Bonjour,
comme vous ne me semblez pas totalement convaincus,voici donc au niveau du palpe ce qui m' a fait opter pour
B. gracilis (plutôt que
B. parvulus :
B. nigrinus,
B. approximatus étant exclus par leur taille et leur couleur; et puis la terminaison de l' embolus de cette dernière espèce est bien différente). Deux autres espèces françaises peuvent aussi être exclues par leur localisation :
B. eumenis trouvée en Meurthe et Moselle ainsi que
B. vittiger, une montagnarde sudiste.
-Si donc on regarde bien le cliché du palpe, on aperçoit quand même un poil dirigé vers le bas (en remettant le palpe en horizontal comme il se doit pour représenter la position "physiologique"); Il est à gauche sur le cliché. Or ce poil (avec un ou deux autres vus sous bino.) ne peut venir à mon sens que du paracymbium (même si ce n' est pas net sur le cliché).Quelques poils du paracymbium dirigés vers le bas
B. gracilis.
-Par ailleurs seul le
tarse (ou cymbium) de
B. gracilis a une encoche très nette (avec une pointe assez aigüe) à la partie (quasi) médiane de son bord externe . Cela se voit bien sur ce cliché.Ce n' est peut être pas noté en littérature (ainsi que les 2 critère suivants) mais c' est quand même net et par conséquent déterminant sur les schémas du Roberts.
-La bande aussi qui borde le canal spermatique (bien visible en haut et à droite du
bulbe) caché par un autre canal est distinctive.
-Enfin, le dessin du canal spermatique (le plus
distal) est ici en forme de triangle et non en rectangle (grossièrement) comme chez
B. parvulus.
Ces 4 critères (cf. schémas du Roberts) suffisent à mon sens pour aller jusqu' à
Bathyphantes gracilis.
Tout cela ne nous empêchera pas de penser que ces deux espèces (
B. gracilis et
B. parvulus) sont quand même très proches puisqu' elles ont été confondues par Simon en 1929....
Une dernière chose, avec un palpe aussi caractéristique du genre
Bathyphantes il n' a pas été nécessaire de vérifier un autre critère de différenciation générique : l' absence d' épines sur les métatarses.
Christian