[Xysticus sp.] Thomise sous-corticole

[Vin'S]

Hello,



Ça fait plusieurs années que je trouve cette thomise, uniquement sous l'écorce des vieux arbres en train de protéger son cocon. Je l'avais toujours rapidement cataloguée Xysticus sp. sans trop me poser de questions; mais à force, je me rends compte qu'elle a toujours exactement la même tronche, et que c'est donc probablement toujours la même espèce. Je finis donc par me dire qu'il doit être possible de la déterminer.

Le problème, c'est que nulle part je ne trouve de bête avec ce look... avez vous une idée ?





Vincent Lefebvre : France : 3 7 2008 : Dourdan : 91410

- taille : 10-12 mm

ref:41574



La taille est pifométrique car je ne les ai jamais mesurées. Mais pour donner une idée, elle fait la même taille qu'une grosse Misumena.

Elle doivent se laisser mourir sur leur cocon, car parfois à la fin de l'été j'en trouve certaines dont l'abdomen est tellement aminci que le céphalo parait énorme en proportion.

[JeT]

Salut Vin's.
Si on regarde les planches du bouquin de Roberts il semble qu'il n'y aient que les Xysticus sp. qui présentent cette aire blanche bornée de deux taches noires à l'arrière du céphalothorax (à confirmer). Est-ce qu'il ne pourrait pas s'agir de quelque chose comme X.robustus ?

[Vin'S]

Salut JeT; sur le forum on ne s'est quasiment jamais risqué à aller à l'espèce pour un(e) Xysticus sur photo, et c'est justement pour ça que je les classe en général très vite : suffit de coller sp. derrière.
Mais là, l'éthologie de la bestiole - le fait qu'elle se cache sous les écorces de vieux chênes pour bâtir et protéger son cocon - m'étonne et semble vraiment propre à cette espèce, car je n'ai jamais rencontré d'autres thomises dans les mêmes endroits. C'est plutôt là-dessus que je comptais, si jamais dans les bouquins il est précisé quelque chose à ce sujet, qui sait ? Car il est recommandé de ne pas se fier à l'habitus, bien qu'à force de croiser des Xysticus on finit par les trouver vraiment différentes selon les espèces.

[Pierre55]

Salut Vincent,

Des Xysticus, j'en relève 33, rien que pour la France...
D'une taille estimée de 10-12mm, il y en a beaucoup moins mais je n'ai pas les tailles de toutes ces Xysticus.
De cette taille et renseignées dans le Jones, 4 pourraient convenir :
X. bifasciatus (7-10mm) dans les pelouses calcaires exposées au soleil; dans l'herbe ou en-dessous des pierres.
X. sabulosus (7-9mm) habituellement sur sol sec (sable ou gravier)
X. robustus (7-10mm) habituellement au niveau du sol, principalement sous les pierres et les gros cailloux
X. luctator (7-10mm) habituellement dans la bruyère, dans la litière et sous les bois morts.

Perso, je ne peux donc rien en conclure et ma "science" s'arrête malheureusement là

Mais puisque tu en vois souvent et qu'elles ne sont pas trop petites, peut-être pourrais-tu nous faire une photo de l'épigyne ?

[Vin'S]

Merci Pierre.
C'est effectivement ce que je vais faire l'été prochain dès que j'en retrouve. Il doit bien rester un vieux chêne à écorcer
Je crois que c'est en plus le seul moyen pour enfin passer l'étape du genre.

[Pierre55]

Il doit bien rester un vieux chêne à écorcer

En aurais-tu donc déjà tant écorcés que le doute t'assaille ???

[Vin'S]

L'hiver dernier ils les ont tous coupés au dessus d'un certain diamètre... il reste plus que des allumettes debout

[JeT]

Mais là, l'éthologie de la bestiole - le fait qu'elle se cache sous les écorces de vieux chênes pour bâtir et protéger son cocon - m'étonne et semble vraiment propre à cette espèce, car je n'ai jamais rencontré d'autres thomises dans les mêmes endroits

Tu as raison les Xysticus sont vraiment des bestioles difficiles à déterminer (parfois même à la bino). On peut donc s'arrêter à X.sp. J'avais proposé X.Robustus car il avait vraiment une apparence particulière pour un Xysticus (dans les bouquins il est parfois dit "immédiatement reconnaissable") et j'ai trouvé des photos très ressemblantes sur certains sites.
Quant à l'écologie, j'ai peur qu'elle ne permette pas de préciser les choses. Je pense qu'elle ne se cache pas particulièrement sous les écorces mais qu'elle se cache tout court. Bristowe, parlant des Thomisidae, dit que la femelle se tient en évidence sur le cocon qui a été installé sous une pierre, dans une feuille enroulée ou sur une tige de bruyère. On trouve souvent les Xysticus sous les pierres ou sous autre chose parce que, dans l'ensemble, les naturalistes aiment bien retourner les pierres.
OK donc pour en rester à Xysticus sp.