Pour moi, il s'agit d'une jeune chenille de Hipparchia statilinus.
A ce stade, les traits noirs sur la capsule céphalique ne sont pas encore présents (en L5, la chenille est alors brun clair de ton général).
Ce type de chenille met très longtemps à se développer, la taille "imaginée" de la bête (/graminées) à cette époque me conforte dans ma diagnose.
Les chenilles de Coenonympha ne sont jamais aussi contrastées, et sont de ton vert asse uniforme.
Sur ce coup ci (couça) je dois vous avouer mon incompétance car je n'ai jamais élevé, ni photographié, la chenille de "H. statilinus".
Néanmoins, je suis de l'avis de David pour dire que ça ne doit pas être une chenille du genre "Coenonympha" qui ont toutes un air de famille qui ne correspond pas à cette bestiole.
D'autre part, j'ai consulté l'ouvrage suisse (les papillons de jour et leur biotope) dans lequel on peut voir 2 photos de la chenille de "statilinus", l'une mature et l'autre en L.4.
Au vu de la seconde photo, et sans pour autant que cela soit absolument convaincant, on peut raisonnablement penser que celle ci correspond quand même assez bien à la chenille photographiée par notre Gaulois bien aimé.
Pour ceux qui n'ont pas ce bouquin, je précise que la capsule céphalique est vert pale, sans aucun dessin, et que les bandes longitudinales semblent au peu prés identiques, tant par leur épaisseur et disposition, que par leur teinte.
Je me range donc à nouveau au côté de David pour dire que notre belle inconnue s'identifie probablement à une chenille de "Hipparchia statilinus" en L.4.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.