[Papilio alexanor] Vie et moeurs de Papilio alexanor
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alexanor
C'est vrai qu'il est en voie de disparition.
Même la revue ne sort plus!!
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alexanor
D'accord avec toi JPV, mais alors faisons le ménage en France où ont lieu des Bourses à Insectes.
On sait ce qui se passe sur les parkings alentours. Les organisateurs ont la conscience tranquile, le deal se fait outside. Pas vu, pas pris.
Mais la fraude est bien réelle et bien constante.
Que fait la police?
On sait ce qui se passe sur les parkings alentours. Les organisateurs ont la conscience tranquile, le deal se fait outside. Pas vu, pas pris.
Mais la fraude est bien réelle et bien constante.
Que fait la police?
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Réponse à jean michel Faton principalement, et merci à Asterix pour sa belle photo de chrysalide d'alexanor : tout le monde aura remarqué sa forme si particulière qui l'éloigne des autres Papilio.
Oui, l'alexanor se reproduit dans le lit des rivières et c'est son drame. (J'avais développé cet aspect dans le texte originel du rapport dont il est question au début du post et finalement le paragraphe a été biffé).
C'est son drame car lanymphose a souvent lieu dans la zone d'épanchement des crues régulières . Autant dire que toutes ces chrysalides se trouvent emportées par les flots.
Dans le cas de rivières assez encaissées au lit réduit, l'essentiel des chenilles se nymphosent suffisamment haut pour être à l'abri des crues.
La situation est moins favorable pour celles qui se sont développées dans les rivières à larges lits comme la Drôme où elles ont du mal à atteindre un endroit sûr à tant. Je dis à tant, car, à partir du moment où la chenille quitte sa plante, son programme de métamorphose ne lui permet que quelques heures pour trouver une retraite, tisser le tapis desoie et sa ceinture, et s'immobiliser pour la transformation. Même si, malgré sa vue courte, elle ne se dirige pas au hasard, mais plutôt vers les bordures, elle n'a pas toujours le temps de parcourir la distance qui la mettrait à l'abri. Sa progression est d'autant plus pénible qu'elle traverse des champs de galets lisses qui ralentissent considérablement son avancée et la forcent à s’immobiliser prématurément dans une cachette de fortune, généralement une grosse pierre.
Il n'empêche que les lits de rivières constituent de bons relais entre les différents biotopes. Ils doivent être considérés comme essentiels, au même titre que les chemins, dans le maintien et la pérennité des populations d’alexanor.
Concernant la rareté des mentions de cette espèces dans les relevés actuels, il est exact qu’il est en régression nette à peu prés partout pour les raisons précédemment développées.
Mais il faut aussi comprendre que dans la mesure où c’est devenu une espèce protégée, pour beaucoup de chasseurs, il vaut mieux ne pas en parler pour éviter d’être éventuellement inquiété.
Ce problème, face perverse de la protection, a déjà été soulevé dans plusieurs posts, et je n’y reviens pas.
Pas de mentions ne veut pas dire pas d’observations. La loi n’a pas eu beaucoup d’incidence sur les captures qui continuent comme avant ou presque. En revanche on n’en parle plus et cette rétention de l’information , scientifiquement insoutenable, est la conséquence directe d’une loi trop rigide, inapplicable en l’état, faute d’en avoir appréhendé les conséquences.
Oui, l'alexanor se reproduit dans le lit des rivières et c'est son drame. (J'avais développé cet aspect dans le texte originel du rapport dont il est question au début du post et finalement le paragraphe a été biffé).
C'est son drame car la
Dans le cas de rivières assez encaissées au lit réduit, l'essentiel des chenilles se nymphosent suffisamment haut pour être à l'abri des crues.
La situation est moins favorable pour celles qui se sont développées dans les rivières à larges lits comme la Drôme où elles ont du mal à atteindre un endroit sûr à tant. Je dis à tant, car, à partir du moment où la chenille quitte sa plante, son programme de métamorphose ne lui permet que quelques heures pour trouver une retraite, tisser le tapis de
Il n'empêche que les lits de rivières constituent de bons relais entre les différents biotopes. Ils doivent être considérés comme essentiels, au même titre que les chemins, dans le maintien et la pérennité des populations d’alexanor.
Concernant la rareté des mentions de cette espèces dans les relevés actuels, il est exact qu’il est en régression nette à peu prés partout pour les raisons précédemment développées.
