[Saprinus semistriatus] Gros Saprinus sous un putois

[Alekesi92]

Bonjour,

sous un cadavre de putois en forêt de Thou (45), quelques Saprinus dont celui-ci qui appartiendrait au groupe semistriatus/subnitescens/planiusculus.

Celui-là a sa 3ème strie raccourcie. La strie frontale n'est pas entièrement visible peut-être est-elle usée...
Le mésosternum est un peu plus fortement ponctué sur les côtés qu'au centre.

Enfin la strie suturale n'est pas très marquée. Je pense donc avoir à faire à S. planiusculus que je n'avais pas mais je préfère l'avis de Michel quant aux caractères qu'il faut regarder.


Alexis VINCENT : France : Thou : 45420 : 31/08/2019
Altitude : NR - Taille : 5,2 mm
Réf. : 239301

Merci d'avance

[SECQ Michel]

Bonjour Alexis
oui pas de problème ton spécimen appartient bien au groupe Saprinus semistriatus.
Tu donnes le détail de trois caractères morphologiques très importants et pourtant ce n'est pas le Saprinus (S.) planiusculus !
--Le mésosternum est pour moi régulièrement et fortement ponctué
--La strie frontale n'est pas présente entre le front et l'épistome, ce qui est normal dans ce cas.
--La 3e strie de l'élytre est en effet raccourcie, mais pas courte !
Chez Saprinus (S.) semistriatus les stries dorsales sont irrégulières, en particulier la 3e peut devenir très courte,
la strie frontale est très rarement entière.
Chez Saprinus (S.) planiusculus la ponctuation du mésosternum est bien plus fine au centre, la strie frontale est entière.
Lorsqu'un doute subsiste étant donné la variabilité du groupe, le 8e urosternite permettra d'enlever toutes incertitudes.
Pas de doute ici, il s'agit de Saprinus (Saprinus) semistriatus (Scriba, 1790).

[Alekesi92]

Merci Michel
Il se trouve justement que j'ai eu un autre Saprinus dans les mêmes conditions, et que j'ai identifié comme étant un semistriatus typique et le mésosternum était encore plus fortement ponctué vers le centre (comme sur les côtés). Je veux bien te croire cependant pour celui-ci. Par ailleurs c'est une femelle donc pour l'urosternite ça va être compliqué !

[SECQ Michel]

Il faut bien le dire la ponctuation mésosternale est variable, souvent la variabilité ne s'arrête pas au mésosternum,
sur un même spécimen elle s'observe aussi dans de nombreux autres segments.
Lorsque le spécimen n'est pas caractéristique, la détermination devient un casse tête et dans ce cas il faut vérifier de plus en plus de segments.
Pour les coxites femelles, il existe une différence notable entre les trois espèces,
mais je préfère de loin le 8e urosternite mâle pour certifier une détermination.
Pour reconnaître la femelle ou le mâle avant extraction de l'organe sexuel :
Femelle : méso-métasternum bombé.
Mâle : méso-métasternum concave ou plat.