Lors de votre inscription suivez impérativement ces recommandations pour que votre compte soit validé.

Si vous voyez ce bandeau, c'est que vous n'êtes pas connecté. En cas de difficultés de connexion cliquez d’abord sur CE LIEN avant de cliquer sur “Connexion”

Latin / Taxonomie

Les sujets utiles qui n’ont pas leur place ailleurs et qui méritent d’être conservés.
(Ouvrez vos sujets dans “Futile”, ils seront déplacés ici s’ils le méritent)
Sujets qui ne trouvent pas leur place ailleurs et qui doivent être conservés

Ouvrez vos sujets dans “Futile ou temporaire”
ils seront déplacés ici, le cas échéant.
Avatar du membre
Malpertuis
---- ! ----
Enregistré le : mardi 24 mai 2005, 13:12

Latin / Taxonomie

Message par Malpertuis »

Genus species Auteur, date

Rien de tel pour qualifier une bestiole ou une plante, surtout les deux premiers termes. Certes mais celui qui n'a jamais pratiqué le latin peut être perturbé par les suffixes attribués aux noms d'espèces. Par exemple pour une espèce faisant référence à un nom de lieu, on ajoute -ense ou -ensis mais en fonction de quoi, du genre du nom de genre ?
Il y a des règles quelque part à ce sujet ?
Avatar du membre
Saturnin de la Poire
Ron-ron
Enregistré le : mercredi 11 mai 2005, 14:34
Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Latin / Taxonomie

Message par Saturnin de la Poire »

il me semble que la seule règle est que le nom d'espèce doit s'accorder avec le genre grammatical du genre taxonomique

après, on latinise du latin, du grec, de l'ouzbek, du breizh, du rien du tout même si on veut, des noms propres...
quant au ense ou ensis, ce n'est même pas gravé dans le marbre. un nom ne sera jamais refusé pour cela, tout au plus ajusté en conjugaison de genre, et encore, même pas sûr !

rien n'empêche par exemple de créer une une espèce Amphimallon ooooo Keith, 2023.
Sat'

Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
Avatar du membre
Patrick_B
Modérateur
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Cébazat, Puy-de-Dôme

Latin / Taxonomie

Message par Patrick_B »

Je crois même que la règle actuelle fait qu'on accorde plus: On garde(rait) l'accord avec le genre de la description initiale.
Ça ne ressemble plus à rien, mais comme la langue française ne ressemble plus à grand chose...

Dans le style de ce que propose Sat', je m'étonne d'ailleurs que quelque "savant" n'ait pas proposé de mettre des numéros plutôt que ces "noms ridicules datant d'une époque révolue où les naturalistes parcouraient le terrain plutôt que de modéliser en labo"
Quand je bossais, l'Union Internationale de Biochimie avait tenté d'imposer ça pour les enzymes, un médecin ne devait plus prescrire un dosage de Phosphatase alcaline, mais un dosage de 3131 (C'est quand même plus poétique , non ?!) (3131, je ne me souviens que de celui -ci et du suivant 3132= Phosphatases acides)
Avatar du membre
dkeith
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 29 avril 2005, 20:21
Localisation : Chartres (28)

Latin / Taxonomie

Message par dkeith »

j'ai une tête à baptiser un taxon ooooo??? en plus en 2023???? :0004: :0004: :0004:

il n'y a plus de règle grammaticale à respecter pour les binoms, même si la plupart des gens s'y conforment encore! pour Noel, tu as des annexes dans les différentes éditions du code dispo en ligne, sinon ily a aussi dans la fauna germanica un tome spécial étymologie
Avatar du membre
Saturnin de la Poire
Ron-ron
Enregistré le : mercredi 11 mai 2005, 14:34
Localisation : Troupomey-Les-Deux-Eglises

Latin / Taxonomie

Message par Saturnin de la Poire »

