Pour apporter quelques éléments supplémentaires taxinomiques sur les Noctuidae de France et tenter de répondre à certaines problèmes posés par la détermination morphologique (limite de la méthode ? espèces valides ?), on a commencé avec Jean Haxaire à faire « barcoder » nos noctuelles franchouillardes (mais pas que !!!).
Peut-être avez-vous entendus parler des campagnes ménées par Jean et Rodolphe Rougerie sur les Sphingidae et Saturniidae du monde.
Le « Barcoding », un outil supplémentaire d’aide à la détermination.
Le barcode est une méthode d'identification moléculaire fondée sur la comparaison de séquences précises d’ADN présentes dans un échantillon ou un spécimen, vivant ou mort. Le fragment choisi pour le séquençage est un
Il s'agit de comparer, pour le spécimen pré-identifié ou l’échantillon à identifier, une séquence d'ADN donnée avec les séquences pour le même marqueur contenues dans une
Cette technique s’applique à tout spécimen ou échantillon tant que de l’ADN en relativement bon état est présent, même en faibles quantités, y compris des échantillons séchés, cuits, broyés et mélangés... Cependant, même si elle peut s’appliquer également à des spécimens anciens, il est impossible de tirer des résultats d'échantillons à ADN trop dénaturé, par exemple par passage du spécimen dans un ramollissoir pendant de longues périodes..
La notion d’identification moléculaire a été proposée par Paul Hebert en 2003, d'où est né le programme « Barcode of Life » : mettre en place une
La campagne « Lépidoptères », une des premières campagnes du programme BOLD, a débuté avec les Sphingidae et Saturniidae et a constitué la banque de référence mondiale pour ces groupes. De nombreuses publications de
Nous avons donc commencé de prélever des pattes pour les espèces françaises de Noctuidae posant des difficultés (Euxoa notamment, Caradrini…). Il s'agit en fait de prélever une patte d'un specimen relativement récent (de préférence > 2000), non passé en ramollissoir et bien localisé. Pour une meilleure traçabilité, l'idéal est de pouvoir conserver les specimens de référence dans un nombre limité de collections. Nous souhaiterions donc conserver les specimens que serviront à l'analyse. Il ne faut pas particulièrement que les individus soient d'une fraîcheur exceptionnelle, juste qu'ils soient déterminés (ou "pré-determinés")!
Je recherche actuellement des individus français des espèces suivantes :
- Euxoa cursoria de France (je n'ai que 2 ex. des années 1980 du nord de la France) et d'ailleurs (nord de l'Europe);
- Hoplodrina blanda de divers localités françaises (voire octogenaria);
- Platyperigea aspersa de divers localités françaises,
- Paradrina noctivaga;
- Diachrysia déterminés comme "stenochrysis";
- Abrostola agnorista.
Merci d'avance de m'envoyer les specimen chez moi :
David Demerges
Hameau Le Cazalas,
09420 Castelnau-Durban
Vous pouvez me tel pour info supplémentaire : 00 33 (0) 632416531
Je reviendrai régulièrement vers vous pour des demandes ponctuelles.
Pour info, la Conistra daubei de Sam est dans la boite !!!

Un peu de lecture :
http://www.lepbarcoding.org/
Funk, D. J. and K. E. Omland (2003). "Species-level paraphyly and polyphyly: Frequency, causes, and consequences, with insights from animal mitochondrial DNA." Annu Rev Ecol Evol Syst 34: 397 – 423.
Schmidt, B. C. and F. A. Sperling (2008). "Widespread decoupling of mtDNA variation and species integrity in Grammia tiger moths (Lepidoptera: Noctuidae)." Systematic Entomology 33: 613-634.
Wiemers, M. and K. Fiedler (2007). "Does the DNA barcoding gap exist? - a case study in blue butterflies (Lepidoptera: Lycaenidae)." Frontiers in Zoology 4(1): 16pp.