Je me permets de remonter une photo mystérieuse...
[Hum!

En relisant les commentaires précédents, je m'aperçois que je mélangeais allègrement les espèces, il y a moins de 2 mois de cela! Je suis maintenant bien plus familier avec les Tégenaires, Amaurobiidés et Ségestriidés mentionnées. Mais il reste encore BEAUCOUP de travail avec les autres espèces, beaucoup moins faciles, d'ailleurs].
[Le titre est très malheureux au point qu'il pourrait être changé!]
Cette photo représente en fait deux Segestria florentina. Elle peut être interprétée comme une scène de chasse, de cannibalisme, ou comme un accouplement, et je continue de privilégier la seconde piste à cause des points suivants:
- Les araignées sont restées ainsi assez longuement. J'ai eu le temps d'aller chercher mon appareil photo et je suis reparti avant qu'elles n'aient bougé. J'ai idée que lorsque ces animaux capturent une proie, ils vont plutôt se cacher immédiatement pour la manger,
- Je ne pense pas que ces araignées puissent s'accoupler dans les petites retraites qu'ils s'aménagent. Les femelles sont donc aussi bien obligées de se déplacer comme les mâles,
- Je vois de temps en temps une de ces araignées plantée au milieu du mur, évidente. Elle ne bouge pas, parfois pendant plusieurs heures (une fois de 13h à 20h), même si on les photographie à 4 cm de distance!... (c'est pratique). Une fois j'ai cru l'animal vraiment malade et j'ai fini par le tripoter avec une brindille. Il a enfin bougé - en agressant la brindille. Mais les animaux qui s'exposent ainsi n'ont toujours été que des femelles.
- La position des animaux est tout à fait compatible avec un accouplement.
- Je vois plutôt un animal mort se recroqueviller que s'étaler comme sur la photo, mais c'est peut-être une erreur.
Sur un site italien, sur la page
http://www.aracnofilia.org/schede/local ... entina.htm [Lien mort], j'ai trouvé une description d'un accouplement de Segestria florentina. qui me paraît aller dans le sens de cette observation. J'ai retranscrit le texte en italien:
Riproduzione: l’accoppiamento non presenta particolari difficoltà tuttavia, almeno in cattività, appare piuttosto violento. Appena i due esemplari si incontrano (sempre meglio spingere la femmina verso il maschio e non viceversa, considerato che nel caso contrario è probabile che venga ucciso) la femmina si mostrerà aggressiva e tenterà in genere in attacco. Il maschio, se recettivo, proverà a distanziarle con le quattro zampe anteriori. Una volta riuscito a posizionarsi direttamente di fronte alla femmina la inclinerà leggermente all'indietro e contemporaneamente, con movimento fulmineo, la bloccherà con i cheliceri nella zona appena sopra all'epigino (taluni maschi,forse in preda all'agitazione sbagliano posizione e la prendono lateralmente, provocando lacerazioni nell'addome a volta molto gravi). Dopo di ciò tenendola bloccata con le sei zampe anteriori a forma di raggiera darà inizio all'accoppiamento vero e proprio della durata di circa due minuti, fuggendo infine velocemente.
La traduction par "Babel Fish" reproduite sans aménagement donne:
Reproduction : l'accouplement ne présente pas à détails difficulté toutefois, au moins en captivité, apparaît plus plutôt viole. Dès que les deux exemplaires on rencontre (toujours mieux pousser la femelle vers le mâle et pas viceversa, considéré que dans le caso contraire il est probable que vienne tué) la femelle se montrera aggressive et tentera en genre dans attaque. Le mâle, si réceptif, éprouvera à les distancer avec les quatre pattes antérieures. Une fois réussi à des posizionarsi directement face à la femelle elle l'inclinera légèrement à en arrière et en même temps, avec mouvement fulmineo, la bloquera avec les cheliceri dans la zone à peine sur à l'epigino (certains mâles, peut-être en preda à l'agitation se trompent position et ils la prennent latéralement, en provoquant des déchirures dans l'abdomen à tourne très graves). Après cela en la tenant bloquée avec les six pattes antérieures à forme de soleil il donnera entame à l'accouplement véritable de durée environ de deux minutes, en fuyant finalement rapidement.
La dernière phrase dit que le mâle écarte ses
6 pattes avant en soleil... et je pense que c'est observé mais pas tout à fait exact: la position du mâle est nécessairement telle que ses pattes ont une position normale d'araignée. C'est plutôt les
6 pattes arrières de la femelle qui s'écarte en soleil, d'une façon pas du tout naturelle et la différence vient de ce que les animaux sont têtes-bêches.
Je pense que les indices s'accumulent... Mais je me fais toujours peut-être que des idées...
A vous de vous faire une opinion...
Didier.