Comment tuer les lépidoptère ?
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Comment tuer les lépidoptère ?
Bravo Aurélie pour ta prise de position courageuse.
Une étude menée par l'OPIE (CHAMBON Jean-Pierre, 1993) sur la mortalité routière des insectes (qui n'est qu'une partie des destructions) montrait qu'elle était de l'ordre de 120 à 160 tonnes par an, sans aucune mesure avec les "méfaits" de la collectionnite. En fait, d'après une autre estimation (que je ne retrouve plus), la mortalité totale annuelle provoquée par les collectionneurs de France et de Navarre ne représente que l'équivalent de quelques minutes de la mortalité routière !
Une étude menée par l'OPIE (CHAMBON Jean-Pierre, 1993) sur la mortalité routière des insectes (qui n'est qu'une partie des destructions) montrait qu'elle était de l'ordre de 120 à 160 tonnes par an, sans aucune mesure avec les "méfaits" de la collectionnite. En fait, d'après une autre estimation (que je ne retrouve plus), la mortalité totale annuelle provoquée par les collectionneurs de France et de Navarre ne représente que l'équivalent de quelques minutes de la mortalité routière !
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Comment tuer les lépidoptère ?
JeanAlain a écrit : ... la mortalité routière des insectes montrait qu'elle était de l'ordre de 120 à 160 tonnes par an.
Mais que font donc les autorités ?..

A quand une Loi interdisant aux insectes de fréquenter nos routes financées avec nos € ?...

Jean-Pierre.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
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Comment tuer les lépidoptère ?
...et puis je suis sur que tu pourras aussi trouver des conseils photo ici sur le forum !Darkgreyfox a écrit : je pense que je vais faire plus souvent des photos a la place de les capturé
"Nomina si nescis, perit cognito rerum" Edward Coke
Cordialement,
Insektor
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Insektor
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Comment tuer les lépidoptère ?
D'un autre côté pour aller faire des photos dans des coins sympas faut bien prendre sa voitureGyp' a écrit :JeanAlain a écrit : ... la mortalité routière des insectes montrait qu'elle était de l'ordre de 120 à 160 tonnes par an.
Mais que font donc les autorités ?..![]()
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"Nomina si nescis, perit cognito rerum" Edward Coke
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Insektor
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Comment tuer les lépidoptère ?
Par principe de précaution nous allons donc tous resté enfermer chez nous et ne plus rien faire du tout
(oui je sais ma blague est pourrie mais elle me fait rire c'est le principal
)
Et sinon il ne faut pas oublier que la plupart des ouvrages de connaissances du patrimoine naturel sont issus d'une volonté de naturalistes bénévoles. Passionné et amateur ça ne veut pas dire dénué de rigueur scientifique. Et encore une fois je rajoute de l'eau à mon moulin sur la question de la nécessité de faire des collections. Grâce à des collections et un travail de fourmi certains arrivent à construire des ouvrages très complets comme La Biohistoire des papillons (Perrein C., 2012). Ou alors des musées sont carrément basés sur un naturaliste et son travail de collection : Musée Ornithologique Charles Payraudeau, Le centre Beautour...
Plus proche de nous certains naturalistes ont laissés des collections où les déterminations sont incorrectes (à cause du peu de documentation accessible à la période de leurs inventaires) et pourtant leurs inventaires sont pris en compte dans des synthèses nationales/départementales ... Grâce à la mise en collection de leurs spécimens, nous pouvons vérifier et corriger ces déterminations.
Enfin dernier argument et j'arrête : nous sommes dans une période où l'ADN environnemental se développe. Mais comment peut-on utiliser cette méthode sans avoir les séquences par espèce enregistrées ? Des gens (des fourmilleurs comme je les appelle) parcourent les musées et prélèvent des pattes de nos chers insectes pour les bar-coder. Et puis comment prouver l'isolement d'une population, son appauvrissement génétique sans collecter des spécimens ?
Je n'ai pas envie d'opposer les collecteurs de spécimens aux collecteurs d'images, les deux procédés ont leur nécessité. Au lieu de toujours pinailler sur ce genre de problématique secondaire nous ferions mieux de nous atteler au cœur du problème, de nous fédérer, de nous entraider, que chaque naturaliste transmette ces données et que les associations aient suffisamment de moyens pour apporter des arguments scientifiques lors du développement des politiques environnementales.
Merci d'avoir lu ma minute coup de gueule


