Je ne pense pas que ce soit ce à quoi Pierre pensait, elles ont plus de chances effectivement de se trouver liées l'une à l'autre phylogénétiquement que de se trouver dissociées. Mais pour avoir fait un peu de génétique moléculaire basique, je précise qu'il peut toujours y avoir des surprises !
Pierre55 a écrit :Maintenant, question essentielle : à partir de quand un changement de nom devient-il officiel ?
A moins d'une révision complète d'un
taxon au cours d'un colloque ou d'un article officiel, c'est plus généralement l'usage qui valide ou invalide un changement de nom. Un premier auteur découvre une bizarrerie phylogénétique, propose éventuellement un ou des changements de nom qui permette d'y remettre de l'ordre (c'est d'ailleurs généralement les auteurs suivants qui proposent un nom, c'est rare qu'une étude isolé propose une modification). C'est aux auteurs suivants (ou au même, dans des études plus ciblées) qu'il revient de confirmer cette hypothèse. En dehors d'une revue générale et officielle d'un
taxon (ce qui arrive rarement), le nouveau nom, s'il est jugé valable par les auteurs, passe donc de lui-même dans le langage des phylogénéticiens.
Tout ceci ne marche bien sûr que pour les changements qui ne posent pas de problème, à personne. Le meilleur contre-exemple que je puisse avoir concerne la
phylogénie des passereaux, très difficile à démêler. Sibley et Ahlquist ont fait un énorme travail, une tentative de classification de tout l'ordre des passeriformes, mais leurs travaux ont donné des résultats tellement surprenant (je ne dis pas "aberrant" volontairement) que les nombreux changements qu'ils ont proposés ne sont pas encore passés dans le "langage courant", tour à tour confirmés ou infirmés par des études ultérieures... (voir
ici notamment pour les détails pour ceux que ça intéresse)