Salut,
Je te déconseille la potasse pour ces bêtes-là (ou bien, très très modérément, sans trop chauffer et/ou pas longtemps) car ça risque de flinguer les expansions translucides délicates des gonopodes, comme le velum). Comme Franck, j'ai tendance à me contenter d'un nettoyage grossier aux aiguilles (en gros c'est du charcutage, faut pas se mentir) pour au moins dégager les parties "aériennes" de l'organe. Je ne sais pas comment Brölemann et acolytes se débrouillaient pour avoir des dessins aussi propres des parties "immergées" (coxites et expansions internes des gonopodes). Sans doute devaient-ils potasser un peu quand même (ou éclaircir avec autre produit (acide lactique ?) pour dissoudre les muscles et graisses, puis colorer ensuite.
J'ai remarqué plusieurs fois (sur
kervillei,
belgicus,
montivagus ...) que le velum est assez variable d'aspect et correspond rarement à ce qui est illustré (que ce soit Blower, Demange, Schubart ...).
Pour l'espèce ... pas mieux

il y a autre chose qui correspond mal, c'est l'absence ici de la petite "aile"
basale sur le promérite en vue interne (comme ici a priori, vu qu'on voit le
flagelle) illustrée dans les deux
taxons par Demange. Elle a pu être brisée ... et autre chose : Ribaut dans sa description de l'espèce en 1951 ne mentionne pas le prolongement de l'écaille anale, caractère pourtant immanquable.
En plus, que deux espèces pyrénéennes (même en l'état actuel des connaissances, qui vaut ce qu'il vaut) se retrouvent dans l'Hérault, pour des bêtes qui présentent souvent des distributions localisées à un massif ... j'y crois moyen.. peut-être bien ni l'un ni l'autre ?
C'est clair, le microscope c'est le top, ou alors un fort grossissement sur bino (x 80 par exemple) (plus pratique je trouve car il est alors facile de manipuler la pièce dans la glycérine pour bien voir tous les détails, tellement variables selon les angles).
Et pourquoi pas
L. legeri ?