Patrick_B a écrit :Quand je bossais, l'Union Internationale de Biochimie avait tenté d'imposer ça pour les enzymes, un médecin ne devait plus prescrire un dosage de Phosphatase alcaline, mais un dosage de 3131 (C'est quand même plus poétique , non ?!) (3131, je ne me souviens que de celui -ci et du suivant 3132= Phosphatases acides)
ça se fait pour l'alimentaire
ainsi, le dioxyde de titane est nommé E quelquechose, comme le rouge carmin, par exemple
Sat'

Si vous pouvez lire ça, c'est que vous êtes trop près
Avatar du membre
vincesap
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 30 avril 2011, 11:26
Localisation : Aube

Latin / Taxonomie

Message par vincesap »

Si je peux me permettre une réponse un peu plus chiante qu'à mon ordinaire, voici comment j'ai rédigé une sous-partie intitulée "Règles de nomenclature" dans ma thèse Actualisation des connaissances sur la systématique et la phylogénie des serpents :

La dénomination de toutes les espèces suit un certain nombre de règles de base. Toutes ces règles sont clairement énoncées par le Code International de la Nomenclature Zoologique ([F]). Celui-ci se compose de 90 articles regroupés en 18 chapitres. Le but principal de ce Code est d’assurer une continuité et une homogénéité dans un système en perpétuel remaniement. Le non-respect de ces règles pourrait entraîner des confusions voire la non-interprétabilité de données (si par exemple, l’espèce de serpent dont une étude isole le venin était mal identifiée, les résultats de cette étude ne seraient pas utilisables par d’autres). Appliquant des changements taxonomiques (ou plus exactement, manipulant les changements taxonomiques proposés par d’autres auteurs), cette thèse se doit de respecter ce Code. Les articles sélectionnés dans la suite de cette partie auront tous leur importance à un moment ou à un autre de cette thèse.

