CPU a écrit :La variabilité chromatique d'H. axyridis est indépendante de l'action humaine. Iablokoff-Khnzorian (1982) : "L'énorme variabilité de coloration a conduit à la description de plus de cent formes dont certaines furent considérées jadis comme des espèces".
Cette variabilité est en majeure partie d'origine génétique (nombreux allèles se combinant), mais aussi liée à l'environnement, notamment à la température pendant le stade nymphal (même source).
Sans doute et si j'avais eu plus de temps hier j'aurais demandé ce qu'il en était dans son aire d'origine au niveau des phénotypes sauvages...Je pense malgré tout que cette espèce très vigoureuse, vu son "industrialisation", sa commercialisation pour la lutte biologique, et avec elle ce mot prend tout son sens a dû voir sa variabilité se développer fortement , de même que les individus aptères
qui étaient vendus pour ces mêmes motifs ont engendré par récessivité des individus ailés qui nous posent bien des problèmes aujourd'hui
Il est certain que les populations sauvages de l'espèce dans son aire d'origine (très vaste) ont une variabilité chromatique très importante, plus ou moins grande selon les régions considérées. Je ne sais pas si l'élevage industriel de la souche utilisée en France pour la lutte biologique y a ajouté quelque chose.
La forme sélectionnée "non volante", commercialisée à partir de 2000, n'est pas aptère. Ses ailes sont de dimension normale, la mutation (récessive) touche uniquement les muscles alaires (trop faibles pour permettre le vol).
Enfin, la souche invasive ne semble pas directement issue de celle qui a été introduite pour la lutte biologique, même si celle-ci y a évidemment contribué.
Voir : http://www.plosone.org/article/info%3Ad ... ne.0009743
Désolé, je ne vais pas élever le débat entre CPU et Vanderbergh.
C'est juste que je viens de comprendre pourquoi j'ai tant de coccinelles en ce moment.
J'ai eu la bonne idée de vouloir rentrer mon parasol de jardin, il fait encore beau à Nantes mais il ne faut pas exagérer.
En fait, quand je l'ai ouvert il y a des dizaines, voire des centaines de coccinelles de différentes tailles, couleurs, etc... qui se sont répandues partout dans le jardin.
J'en ai plein la maison et même une sur mon écran d'ordinateur à l'instant. Elles se cachaient en dessous à l'abri.
Génial! Après les chenilles, les coccinelles. Les coccinelles mangent les bébés chenilles, non? Elles mangent bien les pucerons.
J'en ai repéré plusieurs en train de s'accoupler. Ce n'est pas le printemps pourtant.
Il y a plein d'amas comme ça:
[Lien brisé]
Renaud
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Être curieux du monde.
Ce que tu observes correspond probablement aux premiers rassemblements automnaux (peut-être un peu précoces) des coccinelles asiatiques à la recherche de sites d'hivernage abrités. Elles ne sont pas les seules concernées, en général on observe en même temps des rassemblements d'espèces indigènes telles qu'Adalia bipunctata ou Oenopia conglobata qui hivernent aussi volontiers dans les maisons mais en moins grand nombre que l'asiatique.
L'abondance que tu signales est donc "normale" pour H. axyridis, c'est une des nuisances qui lui sont imputées.
En Touraine de tels rassemblements ont été observés en 2007, moins en 2008, presque pas en 2009 et vu la quasi-rareté de l'espèce au cours de l'été 2010, sauf surprise que j'aurais du mal à expliquer, ils ne seront pas plus fournis cette année...
On observe dans l'Indre les mêmes rassemblements automnaux avec aussi des variations selon les années. Cependant je me demande si ces rassemblements ne pourraient pas être utilisés comme méthode de collecte et ou de dénombrement?
Pour ma part je les collectes principalement à cette période chez moi mais aussi pendant les moissons dans les déchets et enfin sur de la rhubarbe.
Est ce qu'il existe des modèles de "cabanes" à fabriquer pour leur permettre de réaliser leur diapause hivernale tout en les identifiants et en réalisant des comptages, des suivis, des dénombrements??