[Argiope bruennichi] belle araignée noire jaune et blanche.

Animateur : CedricMondy

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Alain.M
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Enregistré le : mercredi 29 juin 2005, 19:03

[Argiope bruennichi] belle araignée noire jaune et blanche.

Message par Alain.M »

Est-ce que quelqu'un peut me donner le nom de cette belle araignée ?
Merci

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Bobgaia
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Message par Bobgaia »

bonjour Alain,

une piste, elle fait un cocon en forme de "montgolfière renversée"
Modifié en dernier par Bobgaia le mercredi 7 septembre 2005, 18:11, modifié 1 fois.
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Dinoman
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Message par Dinoman »

:D Je ne pense pas que l'on puisse douter, Argiope bruennichi (SCOPOLI).
(On voit très bien le stabilimentum)
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Alain.M
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Enregistré le : mercredi 29 juin 2005, 19:03

Message par Alain.M »

Merci vous 2. J'ai retrouvé ça pour qui le cocon interesse : http://www.macroscopies.com/SPIDERS/source/18.html.

Sinon, a quoi lui sert exactement le stabilimentum ?
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jp_math54
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Message par jp_math54 »

Bonne question...

Certains y voient un moyen de solidifier la toile là où la proie peut être prise au piège...

D'un point de vue de "mécanicien" ça parait assez difficile à avaler... Si on renforce la toile à cet endroit, c'est les autres parties, et surtout la jointure entre le stabilimentum et la toile normale qui sont fragilisés...

J'aimerais beaucoup qu'on m'éclaire aussi la dessus...
Moi j'aurais fais deux suppositions:

-Un rôle pour absorber certaines vibrations de la toile? Pour mieux différencier les proies, ou les localiser?

- Un rôle "optique" pour être vu de loin et attirer les mâles? ou faire peur aus prédateurs? ou même attirer les proies?

Mais je répète que j'aimerais bien qu'un pro nous éclaire...
Ca y'est c'est fait!
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Bobgaia
The Bob
Enregistré le : dimanche 7 mars 2004, 13:00
Localisation : Charente Maritime

Message par Bobgaia »

Alain, tu vais faire plaisir à Dimitri avec ce lien :D

Pour le stabilimentum, apparement rien de certain, que des hypothèses.

Voilà un petit résumé de ce que l'on trouve sur le net.

-renforcer la solidité et/ou la stabilité de la toile,
-signaler la présence du piège aux oiseaux pour qu'ils l'évitent
-camoufler l'araignée immobile en son centre.
-attirer certains insectes.
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jp_math54
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Enregistré le : mardi 19 juillet 2005, 23:02
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Message par jp_math54 »

Bon après vérif sur google...

Personne n'en sait trop rien... Mais les principaleshypothèses sont là...
Mais celle la plus répétée (augmenter la résistance de la toile) me parait complètement absurde. :roll:
Ca y'est c'est fait!
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s_cingulata
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Enregistré le : mardi 1 mars 2005, 10:59
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Message par s_cingulata »

Bonsoir,

Effectivement, il est difficile de trouver une référence qui propose une explication claire et exhaustive de la fonction exacte de cette structure soyeuse particulière qu'est le stabilimentum, et ce, même si on potasse de grands ouvrages en arachnologie. Par exemple, FOELIX (1996) [>>"Biology of Spiders, 2nd edition" (Oxford University press), que je recommande à toute personne désireuse d'approfondir la biologie des araignées ; c'est la base indispensable...], mentionne plusieurs probabilités, dont les plus vraisemblables seraient, selon lui, soit le camouflage, soit l'attractivité pour certains insectes -les pollinisateurs, par exemple, réagiraient positivement à la réflection des UV provoquées par le stabilimentum-

J'ai moi-même un peu cherché à comprendre son utilité, et pour cette raison, j'avais réalisé, entre autres, pas mal d'observations éthologiques sur le terrain sur A. bruennichi et quelques espèces de genres proches (notamment Araneus), et également comparé les toiles orbiculaires des unes et des autres, en complétant mes observation en me basant sur quelques références très intéressantes (ex : PASQUET (1982) : placement et sélection des proies chez les araignées d'une prairie - Revue arachnologique, 4). Je vous propose donc le résultat de mes notes de façon très synthétisée et simplifiée en allant de suite à l'essentiel (cela n'apporte pas de réponse beaucoup plus précise, mais propose une autre approche du paramètre de "l'effort mécanique") :

