[Orius sp.] Petite parisienne

[phyllo]

Salut à tous,
J'ai du passer quelques jours à Paris à cause dun boulot lié aux JO et j'ai fréquenté ue chambre de bonne dans le troisième arrondissement. Comme je finissais tard, j'ai disposé une petite lampe à UV histoire d'avoir quelques bestioles à photographier en rentrant du boulot. Cela n'a pas mal marché avec quelques lépidos intéressants (pour Paris au moins) et d'autres petites choses d'autres groupes, dont cette petite punaise que j'ai collectée pour la voir un peu mieux au microscope.

Voilà ce que cela donne très grossi :


phyllo : France : Paris : 75003 : 05/08/2024
Altitude : 37 m - Taille : 2,3 mesurés
Réf. : 347177

Alors, après être rapidement convaincu de la tribu, celle des Xylocorini (principalement à cause de sa taille), je me suis muni du beau volume de Péricard sur ces groupes et j'arrive à quelque chose, dans le sous-genre Arrostelus qui ne comprend qu'une espèce. Mais les photos de cette dernière sur le net me semblent relativement différent des miennes. Me serai-je fourvoyé ?

Merci de votre aide.

[Numayta]

Je n'y connais rien à cette famille mais la forme du pronotum,de la tête,de l'écusson, les taches noires en bout des '' cuneus " ?,les derniers tarses noirs me font penser à une Orius

[phyllo]

Alors, effectivement, comme souvent avec les clés, une petite erreur d'appréciation d'un critère fait faire fausse route et on est perdu. Ici, c'était le critère concenrant les antennes avec les poils des segments 3 et 4 plus longs que le double du diamètre. C'est un peu le cas pour quelques poils longs mais après avoir regardé quelques Xylocorini, c'est nettement plus marqué dans ce groupe et on est donc bien chez les Anthocorinae et pas dans les Lyctocorinae.

De là, je suis retourné au microscope et nous avons ceci :


phyllo : France : Paris : 75003 : 05/08/2024
Altitude : 37 m - Taille : 2,3 mesurés
Réf. : 347258

Sauf gourance avec un mot que je ne connaissais pas, on distingue nettement un (une ?) pseudarolia (um ?); ce qui nous mène effectivement chez les Oriini, et le tableau des genres est vite parcouru pour nous amener à bon port : Orius. [Edit : un pseudarolium - des pseudarolia, le nom est masculin. Merci à Numayta]

Le bourrelet du pronotum semble séparé par une étroite bande pointillée, ce qui nous amènerait au sous-genre Dimorphella mais là ça coince.

Ajouté moins d'une heure après :
Je rajoute une dernière vu, qui j'en ai peur va sceller l'identification au genre. Comme neuf fois sur dix lorsque je n'ai qu'un seul spécimen, il s'agit d'une femelle :



phyllo : France : Paris : 75003 : 05/08/2024
Altitude : 37 m - Taille : 2,3 mesurés
Réf. : 347264

[Numayta]

J'adore quand les publications sont suivies d'explications comme ici, ça permet de progresser dans les connaissances
Pseudarolia..Pseudarolium...https://www.inaturalist.org/posts/14680 ... e-la-patte

[lauzette]

Elle est dotée d'une scie, un peu comme les Symphytes.

[Coconoel]

Comme neuf fois sur dix lorsque je n'ai qu'un seul spécimen, il s'agit d'une femelle :

Tu n'es pas le seul rassure toi...

Par contre ici c'est bien un Orius (Heterorius)

Orius Wolff, 1811 sp.

[phyllo]

Je rajoute une vue rapprocheé du pronotum :


phyllo : France : Paris : 75003 : 05/08/2024
Altitude : 37 m - Taille : 2,3 mesurés
Réf. : 347449

Est-ce que le sous-genre est bien celui auquel je pense ? Autrement dit, est-ce que le bourrelet est bien coupé en deux ?

Et une autre question lié à la remarque précédente. Est-ce qu'il y a effectivement plus de femelles que de mâles ou est-ce que a loi de Murphy est absolument implacable (un choix n'excluant pas l'autre).

[Numayta]

Selon mes observations les femelles sont plus nombreuses dans beaucoup de familles. Je ne disséque pas mais on peut différencier le sexe selon certains critères.. taille.. couleur.. motifs..etc chez beaucoup d'espèces. C'est l'époque des Cicadella viridis et les mâles sont rares. Idem pour Oedipoda caerulescens .
Il y a une certaine logique à ça vu que dans la plupart des familles d'insectes les mâles ne servent qu'à ensemencer et ce sont les femelles qui perpétuent la nouvelle génération.