Capacités de dispersion

Les papillons vous intriguent ?

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swertie
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Enregistré le : vendredi 28 août 2009, 17:32
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[Question] Capacités de dispersion

Message par swertie »

Bonjour, j'ai effectué un recensement de papillons diurnes dans des prairies sèches et je commence à "analyser" mes résultats. J'ai fait pas mal de recherches sur la biologie des diverses espèces que j'ai trouvées. Cependant il y a qq données que je n'ai trouvé nulle part concernant les capacités de dispersion de plusieurs espèces. Peut-être pourrez-vous m'aider. Je vous donne la liste des espèces pour lesquelles je n'ai rien trouvé. Si vous avez qq infos elles sont les bienvenues. Comme la liste est un peu longue peut-être avez-vous une bonne référence bibliographique qui contient ces données.
Boloria dia Petite Violette
Brenthis daphne Nacré de la ronce
Brintesia circe Silène
Callimorpha quadripunctaria Ecaille chinée
Colias alfacariensis Fluoré
Colias crocea Souci
Erebia medusa Moiré franconien
Polyommatus coridon Azuré bleu-nacré
Polyommatus dorylas Azuré du mélilot
Polyommatus thersites Azuré de Chapman
Zygaena carniolica Zygène de Carniole
Zygaena loti Zygène du Lotier

Merci beaucoup
swertie
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Enregistré le : vendredi 28 août 2009, 17:32
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Capacités de dispersion

Message par swertie »

Personne n'a une petite idée?
Sergio 26
Membre confirmé
Enregistré le : jeudi 28 septembre 2006, 17:31
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Capacités de dispersion

Message par Sergio 26 »

il faudrait que tu reformules ta question éventuellement avec un exemple , car là je ne comprends pas trop :?
Colias crocea est un migrateur donc avec une grande dispersion !
Sergio.
swertie
Membre
Enregistré le : vendredi 28 août 2009, 17:32
Localisation : Suisse

Capacités de dispersion

Message par swertie »

Oh oui je me suis peut-être mal exprimée. Je recherche leur mobilité en fait. Par rappport à un paysage fragmenté par exemple, lesquels volent d'une prairie à l'autre et lesquels restent généralement sur une même prairie et auraient donc de grandes chances de disparaître si la prairie est fauchée.
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Piezo
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Localisation : Audierne

Capacités de dispersion

Message par Piezo »

Est-ce qu'il faut décrypter ton message en termes de rapport diplômant à fournir à un encadreur de stage totalement incompétent 8-O :?:
PieZo 8-O
Ici normalement, une citation bien pédante me permet d'étaler mon inculture...
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Gyp'
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Enregistré le : vendredi 22 avril 2005, 17:34
Localisation : MIDI-PYRENEES (sud-Occitanie).

Capacités de dispersion

Message par Gyp' »

:lol: .... il n'a pas changé notre lapinou : toujours aussi clairvoyant (pour un porteur de lunettes noires, c'est un comble) et caustique ... 8-)

De toutes façons, il y a tellement de paramètres qui entrent en jeu (et dont nous ne connaissons rien) qu'il est impossible d'apporter une réponse cohérente à tes questions, swertie !
Jean-Pierre.

"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
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Asterix
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Capacités de dispersion

Message par Asterix »

en fait, le papillon n'est pas le plus important, il vaut meux se pencher sur leurs plantes-hotes, ainsi, un paps inféodé a une plante rare et localisée aura plus de mal a se déplacer et sera bien plus fragile si l'on perturbe son biotope qu'un migrateur se nourrissant de tout et rien et se déplaçant sans arrets;
Gabin "je sais qu'on ne sait jamais"
swertie
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Enregistré le : vendredi 28 août 2009, 17:32
Localisation : Suisse

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Message par swertie »

Ah là là ces préjugés! Je ne suis pas du tout diplomante, je fais une étude sur la biodiversité des prairies sèches dans le but de préserver une réserve naturelle menacée par une intensification de l'agriculture. J'ai trouvé 60 espèces de papillons et je recherche simplement à connaître mieux leur biologie, afin de savoir lesquels sont le plus à risque et éveiller l'opinion publique... J'aurais voulu savoir si les papillons les moins mobiles se trouvaient en priorité sur les prairies les plus extensives... désolée je ne cherchait pas à soutirer des infos d'une manière simple afin de ne pas avoir à faire la recherche moi-même. J'ai passé pas mal d'heures sur le web pour trouver des infos. Excusez-moi du petit coup de gueule :lol:
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Gyp'
Animateur—Admin-galerie
Enregistré le : vendredi 22 avril 2005, 17:34
Localisation : MIDI-PYRENEES (sud-Occitanie).

Capacités de dispersion

Message par Gyp' »

Mais il est parfaitement possible de "pousser un coup de gueule" ici, swertie .... surtout quand c'est fait de manière élégante et polie comme tu l'as fait ... :wink:

En fait, les remarques de notre ami Asterix sont très justes et la(les) fréquence/rareté des plante(s)-hôte(s) des chenilles dans le secteur concerné est/sont de loin les facteurs les plus importants pour évaluer l'impact de la mise en culture des prairies !
Une espèce dont la chenille est monophage sera beaucoup plus menacée qu'une autre si sa plante nourricière n'existe que sur le biotope en question.. :idea:
Et puis il y a la notion d'environnement : haies, pas de haies, bois mixtes à proximité ou pas, reliefs abrupts ou pas à proximité ?
Ta question est très complexe .. :-|
Jean-Pierre.

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JeanAlain
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Capacités de dispersion

Message par JeanAlain »

Bonjour,

La question est effectivement très complexe et on pourrait en faire une thèse. :mrgreen:
Ce serait simplificateur de tout limiter à la présence d'une plante-hôte larvaire et à la mono(ou oligo-)phagie de la bête mais c'est sans doute le meilleur angle pour attaquer la question. Cependant, là encore il faut moduler au cas par cas : pour prendre un exemple d'école, citons Maculinea alcon que Jacques LHONORE a beaucoup étudiée (cf publications de l'OPIE); c'est un taxon on ne peut plus sténoèce, inféodé à une ou deux espèces de Gentianes et parasite d'une espèce particulière de fourmi du genre Myrmica : on pourrait donc croire qu'elle a une très faible mobilité. Or LHONORE évoque un faible pourcentage de femelles qu'il nomme "fondatrices" et qui quittent le biotope de leur émergence pour parcourir des distances non négligeables (adaptation pour coloniser de nouveaux milieux). Dans le cadre d'une métapopulation, cette stratégie est payante si quelque biotope convenable se trouve à portée de vol. Par contre, en cas de population relictuelle isolée, ces individus sont évidemement perdus pour la France ... Personnellement, je fais un suivi près de mon domicile et j'ai eu quelques surprises qui ont balayé certains de mes a priori.

Bon courage pour tes recherches ...
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