- Art. 4.1, nomenclature uninominale : tous les noms de taxons de rang supérieur à celui d’espèce sont composés d’un seul mot (nomenclature uninominale) commençant par une lettre capitale.
- Art. 5, principes de la nomenclature binominale :
- Art. 5.1, nomenclature d’une espèce : le nom scientifique d’une espèce, et d’aucun autre rang, est la combinaison de deux noms (nomenclature binominale), le premier étant le nom de genre (nomen generis, commençant par une lettre capitale), le second celui d’espèce (nomen triviale, en lettres minuscules).
- Art. 5.2, nomenclature d’une sous-espèce : le nom scientifique d’une sous-espèce est la combinaison de trois noms, le nom de la sous-espèce (écrit en minuscule) suivant le nom binominal de l’espèce à laquelle elle appartient.
- Art. 6.1, nomenclature d’un sous-genre : le nom scientifique de sous-genre, quand il est utilisé avec une nomenclature binominale ou trinominale, se place entre parenthèses entre le nom de genre et celui d’espèce (se référer par exemple à l’écriture adoptée dans la figure 5c).
- Art. 10, taxons valables :
- Art. 10.1, conditions générales : un nom taxonomique est valable, et prend officiellement le nom et la date de l’auteur, quand il satisfait les conditions du présent article et, s’il est concerné, des articles 11 à 20. La validité d’un nom peut être jugée par la Commission si ces conditions ne sont pas respectées.
- Art. 10.2, à propos des noms infra-subspécifiques : les noms de rang inférieur à la sous-espèce ne sont plus valables depuis 1961. Si un auteur utilise un nom précédemment publié à un rang infra-subspécifique pour décrire une sous-espèce ou une espèce, celle-ci prend le nom et la date de cet auteur.
- Art. 10.6, effet de l’invalidité sur un nom valable : un nom valable le reste même s’il est rendu invalide (synonyme junior, homonyme junior, correction injustifiée, nom de substitution injustifié, ou suppression de nom), à moins que la Commission ne statue le contraire.
- Art. 11, pré-requis (pour être valable) : pour être valable, un nom doit remplir les conditions du présent article.
- Art. 11.1, publication : le nom doit avoir été publié dans le respect de l’article 8, long article qui énonce en substance que cette publication doit être accessible au public, de telle façon qu’elle puisse être obtenue sous formes de copies identiques (par exemple, manuscrits interdits) ; les articles, papiers, posters, textes ou lectures issus de congrès ou de symposiums ne sont pas considérés comme ayant été publiés.
- Art. 12.1, utilisation de l’alphabet latin : le nouveau nom ne doit être écrit que selon les 26 lettres de l’alphabet latin (incluant les lettres j, k, w et y). Tout autre cas (inclusion d’un chiffre par exemple) rend le nom non-valable.
- Art. 11.3, dérivation : le nouveau nom doit être dérivé du latin, du grec ou de toute autre langue, incluant les langues uniquement orales ; il peut également être une combinaison aléatoire de lettre pourvu que celle-ci soit utilisable comme un mot (comme l’est le genre de mollusque Gythemon ; cbafdg n’est pas valable par exemple).
- Art. 11.5, validité : le nouveau nom, au moment de sa première publication, doit désigner un taxon valide.
- Art. 11.6, publication comme synonyme : si, au moment de sa première publication, le nom désigne un synonyme junior d’un autre, il n’est pas valable (les Art. 11.5 et 11.6 sont là pour tempérer la création de nouveaux noms : au moment de sa création, ce nom doit apporter des renseignements taxonomiques nouveaux, quitte à montrer ensuite qu’il n’est en réalité pas valide).
- Art. 11.7, noms des groupes familiaux : le nom d’un groupe familial doit être formé sur la base d’un des genres valables appartenant à ce groupe familial (par exemple, les Viperidae contiennent le genre Vipera ; la tribu des Thamnophini contient le genre Thamnophis), conjugué au pluriel.
- Art. 11.8, noms des groupes génériques : le nom d’un groupe générique doit correspondre à un singulier.
- Art. 11.9, noms des groupes spécifiques : le nom d’un groupe spécifique doit respecter la grammaire latine. Il peut s’agir d’un adjectif (Echinus esculentus), d’un participe passé (Seioptera vibrans) ou d’un nom (Struthio camelus) utilisés au nominatif singulier ; un nom au génitif ; ou un adjectif utilisé comme substantif du nom de l’organisme auquel cette espèce est associée (mais ce cas ne concerne pas les serpents, le parasitisme n’existant pas dans ce groupe). Le nom d’espèce doit être associé sans ambiguïté à un nom de genre (celui-ci n’a pas besoin d’être valable ni valide pour que le nom d’espèce le soit).
- Art. 13, noms créés après 1930 : pour être valable, tout nom (créé après 1930) doit être accompagné d’une description ou d’une définition qui permette de différencier ce taxon, ou être accompagné d’une référence bibliographique qui établie cette distinction. Les noms de genres doivent être accompagnés de la désignation explicite d’une espèce type (cf. art. 68).
- Art. 19, statut des corrections : la correction justifiée d’un nom valable remplace le nom précédent, mais garde l’auteur et la date du nom initial.
- Art. 23, principe de priorité : le nom valide d’un taxon est le plus vieux nom valable qui lui a été appliqué, à moins que ce nom n’ait été invalidé ou qu’un autre nom lui ait été préféré par la Commission.
- Art. 29, noms des groupes familiaux : le nom d’un groupe familial est formé par l’ajout après le nom du genre type de ce groupe (ou du corps de ce nom) le suffixe –OIDEA pour une superfamille, -IDAE pour une famille, -INAE pour une sous-famille, -INI pour une tribu ou –INA pour une sous-tribu. Cet suffixes ne doivent pas être utilisés pour un autre rang. La nomenclature pour les autres rangs taxonomiques est libre.
- Art. 31.1, groupes spécifiques nommés en l’honneur d’une personne : si ce nom est le génitif d’un nom latin ou latinisé, le nom d’espèce est formé en accord avec la grammaire latine (par exemple Nicolaus Poda, bien que désignant un homme, donnera podae) ; si ce nom est le génitif directement formé à partir du nom moderne de la personne, le suffixe –I est directement ajouté après le nom complet d’un homme (le nom de l’espèce nommée en l’honneur de Nicolaus Poda deviendrait dans ce cas podai), le suffixe –AE après celui d’une femme, ou le suffixe –ORUM s’il désigne plusieurs personnes. D’une manière générale (Art. 31.2), un nom d’espèce formé sur la base d’un nom commun doit respecter la grammaire latine et le genre de ce nom commun.
Vincent Valli dit Vince, collectionneur de taxons
=> 2000 le 21/06/20 (détail : icône site internet de mon profil)


