Un exemplaire similaire a également été trouvé à Toulon ce qui avait laissé penser dans leur livre à Lupoli et Dusoulier (2015) que G. lineatum pourrait être présent en France continentale. Les importations accidentelles sont relativement fréquentes à l'échelle de milliers d'années mais avant de s'implanter pour de bon, ou de transmettre une partie de ses
En Sardaigne, tous les spécimens de G. italicum ont les pattes rouges, en Corse ils ont tous les pattes noires, mais ils appartiennent à la même espèce G. italicum comme cela a été montré par leur séquence d'ADN mitochondrial. Il y en a qui définissent des sous-espèces pour moins que cela. Les importations accidentelles entre Corse et Sardaigne à l'échelle humaine ont du être fréquentes, depuis les échanges commerciaux grecs et romains, mais elles n'ont rien changé car on ne retrouve que des spécimens à pattes noires en Corse et à pattes rouges en Sardaigne. Et pourtant c'est pas loin, d'autant que des G. italicum à pattes rouges sont présents sur les ilots Lavezzi entre la Sardaigne et la Corse. C'est d'ailleurs fascinant lorsque vous prenez le bateau à Bonifacio, vous voyez dans le port, sur les ombellifères à 50m du bateau des G. italicum à pattes noires et en arrivant à Santa Teresa vous ne voyez que des G. italicum à pattes rouges, en masse !
Il ne faut pas tomber dans le piège du "biais de confirmation" qui consiste à donner des explications avec des spécimens exceptionnels alors que les 99,9999% (voire plus) du reste de la population sont différents. On sous-échantillonne ou on délaisse le plus souvent (consciemment ou non) les individus qui sont tous semblables, alors que celui qui est différent on le ressort du lot, on le met en exergue et en collection, mais il est loin d'être représentatif de la population. Jordi Ribes avait le même type de raisonnement au sujet de Carpocoris mediterraneus dont l'existence a été prouvée au niveau moléculaire, biogéographique et morphologique, et bien que cela ne lui plaisait guère (même devant l'évidence moléculaire, il n'était pas d'accord, mais sans argument scientifique à l'appui), aucun fait n'a pu démontrer l'inverse jusqu'à maintenant.
Même si Lupoli (2017) n'a effectué que 4 prélèvements en Sardaigne, ces prélèvements sont distants de dizaines de km les uns des autres et la probabilité que sur les 650
Je ne suis pas d'accord avec Paride Dioli lorsqu'il dit (voir le lien, c'est sa dernière phrase que Heteropteran n'a gentiment pas recopiée):
"La question reste ouverte et on doit maintenir la subdivision proposée par Péricart (2010)"
La méthode scientifique n'est pas un scrutin électoral où tout valse en amont et où une simple opinion devient la vérité.
Un travail scientifique décrit des faits vérifiables dans une publication, et pour expliquer ces faits, on émet des hypothèses. Tant que ces hypothèses ne sont pas remises en cause par d'autres faits, elles restent valables.
Donc pour l'instant, tant que Paride Dioli et ses collaborateurs ou d'autres ne démontrent pas le contraire ou autre chose par d'autres faits publiés, ce sont les hypothèses de la publication de Lupoli (2017) qui restent valables (même s'il "préfère" l'hypothèse de Péricart), à savoir :
G. lineatum se trouve en Afrique du Nord et en Sicile.
G. italicum se trouve partout ailleurs dans la région ouest-paléarctique (sauf en UK) jusqu'en Turquie, Arménie et Liban.
En Sardaigne on trouve la sous-espèce G. italicum sardiniensis Lupoli, 2017.
En Sicile on trouve la sous-espèce G. lineatum siciliensis Lupoli, 2017.
Le
G. lineatum italicum, qui est une subdivision de Péricart (2010), est une hypothèse qui ne permet plus d'expliquer les faits, c'est donc une synonymie.
G. lineatum lineatum est celui qu'a décrit Linné provenant d'Algérie, et son