Pas nécessairement. Il y a des sous-espèces parfaitement valides, en particulier quand les
taxons considérés occupent des territoires disjoints, avec parfois des zones frontières ou les deux se mélangent avec des passages, il n'y a pas de difficulté. Un bon exemple de ce cas dans les domaines que je connais, peut être trouvé avec
Canthophorus melanopterus (Herrich-Schaeffer), dont la sous-espèce s. str. est présente partout dans le bassin méditerranéen, sauf à Chypre où l'on trouve la sous espèce
C. melanopterus contrarius Wagner, facilement identifiable au fait qu'elle n'a pas la membrane de l'
hémélytre noire, comme son nom l'indique, mais blanche comme un vulgaire
dubius ou
impressus, mais qui ne présente aucune autre différence, en particulier dans les
genitalia. En revanche je ne crois pas un instant à la sous-espèce
C. melanopterus niger Vidal, qui a la même répartition que l'espèce type au sud de la Méditerranée. Peut-être changerai-je d'avis si j'ai l'occasion de voir la collection Vidal un jour à Rabat, et découvrirai-je en examinant le type qu'il s'agit d'une espèce séparée, mais ce ne peut être une sous-espèce. Je n'ai pas d'exemples sous la main de sous-espèce écologique, même si je me pose parfois des questions sur certains couples comme par exemple celui de
Charagochilus gillenhali (Fallèn) et
C. weberi Wagner, que rien ne sépare sous la bino sinon une petite différence de taille, et que seule sépare en réalité la plante hôte, le Galium pour la première, Odontites lutea pour la seconde.
En résumé, deux sous-espèces au même endroit sur les mêmes plantes, ça ne colle pas. Soit il n'y a que des formes, soit il y a deux espèces. Il me semble que l'on avait déjà disserté sur ce sujet il y a qq années.

Ignoranti quem portum petat, nullus ventus suus est.
maxime du mois : Foin de la présentation, je prends mon thé en bol austère, na !