La vélie africaine Rhagovelia infernalis est très commune sur les cours d’eau de La Réunion, en basse altitude. Elle affectionne particulièrement les petites zones tranquilles, abritées par la présence de gros rochers. Elle peut présenter deux formes : l'une aptère, l'autre pourvue d'ailes. Elle détecte les insectes se débattant à la surface grâce à un éventail de poils sensitifs au bout de ses pattes médianes : elle se précipite dessus puis les vident de leurs fluides internes avec son rostre.
Que pensez vous de mon interprétation sur le rôle de l'éventail de poils situé en bout de la patte médiane ?
Phorbanta a écrit :Que pensez vous de mon interprétation sur le rôle de l'éventail de poils situé en bout de la patte médiane ?
Pour moi ça me semble plutôt être un système de propulsion, les Velidae quand on les observe se déplacent en effet en pagayant de manière saccadée avec les deux pattes médianes
c'est plutôt un éventail de poils hydrofuges qui permet à la Vélie de ne pas se noyer
(voir notamment la "bible" des Gerromorpha ie Moller Andersen The Semi Aquatic Bugs, 1982)
A+
de la musique avant toute chose
et pour cela préfère l'imper
dit le velia au gerris
Ces poils sont trop fins, trop espacés et trop peu nombreux pour aider à la propulsion. Si c'était des poils hydrofuges évitant à la vélie de se noyer toutes les pattes devraient en posséder ce qui n'est apparemment pas le cas ; de plus une vélie morte flotte très bien (j'en ai une sous les yeux, flottant sur le dos) et n'a donc pas besoin de cet artifice.
c'est plutôt un éventail de poils hydrofuges qui permet à la Vélie de ne pas se noyer
(voir notamment la "bible" des Gerromorpha ie Moller Andersen The Semi Aquatic Bugs, 1982)
A+
Il me semble que pour être efficace, 'un dispositif hydrofuge devrait être beaucoup plus dense.
avignon a écrit :
c'est plutôt un éventail de poils hydrofuges qui permet à la Vélie de ne pas se noyer
(voir notamment la "bible" des Gerromorpha ie Moller Andersen The Semi Aquatic Bugs, 1982)
A+
Il me semble que pour être efficace, 'un dispositif hydrofuge devrait être beaucoup plus dense.
Après avoir consulté "Evolution of the insects" de Grimaldi et Engel, j'ai la conviction que l'éventail de petits poils que j'ai photographié n'est pas un dispositif hydrophuge. Ci-joint la photo de l'extrémité d'une patte de Rhagovelia sp. qui se trouve dans leur livre (page 323). Reste donc l'hypothèse d'un dispositif sensoriel.
Réflexion faite, je pense que je me suis planté complétement et que c'est bien un éventail de poils hydrophuges. J'ai été aveuglé par la très précise photo de Grimaldi et Engel prise au microscope électonique et qui n'a évidemment reien à voir avec la mienne.
Errare humanum est...
Les gerris et apparentés ont des poils hydrophuges leur permettant de "marcher" sur l'eau au bout de l'ensemble des pattes et pas seulement les pattes médianes. Ces poils tapissent les tarses : http://aramel.free.fr/Gerris-patte-extremite.jpg
Dans notre cas les poils très longs en forme d'éventail et visibles à l'oeil nu sont orienté perpendiculairement au tarse et pénètrent dans l'eau. On voit sur ta photo la zone de déformation de la surface de l'eau liée à ces fameux poils hydrofuges est au bout du tarse et non au niveau de cet éventail.
Pour moi c'est un système de rame mais je peut me tromper...
Phorbanta a écrit :Ces poils sont trop fins, trop espacés et trop peu nombreux pour aider à la propulsion.
Sur la photo au microscope on voit qu'ils sont reliés entre eux par un réseau de poils plus fins comme les plumes d'un oiseau, formant ainsi une surface portante.... et on les devine même sur ta photo