Comparaison des toiles orbiculaires et de certaines particularités comportementales :

Argiope bruennichi :

-absence de retraite liée au moyeu ou a un des angles de la toile par un fil conducteur ;
-présence du fameux stabilimentum, verticalement, de part et d'autre du centre de la toile (en général) ;
-lorsque l'araignée est dérangée par un stimulus extérieur alors qu'elle est en faction au centre de sa toile, elle se laisse tomber vers le sol, entre les herbacées sous lesquelles est établi le piège ; elle est alors reliée par un fil conducteur au centre de sa toile, ou à proximité immédiate ;
-A. bruennichi se nourrit d'une grande quantité de proies, mais les orthoptères représentent la majeure partie de son "menu", étant donné le placement du piège dans le biotope (plus exactement, la position de son piège dans la strate herbacée, soit 20 à 30 cm au dessus du niveau du sol)

-Araneus quadratus :

-existence d'une retraite de soie non loin du piège, reliée au centre de la toile par un fil conducteur ;
-absence du stabilimentum ;
-lorsque l'araignée est dérangée alors qu'elle est en faction au centre de sa toile, elle retourne systématiquement dans son repaire en remontant le fil conducteur ;
-A. quadratus se nourrit de proies diverses, dont d'insectes volants (hyménos, diptères...), mais de bcp moins d'orthoptères qu'A. bruennichi, le piège de la première étant placé plus haut dans le biotope (50 cm à 1 m)

-A. diademateus :

-Même constatations globales qu'A. quadratus pour cette espèce ubiquiste qu'on trouve dans de nombreux écosystèmes, tandis que les deux premières affectionnent les pelouses et autres prairies relativement ensoleillées ; notons que le piège peut être situé encore plus haut que quadratus (j'en ai observé jusqu'à 2 m du sol, et il est possible qu'elle puisse s'établir encore plus haut ; jamais vu à moins de 50 cm du sol ; jamais vu non plus cette araignée dévorer des orthoptères, mais par contre bcp d'insectes aériens tels que ceux cités pour quadratus)

-A. marmoreus :

-Voir A. quadratus

-Aculepeira ceropegia :

-Ici, la retraite n'est pas aussi fermée et cachée que chez Araneus (elle est constituée par une simple petite cupule de soie, sur laquelle l'araignée se réfugie ou se tient parfois) mais elle existe tout de même et est reliée à la toile également. L'araignée s'y rend également si on la dérange. Pas de stabilimentum.
-la toile est située de 50 à 70 cm de sol environ. La capture orthoptères semble rare.

Etc. car mon attention s'est portée aussi sur d'autres espèces voisines des Araneus sur le plan de l'organisation orbiculaire.

Ce qui m'a amené à me rendre compte des analogies/différences suivantes :
-Les Araneus, Aculeipera (et aussi Mangora, Larinioides...) possèdent tous une retraite reliée au piège par un fil (ou directement à un des angles de la toile), leur permettant de se réfugier en cas de dérangement causé par un éventuel prédateur ; il est rare que l'araignée se laisse tomber au sol ; ceci est inexistant chez Argiope bruennichi, dont la seule méthode de fuite consiste à se laisser tomber au sol en étant reliée par un fil au centre de sa toile ;
-Les Argiope bruennichi dévorent de nombreux orthoptères, qui sont de vigoureux insectes mettant le piège de cette araignée à "rude épreuve" lors de leurs bonds ; chez les Araneus, la capture d'orthoptères semble au maximum occasionnelle, voire inexistante selon l'espèce

découlant de ceci :
-le stabilimentum est lié à l'absence de retraite soyeuse ; en effet, l'observation est similaire chez Argiope lobata et d'autres ; et vice-versa, les araignées filant une retraite spéciale ne fabriquent pas de stabilimentum ;
-le régime alimentaire diffère: les proies capturées par les unes d'un côté, et par A. bruennichi de l'autre, sont, dans une mesure de diversité et de fréquence, différentes ;

Il est alors permis d'entrevoir deux hypothèses :
-le stabilimentum est donc lié à la particularité de l'absence de retraite où l'araignée peut se cacher, et donc aussi au fait qu'A. bruennichi se laisse choir au sol au bout de fil de soie, le poids de celle-ci exerçant une force mécanique vers le bas à partir du centre ; on peut penser que le stabilimentum permet de limiter cet effort mécanique ;
-le stabilimentum est lié à la place du piège dans le biotope, et donc indirectement aux proies capturées par A. bruennichi, en l'occurence les orthoptères (principalement) ; son rôle pourrait alors être de renforcer mécaniquement la toile.

