bébért
Dès que j'ai un moment, je m'y colle

[Morpion]

Le produit miracle c'est l'ammoniaque, mais c'est délicat à doser avec les lycènes. C'est plus adapté aux grosses espèces comme les saturnidae ou les gros papillio

[JeanAlain]

Pourtant, le "produit miracle" existe bien, je l'ai vu à l'oeuvre sur des Hesperiidae en 2007 lors d'une rencontre papillonesque Pas de scalpel, ni de ramollissage, juste une piquouse!

C'est bien moi qui ai pratiqué (sur un Pyrgus carthami que j'avais capturé en ta compagnie, si je me souviens bien) devant toi en 2007 aux premières rencontres d'Oreina à Bruniquel et il s'agit bien de l'ammoniaque que j'utilise sans arrêt avec succès sur les Hesperiidae qui sont mon péché mignon. Je n'incise jamais le thorax, même chez les Carcharodus qui sont un peu plus raides. Dernier détail, j'étale les bêtes fraiches ou après congélation.

PS : les Hesperiidae exotiques sont peut-être plus difficiles à étaler mais j'ai peu d'expérience en la matière.