Piqué par la question, je suis allé fouiller dans la bibliothèque de la SEF, et voilà ce qu'a écrit Carayon. :
"Cas du Miride Campyloneura virgulata
Tout différent est le cas du Miridae Campyloneura virgula (Herrich-Schaeffer), où une parthénogenèse constante était depuis longtemps considérée comme très probable, notamment par Wagner & Weber (1964). En Europe, on ne trouve en effet que des femelles de ce Miridae. Le seul mâle qui ait jamais été capturé (en Sicile) avait des pièces génitales atrophiées, rendant impossible tout accouplement (Wagner, 1958).
Ayant récolté C. virgula dans bien des régions de France, notamment dans le Vau-cluse, où l'espèce est fréquente sur le Buis (Buxus sempervirens), j'ai disséqué et examiné histologiquement quelque cinquante femelles gravides, de diverses provenances, sans y trouver de spermatozoïdes. Mais l'expérience décisive a été faite avec des femelles certainement vierges, que j'ai obtenues en élevant des larves au dernier stade (nourries d'œufs d'Ephestia) et en les isolant dès la mue imaginale. Enfermées dans une cage contenant un jeune plant de Buis et laissées à la température extérieure, ces femelles pondirent en fin juillet 1982. Leurs nombreux œufs étaient obliquement enfoncés dans de petits rameaux ligneux du Buis et passèrent ainsi l'hiver. En avril, la plupart d'entre eux sont éclos. Les larves nouveau-nées, incapables de se nourrir d'œufs é'Ephestia et ne trouvant pas de proies à leur taille, moururent rapidement. Néanmoins, descendant à coup sûr de femelles non fécondées, elles prouvaient la parthénogenèse, jusqu'alors supposée mais non démontrée, de C. virgula. Cette parthénogenèse est géographique. En effet, chez les C. virgula habitant l'Afrique du Nord, il y a environ deux tiers de femelles et un tiers de mâles. Ces derniers ont des pièces génitales bien développées et s'accouplent avec les femelles (Wagner, 1968)."
Il ne dit pas ce qui se passe quand on confronte un mâle africain à une femelle européenne..

Ignoranti quem portum petat, nullus ventus suus est.
maxime du mois : Qui boit plus qu'assez trop pisse !