Mais il faut aussi comprendre que dans la mesure où c’est devenu une espèce protégée, pour beaucoup de chasseurs, il vaut mieux ne pas en parler pour éviter d’être éventuellement inquiété.
Ce problème, face perverse de la protection, a déjà été soulevé dans plusieurs posts, et je n’y reviens pas.
Pas de mentions ne veut pas dire pas d’observations. La loi n’a pas eu beaucoup d’incidence sur les captures qui continuent comme avant ou presque. En revanche on n’en parle plus et cette rétention de l’information , scientifiquement insoutenable, est la conséquence directe d’une loi trop rigide, inapplicable en l’état, faute d’en avoir appréhendé les conséquences.
jpv
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CQFD, jpv : voici ce que j'avais écrit il n'y a pas longtemps dans un post du Forum "coléos" :jpv a écrit :Ce problème, face perverse de la protection, a déjà été soulevé dans plusieurs posts, et je n’y reviens pas.
Pas de mentions ne veut pas dire pas d’observations. La loi n’a pas eu beaucoup d’incidence sur les captures qui continuent comme avant ou presque. En revanche on n’en parle plus et cette rétention de l’information , scientifiquement insoutenable, est la conséquence directe d’une loi trop rigide, inapplicable en l’état, faute d’en avoir appréhendé les conséquences.
Gyp' a écrit :Pour faire appliquer une réglementation, encore faut-il en avoir les moyens ............. !
J'aimerais bien connaître quelle DIREN, DRAF, DDAF, ONF ou autre service de l'Etat (ou d'un Office) a des agents suffisamment formés pour être capables de connaître, dans tous leurs domaines de compétences, la Loi applicable et opposable aux contrevenants .
Même si cette "poule aux oeufs d'or" existe, se pose alors le problème des effectifs disponibles pour "faire du terrain" quand on connaît la complexification sans cesse croissante des tâches administratives sous lesquelles croulent les agents ......
Alors, je me permets de sourire car l'Arrêté ministériel de 1993 modifié par l'Arrêté ministériel du 16 décembre 2004 n'est pas près d'être appliqué sur le terrain quand on sait que les dépenses de fonctionnement de l'Etat sont le premier poste qui a été touché de plein fouet par "MODERFIE" et la "LOLF" dans l'application de la réduction du "train de vie" de la plupart des Ministères !
Tous les textes, qui ont toutefois le mérite d'exister, devraient engendrer des stages de formation prioritaires ad hoc (mon capitaine) pour les agents du MEDD (ONF et ONC inclus) .....!
Si quelqu'un a des chiffres officiels concernant les stages effectués par les agents de ce Ministère dans le domaine de l'Entomologie, je serais curieux de les connaître .......![]()
Jean-Pierre.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
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- Enregistré le : jeudi 16 novembre 2006, 17:57
- Localisation : Saône-et Loire
Pour ma part, en 2006, j'ai vu P.alexanor dans 3 départements
- 05 ) Saint-André d'Embrun, Vallouise, Freissinières, les Vigneaux.
- 04 ) Thorame-haute
- 84 ) Saint-Christol
- 05 ) Saint-André d'Embrun, Vallouise, Freissinières, les Vigneaux.
- 04 ) Thorame-haute
- 84 ) Saint-Christol
Modifié en dernier par Asterix le lundi 29 janvier 2007, 1:09, modifié 1 fois.
Gabin "je sais qu'on ne sait jamais"
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- Enregistré le : vendredi 3 décembre 2004, 23:33
- Localisation : Vaucluse
D’accord avec Eric, on sait très bien que les grandes ventes dans bourses se font avant l'ouverture. Ce qui est présenté les samedis et dimanches n'est que l'officiel, l'autorisé. Même si l'on sévissait sur les parking, les transactions auraient toujours lieu, mais ailleurs, dans le privé. La répression entraîne la clandestinité et n'empêche pas les faits. Au bout du compte tout devient plus opaque et ce n'est pas mieux. La seule façon d'éviter, ou du moins de limiter ce trafic c’est l’éducation des entomologistes.
Ce n’est pas une utopie, et si l’on considère ce que nous apprennent les Anciens, ce que l’on découvre au travers de la littérature, on se rend compte de l’énorme prise de conscience des entomologistes depuis une cinquantaine d’années. Plus question d’accumuler de longues séries d’une espèce rare ; les collections se réduisent au profit de la photo, de l’étude sur le terrain. Certes il y a toujours des excessifs qui ne seront jamais satisfaits des longues séries qu’ils accumulent sous un prétexte scientifique ; à ceux ci il faut toujours plus. Ils ne sont plus la majorité et reçoivent bien souvent la désapprobation de leurs collègues parfois en termes peu courtois.