On avance, pas toujours en ligne droite, mais on avance ! (olivier9099)
Avatar du membre
Malpertuis
---- ! ----
Enregistré le : mardi 24 mai 2005, 13:12

Latin / Taxonomie

Message par Malpertuis »

Merci pour ces avis.
J'espère quand même qu'on en viendra quand même pas à coller un Nr sur une bestiole..., ce serait particulièrement pratique question mnémotechnique !
Par contre cela ne m'étonnerait pas du tout que les bons vieux TYPES se voient bientôt affublé d'une micro-puce électronique déballant tout le pédigrée du candidat à qui veut bien l'entendre.
Avatar du membre
pierred
Webmestre galerie
Enregistré le : mercredi 20 avril 2005, 6:58
Localisation : Paris

Latin / Taxonomie

Message par pierred »

Bonjour,
vincesap a écrit :Si je peux me permettre une réponse un peu plus chiante qu'à mon ordinaire

Mais non, mais non.
Merci pour qu'on en dispose sur le forum.
Pierre D.
Avatar du membre
dkeith
Membre confirmé
Enregistré le : vendredi 29 avril 2005, 20:21
Localisation : Chartres (28)

Latin / Taxonomie

Message par dkeith »

je me permets d'intervenir: il faut bien relire tous les articles mais l'article 11.9 tel qu'il est donné ne correspond plus à la dernière mouture qui stipule qu'il en est ainsi uniquement si c'est un nom latin ou latinisé.. nuance de taille! en clair, comme me l'a dit un jour un collègue américain, un nom, quelque soit son niveau hiérarchique, est actuellement quasiment considéré comme suite aléatoire de caractères!
Avatar du membre
Le Rustique
Membre confirmé
Enregistré le : samedi 2 octobre 2010, 11:53
Localisation : près du parc Pic, Vanves 92170

Latin / Taxonomie

Message par Le Rustique »

Merci :0024: :0024: Vincesap pour ton rappel pertinent des régles de nomenclature ....(et que j'espère, évolutives avec le temps )

Toutefois à propos de l'article 10.2 , qui est rappelé ci-dessous, ........j'aurais tendance à tousser un peu ...... :roll: :
- Art. 10.2, à propos des noms infra-subspécifiques : les noms de rang inférieur à la sous-espèce ne sont plus valables depuis 1961. Si un auteur utilise un nom précédemment publié à un rang infra-subspécifique pour décrire une sous-espèce ou une espèce, celle-ci prend le nom et la date de cet auteur.


En effet suite aux réglementations iconoclastes qui ont été progressivement rajoutées aux succesives éditions du code international de nomenclature zoologique, et qui visent à réduire la portée de la règle universelle de l’antériorité, cela a pour grave conséquence que la priorité de publication ne reste plus le principe fondamental de la nomenclature zoologique. .........(impact éventuel au niveau des droits d'auteurs , etc.....)

Je pense en particulier à : A.SMETANA & A.SMITH qui dans une nouvelle version du catalogue des coléoptères Paléarctiques de 2006, ont affecté les taxa tyrrenica et pseudospeciosa de Protaetia (Eupotosia) affinis Andersch à l’auteur MEDVEDEV, 1964 et non à leur descripteur MIKSIC, arguant qu’ils avaient été décrits initialement comme natione et que c’est MEDVEDEV en 1964 qui les a élevé le premier au rang de sous-espèce, ce qui pour moi n’est pas acceptable et va à l’encontre de la règle universelle de l’antériorité.
"Verba volent, Scripta manent"

Retourner vers « Utile et à conserver. »