[Agapanthia villosoviridescens] Agapanthia frotté ...

[SylvainA]

Bonjour,



Je vous soumet cette vieille photo d'un Agapanthia que je n'arrive pas à identifier. Il semble particulièrement frotté, et le spécimen (en collection) n'apporte que peu d'infos supplémentaires.

Par les couleurs, A. Cardui semble le plus naturel, mais il est beaucoup trop grand (17,5mm). Pas la moindre trace de pilosité jaunâtre sur le spécimen ce qui exclut plusieurs espèces. Seul le bout des segments antennaires est noir, donc pas de cynarae. Bref, j'ai beau les passer en revue, je sêche. Ou alors je me gourre totalement ?



Quelqu'un aurait une idée ?



Merci !







Sylvain Allombert : France : 24 8 2004 : Gèdre : 65

altitude : 1710m - taille : 17,5mm

ref:45499

[Saturnin de la Poire]

vu les antennes, ce doit être villosoviridescens qui peut avoir la pubescence grise, qui plus est caduque en fin de vie

[jules d'oc]

Tout à fait d'accord avec Sat' pour villosoviridescens , compte tenu aussi de la taille de la bête et de l'altitude peu favorable à une autre espèce ...
Je comprends les hésitations de Sylvain car rien n'est plus difficile à identifier qu'une Agapanthia dépourvue de sa vestiture habituelle !
En de tels cas le contexte du biotope peut grandement aider , surtout si l'on a la chance de capturer quelque voisin plus frais ...mais en l'occurrence le bleu résiduel des antennes reste un argument discriminant !
Amicalement
jules

[SylvainA]

Merci pour vos avis. Effectivement, j'avais oublié de préciser le milieu (alpages dans le cirque de Troumouse pour ceux qui connaissent), et également la plante sur laquelle reposait la bestiole (Aconit napel).

En reprenant le spécimen avec le "Bense", je confirme donc villosoviridescens. Tous les caractères correspondent (mise à part la pubsecence éparse), et je trouve même un chouilla de pubescence jaune sur le coté du pronotum. Et la plante hôte correspond aussi (Aconitum).

Merci donc !

Sylvain

[jules d'oc]

Ce que tu nous indiques est très intéressant : sous le vocable de A.angusticollis ( Gyllenhal , 1817 ) et en août 1865 E.Perris , grand descripteur de larves , avait découvert de jeunes larves de notre villosoviridescens actuel dans des tiges vertes de Aconitum anthora et ceci semble bien démontrer une occupation assez tardive de cette plante-hôte d'altitude dans les Pyrénées ...
Certes l'espèce est polyphage , mais selon les biotopes elle doit bien s'accommoder des substrats dignes de recevoir une descendance , il n'est pas certain que tu puisses en établir la preuve dans les Hautes-Alpes si réellement une préférence alimentaire doit perdurer de génération en génération !
De mon côté j'ai longuement inspecté les Aconits de Haute-Lozère , napel ou tue-loup , sans jamais y avoir trouvée la moindre larve ou l'une de ces femelles en fin de vie , dont la longévité du reste dépasse de beaucoup celle des mâles ; à l'occasion tu sauras nous le dire si tes futures sorties te conduisent à nouveau dans les Hautes-Pyrénées , ces plantes hautement toxiques n'en sont pas moins attractives et tout cela est passionnant ...