La première hypothèse me semble plus judicieuse, car tout comme vous, je pense aussi que l'hypothèse d'une résistance mécanique accrue grâce au stabilimentum quant aux proies capturées est négligéable (nécessiterait toutefois bien des mesures et observations supplémentaires que nos pauvres suppositions pour en juger...) : en effet, pour une proie tombant ailleurs que dans l'axe centro-vertical du stabilimentum, ça me semblerait vraiment d'aucune utilité... En revanche, la résistance à une pression exercée du milieu vers le bas (dûe à la chute de l'araignée au bout d'un fil de soie), elle bien dans l'axe du stabilimentum, me semblerait plausible, mais là aussi, des mesures et observations bien plus approfondies seraient nécessaires. La réflection des UV évoquée par FOELIX est elle aussi intéressante, mais me semble négligeable dans le cas précis de bruennichi qui ne capture qu'occasionnellement des pollinisateurs.

Voilà, rien de précis et d'exhaustif bien évidemment, mais ça montre l'ampleur d'un problème qui pourrait sembler bien anodin à 1ere vue :wink:

Cordialement,
Etienne

PS : la suite des identifications au prochain épisode, ce sujet intéressant fait vite passer le temps et il se fait tard ! Toutefois Kev' ou d'autres pourront sûrement intervenir.
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jp_math54
Membre
Enregistré le : mardi 19 juillet 2005, 23:02
Localisation : Thomery (77) - France

Message par jp_math54 »

nécessiterait toutefois bien des mesures et observations supplémentaires que nos pauvres suppositions pour en juger...
:wink: Ca sent le reproche là...

En fait, ce genre de problème pourrait bien être à la convergence entre deux mondes: celui de la mécanique et celui de l'entomologie-biologie...

J'avoue que pour répondre en partie sur le coté mécanique de la chose, il suffirait à un mécanicien bien équipé (moi?) d'avoir quelques infos sur la toile.

En fait ce qui me titille c'est de savoir si une araignée peut produire des types de soies "différentes", et donc si les propriétés mécaniques de résistance, de plasticité, et de raideur d'un fil de soie peut varier selon son emplacement sur la toile (je pense notamment au réseau de fil du stabilimentum et à la partie centrale de la toile).

Après, répondre à certaines questions n'est qu'un travail de modélisation comme un autre...

Mais, Etienne, je suppose que tu es d'accord pour dire qu'un orthoptère est bien plus grand/gros/large que le stabilimentum, et donc que ce dernier ne peut avoir un effet solidifiant que sur... le stabilimentum, pas sur la toile. Ca n'a rien d'une supposition en fait.

L'idée de solidifer la toile en cas de chute soudaine est déjà plus "tentante", mais ne reste qu'une supposition là encore, c'est vrai. Je me demande en fait si le point de vue mécanique est "suffisant".

Voilà.
Ca y'est c'est fait!
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julien_26
Nouveau Membre
Enregistré le : mardi 8 août 2006, 22:21
Localisation : Montélimar

J'aurais besoin de précisions sur l'Argyope fasciée!!!!

Message par julien_26 »

Bonjour à tous.

J'ai bien remarqué que l'araignée sur cette photo était une femelle car a priori à bien observer celle qui demeurent près de chez moi elles se nourrissent et grossissent (surtout l'abdomen) pour "préparer" la ponte. Mais quid des mâles de cette espèce. En général, ils sont plus petits que la femelle et plutôt errants...à la recherche "la femme de leur vie". Alors vu qu'il semble y avoir des pros ici, si qqun a une photo ou peut m'apporter ses lumières sur le sujet svp :roll: ?

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