[Cucullia verbasci et al] Chenille Cucullia verbasci ?

[ptipaul]

Chenille trouvée chez un voisin à Loches (37).
Le 19-05-05 un voisin me prévient qu'il a une grosse chenille sur un Buddléia. Chez moi, je la filme en vidéo (d'où sont extraites les photos ci-dessous), puis je la mets "en pension".
Le lendemain, à 8h30 elle était enterrée, mon voisin m'informe qu'il en a trouvé 2 autres, toujours sur des Buddléia.
Le 24-05-05 je recherche la chysalide..............et je trouve une "coque" en terre qui est relativement lisse dessus et très grossière dessous, (par rapport à la photo).
La chysalide doit-être dedans !??
Si je l'ouvre, la vie du papillon sera-t-elle en danger ?
Mon voisin, (pas entomologiste du tout) a trouvé Cucullia verbasci sur ce lien: http://perso.wanadoo.fr/papillon.macro/
Est-ce plausible ?
Merci d'avance.


ptipaul : France : 19 5 2005 : Loches : 37600
- taille : 4,5 cm
ref:2371


ptipaul : France : 19 5 2005 : Loches : 37600
- taille : 4,5 cm
ref:2374


ptipaul : France : 24 5 2005 : Loches : 37600
- taille : 3,5 cm de long, 2 cm de diamètre.
ref:2375

[Chris]

hello,

la chenille en photo ressemble très fortement à celle Cucullia verbasci que j'ai trouvé il y a quelques années. Mais les papillons, faut reconnaitre que ce n'est pas trop ma tasse de thé.

Chris

[Gyp']

Bonjour Ptitpaul,

Oui, c'est bien une chenille de Cucullia verbasci. La chenille est superbe, l'imago est beaucoup moins spectaculaire
Au contraire de Chris, j'adore les Papillons, qu'ils soient Rhopalo. ou Hétérocères paléarctiques .... qu'on se le dise (HUMOUR)
A ton service ....

[Simon]

Bon, après moulte hésitations, je suis aussi d'accord pour "Cucullia verbasci" mais mon coeur a penché au dernier moment pour cette espèce (sur une petite phrase d'un de mes bouquin).

Etant donné la "difficulté" à reconnaitre cette espèce de "lychnitis" ou de "scrophulariae", j'aimerais savoir si quelqu'un (gypaete.bardu par exemple) à un truc sûr pour les reconnaitre

PS: réponse à proscrire: J'ai l'habitude de les élever, je les reconnais du premier coup d'oeil.

Simon.

[WAMBEKE Serge]

Bonne idée Simon.
Il serait effectivement intéressant de connaitre les critéres qui ont permis à notre ami le Gypaete barbu d'affirmer péremptoirement que c'était bien "Cucullia verbasci".
Dans la foulée, s'il pouvait également nous donner son opinion sur les indices qui permettent d'identifier à coup sûr les autres Sphargacucullia, à savoir : scrophulariae, lychnitis, caninae, lanceolata = thapsiphaga, prenanthis, scrophulariphaga, scrophulariphila velate , reisseri et blattariae (pour ne citer que les espéces susceptibles d'être observées en France).
Pour ma part, je vais faire sourire Simon en lui disant que j'ai l'habitude de les élever et que je les reconnais du 1er coup d'oeil.
Serge

[ptipaul]

Merci à tous pour votre aide.
J'avais un doute pour Cucullia verbasci, du fait qu'elle mangeait du Buddléia et pas du bouillon blanc. Le Buddléia constitue donc une alernative de nourriture au bouillon blanc ?
Je suis très intrigué par la "coque", personne n'en parle. Est-ce normal pour ce papillon ou est-ce une exception ?
Si c'est normal, cette "coque" doit bien avoir un nom ?
Si j'ouvre cette "coque", je dois bien trouver une chysalide ?
La vie du futur papillon serait-elle menacée après l'ouverture ?
Cette coque est lisse d'un coté et très grossière de l'autre, cela a-t-il une signification?...........là,......... je sens que je deviens pénible, ..........(pas entomo, mais très curieux d'en connaître plus sur les insectes que je rencontre) !

[WAMBEKE Serge]

Sorry Ptitpaul d'avoir oublié de répondre à tes questions.
C'est bien une Cucullia (Shargacucullia) verbasci que l'on voit sur ta photo. Habituellement, on la trouve sur les verbascum (bouillon blanc), plus rarement sur les scrophulaires, et trés exceptionnellement sur les buddleja. C'est d'ailleurs la seule espéce du groupe des shargacucullia qui, à ma connaissance, ait été signalée comme pouvant se nourrir de cette plante; ce qui est d'ailleurs trés surprenant car elle ne fait pas partie de la famille des scrophulariacées comme les 2 premiéres citées.
Concernant la "coque" c'est tout à fait normal car c'est en fait le "cocon" que réalisent toutes les chenilles cucullia en s'enterrant. En effet, à la soie qu'elles secrétent, elles y ajoutent de la terre, de petits cailloux et autres débris végétaux, ce qui donne cette texture assez dure à ce "cocon". A l'intérieur, se trouve donc bien la chrysalide.
Il est préférable de ne pas ouvrir ces "coques/cocons" mais pour ma part, quand j'en ai une petite série, j'en ouvre 2/3 de maniére à pour pouvoir savoir quand les papillons sont prêts à sortir. C'est sans conséquence pour ceux ci. A signaler qu'il est utile de les arroser de temps en temps sinon les chrysalides risquent de se désêcher.
Serge

[Saturnin de la Poire]

Plutôt qu'arroser, j'aurais utilisé le terme humecter... l'excès d'eau n'est pas plus souhaitable que la carence

Saturnin 8)

[WAMBEKE Serge]

Tu as tout à fait raison Saturnin;
Dans la nature, la pluie, les orages et autres précipitations "humectent" gentiment la terre !
Serge

[Saturnin de la Poire]

Tu as tout à fait raison Saturnin;
Dans la nature, la pluie, les orages et autres précipitations "humectent" gentiment la terre !
Serge

Sentirais-je comme un ton ironique ?

Je parlais du terme humecter car en élevage (à mons de faire les choses en très grand), on ne dispose pas d'un système écologiquement aussi complexe que la nature réel, avec les systèmes de draines, de ruissellement, de macro et microporosité du sol... etc... Le volume d'eau déversé dépend du volume de la colone de sol et de la nature de sol qui la reçoit. Surtout que les dites coques de terre contenant les chrysalides sont, j'imagine, enterrées au plus vers une dizaine de centimètres, et qu'en élevage, on les garde hors terre (tout du moins je n'ai pas compris que ptipaul avait prévu de les ré-enterrer. C'est pour toutes ces raisons que je parlais d'humecter, mon propos n'ayant pas d'autre but que de mettre en garde contre l'excès d'eau.

C'est un peu comme les plantes : j'ai vu tellement de mes amis qui par peur de ne pas donner assez d'eau à leur plantes les ont noyé, provoquant leur pourrissement ou l'apparition de maladies.

La gestion de l'humidité en élevage est un des facteurs crucial au bon développement et hélas un des plus difficile à maîtriser sur le long terme.

Désolé que mon propos ai été mal interprété voir mal pris.

Saturnin : tête d'oeuf (à la coque)