Et sinon il ne faut pas oublier que la plupart des ouvrages de connaissances du patrimoine naturel sont issus d'une volonté de naturalistes bénévoles. Passionné et amateur ça ne veut pas dire dénué de rigueur scientifique. Et encore une fois je rajoute de l'eau à mon moulin sur la question de la nécessité de faire des collections. Grâce à des collections et un travail de fourmi certains arrivent à construire des ouvrages très complets comme La Biohistoire des papillons (Perrein C., 2012). Ou alors des musées sont carrément basés sur un naturaliste et son travail de collection : Musée Ornithologique Charles Payraudeau, Le centre Beautour...
Plus proche de nous certains naturalistes ont laissés des collections où les déterminations sont incorrectes (à cause du peu de documentation accessible à la période de leurs inventaires) et pourtant leurs inventaires sont pris en compte dans des synthèses nationales/départementales ... Grâce à la mise en collection de leurs spécimens, nous pouvons vérifier et corriger ces déterminations.
Enfin dernier argument et j'arrête : nous sommes dans une période où l'ADN environnemental se développe. Mais comment peut-on utiliser cette méthode sans avoir les séquences par espèce enregistrées ? Des gens (des fourmilleurs comme je les appelle) parcourent les musées et prélèvent des pattes de nos chers insectes pour les bar-coder. Et puis comment prouver l'isolement d'une population, son appauvrissement génétique sans collecter des spécimens ?
Je n'ai pas envie d'opposer les collecteurs de spécimens aux collecteurs d'images, les deux procédés ont leur nécessité. Au lieu de toujours pinailler sur ce genre de problématique secondaire nous ferions mieux de nous atteler au cœur du problème, de nous fédérer, de nous entraider, que chaque naturaliste transmette ces données et que les associations aient suffisamment de moyens pour apporter des arguments scientifiques lors du développement des politiques environnementales.
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En entomologie comme au rugby tout est dans la minutie.
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Comment tuer les lépidoptère ?
Je propose donc qu'on parte dans un autre débat sur les données, à qui ont fournis, qui y a accès, ce qu'on en fait, ...lycaena85 a écrit :Je n'ai pas envie d'opposer les collecteurs de spécimens aux collecteurs d'images, les deux procédés ont leur nécessité. Au lieu de toujours pinailler sur ce genre de problématique secondaire nous ferions mieux de nous atteler au cœur du problème, de nous fédérer, de nous entraider, que chaque naturaliste transmette ces données et que les associations aient suffisamment de moyens pour apporter des arguments scientifiques lors du développement des politiques environnementales.

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- Localisation : Nantes
Comment tuer les lépidoptère ?
Je précise que j'ai participé de très très près à l'ouvrage que tu cites et que notre association a réussi à fédérer des gens aussi différents que des collectionneurs de la vieille école et des jeunes issus de CPN. Ces derniers ont pour la plupart (mais pas tous) évité de faire des prélèvements et des collections, mais n'ont jamais porté de jugement de valeur sur les premiers et n'ont pas hésité à embarquer dans le même bateau pour cette aventure...lycaena85 a écrit :Grâce à des collections et un travail de fourmi certains arrivent à construire des ouvrages très complets comme La Biohistoire des papillons (Perrein C., 2012). Ou alors des musées sont carrément basés sur un naturaliste et son travail de collection : Musée Ornithologique Charles Payraudeau, Le centre Beautour...
Plus proche de nous certains naturalistes ont laissés des collections où les déterminations sont incorrectes (à cause du peu de documentation accessible à la période de leurs inventaires) et pourtant leurs inventaires sont pris en compte dans des synthèses nationales/départementales ... Grâce à la mise en collection de leurs spécimens, nous pouvons vérifier et corriger ces déterminations.
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Comment tuer les lépidoptère ?
Je sais Jean-Alain c'est un peu (beaucoup) grâce à la biohistoire que j'ai rejoint l'AER ;)
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Comment tuer les lépidoptère ?

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Comment tuer les lépidoptère ?
Tu ferais mieux de t'indigner sur le "massacre programmé" fait par les agriculteurs et aujourd'hui les éleveurs qui pulvérisent des insecticides sur les troupeaux . En effet, par ce biais, aujourd'hui les molécules des pesticides sont répandues jusque dans les coins les plus reculés et jusqu' alors épargnés par l'agriculture extensive. J'ai rencontré des apiculteurs qui ont eu leur cheptel anéanti en vallée d'Ariège, en des lieux dépourvus de cultures . Les autres insectes n'en sont pas moins épargnés . C'est un massacre qui se fait à grande échelle et n'a rien de comparable avec les quelques spécimens prélevés par les entomologistes.Solari Marc a écrit :Je suis désolé mais je ne vois toujours pas l'intérêt de se massacre programmé.
Désolé il fallait que sa sorte à force de voir détailler froidement la meilleure manière de tuer ,même un insecte à le droit au respect de son existence si insignifiante soit elle.
Quand à Jean-Pierre (Gyp, que j'ai fréquenté pendant presque 20 ans), je m'étonne de ton clin d'œil approbateur au commentaire de Solari Marc .
Modifié en dernier par Pica le vendredi 22 août 2014, 12:00, modifié 1 fois.
Pierre