Il n’empêche que la collection reste unebase incontournable dont il est impensable scientifiquement de se passer ; je le dis avec d’autant plus de détachement que je ne suis pas collectionneur.
Il suffit de « faire » un peu de terrain pour se rendre compte que l’impact des prélèvements est une peccadille face à l’érosion de la faune. Le problème est ailleurs : la transformation des milieux, quelles qu’en soient les causes, est le principal problème auquel il faut s’atteler. Tant que celui ci ne sera pas résolu, les mesures de protection les plus draconiennes resteront sans effet.
Ce n’est pas une utopie, et si l’on considère ce que nous apprennent les Anciens, ce que l’on découvre au travers de la littérature, on se rend compte de l’énorme prise de conscience des entomologistes depuis une cinquantaine d’années. Plus question d’accumuler de longues séries d’une espèce rare ; les collections se réduisent au profit de la photo, de l’étude sur le terrain. Certes il y a toujours des excessifs qui ne seront jamais satisfaits des longues séries qu’ils accumulent sous un prétexte scientifique ; à ceux ci il faut toujours plus. Ils ne sont plus la majorité et reçoivent bien souvent la désapprobation de leurs collègues parfois en termes peu courtois.
Il n’empêche que la collection reste une
Il suffit de « faire » un peu de terrain pour se rendre compte que l’impact des prélèvements est une peccadille face à l’érosion de la faune. Le problème est ailleurs : la transformation des milieux, quelles qu’en soient les causes, est le principal problème auquel il faut s’atteler. Tant que celui ci ne sera pas résolu, les mesures de protection les plus draconiennes resteront sans effet.
jpv
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- Enregistré le : jeudi 28 septembre 2006, 17:31
- Localisation : Drôme
pour ma part dans la Drôme dernieres observations remonte à 1998 à Volvent et la Charce dans le Diois; et plus rien depuis
Alors que dans les années 80 l'espèce etait presente depuis le sud du Vercors au Haut-Diois et aux Barronnies.je l'avais même observé sur plusieurs communes le même jour.Je pense que les causes sont multiples à ce déclin rapide et inquietant.
Sergio

Alors que dans les années 80 l'espèce etait presente depuis le sud du Vercors au Haut-Diois et aux Barronnies.je l'avais même observé sur plusieurs communes le même jour.Je pense que les causes sont multiples à ce déclin rapide et inquietant.
Sergio
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- Enregistré le : dimanche 19 février 2006, 9:54
- Localisation : Belgique (Sprimont)
Tu peux trouver les chenilles sur les hauteurs de Cxxxxxx (05), près du remblai en compagnie de Z.ruminaAsterix a écrit :Pour ma part, en 2006, j'ai vu P.alexanor dans 3 départements
- 05 ) Saint-André d'Embrun, Vallouise, Freissinières, les Vigneaux.
- 04 ) Thorame-haute
- 84 ) Saint-Christol
La vérité d'un homme, c'est d'abord ce qu'il cache. (André Malraux)
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- Enregistré le : mardi 11 octobre 2005, 12:37
- Localisation : Vosges
C'est bien le problème de cette localité de Cxxxxxx :saturnin a écrit : Tu peux trouver les chenilles sur les hauteurs de Cxxxxx (05), près du remblai en compagnie de Z.rumina
Il n'y a qu'a voir le nombre d'entomophiles étrangers (mais pas que ...) qui s'y pressent à la période de vol de P. alexanor pour piller sauvagement et sans complexe la station. Il ont du faire la réservation du meilleur tronçon de route l'année d'avant !!!
Je suis allé plusieurs fois dans le secteur pour faire des piégeages de nuit . Même topo par des gens peu scrupuleux sur des prélèvements légaux d'espèces sensibles. Du coup, je n'y vais plus depuis 2 ans.
C'est dommage pour les données ? Ben oui, il suffit de faire les bourses, de s'y balader avec son carnet de chasse, et de noter. Encore faut-il que la localité soit la bonne...
On en arrivent à des choses aberrantes avec ce type de comportement : les entomologistes ne veulent plus communiquer les stations de certaines espèces "à risque", alors que ce sont ces mêmes personnes qui ont exploités les données bibliographiques pour en faire leurs premières observations !!!
C'est dommage mais très compréhensible.
David