[Scaptocoris minor] Attention les yeux : Scaptocoris minor, Berg 1894.

[Bernard Perthuis]

Genre de machine de chantier à 6 pattes équipée de lames, de couteaux et de pattes d'éléphant pousseuses, capable de vivre avec toute sa petite famille jusqu'à 1 m de profondeur dans sols argileux et humides sur racines. Ici, prise lors de l'étude de cette espèce sur racines de palmier à huile en Equateur oriental, sols d'origine volcanique.

Quand ils sont dérangés par le remue ménage de la terre, ils stridulent ! Il y a aussi émission de substances volatiles odorantes, dont je ne connais pas la fonction (répulsion ? communication intraspécifique ?).

Première tentative de détermination à Londres, par Mick Webb, la réponse était "proche de Scaptocoris minor mais avec des traits de S. castaneus"

Deuxième tentative auprès du maître (en fin de vie) au Smithonian Institute, Museum of Natural History, Washington , Dr. R. Froeschner, auteur de la révision des Cydnidae du Nouveau Monde en 1960 : "c'est Scaptocoris minor, et je vous en prélève quelques uns !!" . Je peux produire le scan des courriers échangés avec le maître.

L'auteur du genre Scaptocoris est Perty

S. castaneus, au moins aussi souterrain, est un ravageur important au Brésil (pâturages, canne).



Bernard Perthuis : Équateur : Shushufindi : N/A : 12/05/1999
Altitude : 200 m - Taille : 7 mm
Réf. : 217009

[pierred]

Une bête fantastique.
Jamais je ne l'aurais placée chez les Hétéroptères !!

[Vinz]

[Rockwolf]

WOW !

[guillaume]

Une tronche de larve de cigale, belle bestiole

[Orchallan]

C'est un couteau suisse ton truc

[Edessa]

Merci pour le partage.
Je crois que j'ai 3 espèces différentes de Scaptocoris de Guyane dont minor et castaneus toutes collectées à la lumière.
Je publierai cela un jour, car ce genre est nouveau pour la Guyane.
Je veux bien les scans des courriers avec Froeschner, super archives !

[Bernard Perthuis]

J'en ai pris également à l'ampoule en Equateur, mais ce n'était rien du tout par rapport à la population pouvant exister sur racines.

Il y a donc bien quelques vols de dissémination, étant bien entendu qu'une fois reposé au sol, l'adulte n'a d'autre choix que de s'enterrer tout de suite, il est incapable de se débrouiller en surface (il ne tient debout et se déplace qu'avec peine !).

Si elle était connue dans le détail, la répartition de Scaptocoris minor m'intéresserait énormément.
C'est déjà une indication loin d'être inutile pour moi qu'il y en a en Guyane (où je ne me suis pas trop amusé à faire des trous au pied des palmiers).
J'ai une vague indication dans un rapport de la présence de S. divergens sur racines de palmier en Colombie, avec une probabilité élevée que cette S. divergens ait été en fait S. minor. Pourquoi ? Parce qu'initialement, j'avais pris S. minor pour S. divergens.