Eh bien on va pouvoir mettre Paris en bouteille
Tcand, si je reprends ta liste et y ajoute tes commentaires:
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S. obsoletella
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S. niveifacies (la répartition ne correspond pas)
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S. atriplicella (la chenille ne ressemble pas)
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S. halymella
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S. instabilella (la chenille ne ressemble pas)
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S. obsoletella:
Effectivement sa tête au moins est très différente (si la
diagnose du site est la bonne), et en outre la présence de la chenille serait indiquée par des crottes sortant d'un trou* dans la tige.
( Dry whitish frass extruding from a small hole in the stem will indicate a larva within the stem and has been found feeding within or between spun fruits of babbington's orache (dixit gelechiid.co.uk).)
Ici: aucun trou ni galerie dans la tige, ce sont les feuilles qui sont consommées.
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S. halymella:
Voici la description qu'en donnait Miller (copiée sur
Lepifrum.de):
"Gelechia Halymella (1), Mill. Species nova.
Chenille
Elle est assez courte,
fusiforme, d'un blanc jaunâtre plus ou moins prononcé. Les lignes ordinaires sont larges, et indiquées en rouge carminé clair. La stigmatale est la seule qui ne soit pas continue: celle-ci est interrompue sur chaque segment. Le ventre est jaunâtre et ne présente pas de lignes. Les
stigmates, que l'on ne distingue qu'à la loupe, m'ont paru noirs. La tête, petite, lenticulaire, est d'un noir luisant. Les deux premiers anneaux sont d'un
vineux obscur: le premier porte un
écusson corné, noir et luisant. Les pattes antérieures, de couleur
vineuse, ont le premier article noir. Les trapézoïdaux, relativement gros, sont également noirs.
cette chenille vit sur l'
Atriplex halimus, L. , arbrisseau naturalisé en Provence, fort répandu sur les terres qui avoisinent la mer, notamment aux environs de Marseille.
La chenille de
Halymella semble attaquer presque seule cet
Atriplex (2) qui la nourrit en grande abondance. L’œuf est déposé sur une des feuilles épaisses et persistantes de cet arbuste, éclot dès le mois de décembre. La petite chenille perce cette feuille, s'introduit sous la pellicule qu'elle a soulevée et là, ronge en repos le parenchyme. Elle grossit lentement, attaque plusieurs feuilles successivement et n'atteint toute sa taille que deux mois environ après sa naissance. C'est à cette époque, celle du commencement de février, que son développement ne lui permettant plus de vivre à la manière des mineuses, elle lie trois ou quatre feuilles au centre desquelles elle se tient cachée pendant le jour. Cette chenille ne se contente plus alors du parenchyme de la feuille, elle ronge celle-ci dans toute son épaisseur.
L'insecte ne se métamorphose que fort rarement dans les feuilles de l'arbrisseau qui l'a nourri: il se cache parmi les mousses et s'y
chrysalide après avoir préalablement formé une coque solide composée de
soie blanchâtre entremêlée de débris végétaux.
La petite
nymphe, assez allongée, d'un brun rougeâtre sur le dos et la poitrine, a les anneaux teintés de jaune clair avec les incisions d'un carné vif.
L'éclosion de la Tinéide arrive dès le commencement d'avril et se prolonge jusqu'à la fin de ce mois.
Insecte parfait
Envergure: 0.013 à 0.014 m
Les ailes supérieures sont entières, longues, étroites, presque rectangulaires, disposées en pointe arrondie et garnies inférieurement d'une assez longue frange. Le fond, d'un jaune de Naples plus ou moins chaud, est chargé de huit ou neuf points noirs, dont cinq disposés en une sorte d'ellipse au premier tiers de l'aile. Deux autres points suivent ceux-là. Un dernier point, plus grand que les précédents, de forme
orbiculaire, est situé à l'
apex. Les ailes inférieures, moins longues que les supérieures, sont un peu plus larges. Elles sont terminées en pointe aiguë, d'un gris bleuâtre, luisantes, sans dessins et très largement frangées au bord interne surtout. Les quatre ailes sont en dessous d'un jaune paille vif, et très luisantes. La tache circulaire
apicale est seule visible. Les antennes sont longues et filiformes. Les
palpes aigus et relevés au dessus de la tête ont les deux premiers articles velus. Les yeux sont noirs. La tête et le
thorax, assez robustes, concolores, sont peu fournis d'écailles. l'abdomen, long,
déprimé et dépassant les ailes inférieures. La poitrine et les pattes sont concolores.
La femelle est semblable au mâle.
Cette
Gelechia a, sans doute, plus de deux générations par an.
(1) Du nom spécifique
Halymus (
Atriplex halymus, L. )
(2) On y trouve encore quelques rares chenilles de la
Mam. Chenopodiphaga et de la
Boar. Rhomboidaria."
L'
Atriplex halimus qui hébergeait ce spécimen est en bord de mer (voisin de
celui-ci), à une trentaine de kilomètres de Marseille.
Je suppose que c'est ici la deuxième génération supposée par Miller, la chenille de l'autre sujet correspondant à la première (chenille en abri tissé entres les feuilles en février et
émergence en avril).
Avec tous ces éléments,
Scrobipalpa halymella me semble au moins probable, non?