[Deilephila porcellus] Le petit frère du grand !

[ehrhardt]

Caché bien à l'abri dans mon yucca, ce sphinx arbore des couleurs peu communes : rose et vert-jaunâtre.

C'est la première fois que je le rencontre et c'est un ravissement pour les yeux.

Etant donné le dessin des ailes et sa taille (32 mm de long), j'opte pour le petit sphinx de la vigne : Deilephila porcellus.

Le vignoble ne se trouve qu'à quelques centaines de mètres mais sa chenille apprécie aussi l'épilobe et le gaillet, présents aux alentours. Imago, il butine sur les chèvre-feuilles et les rhododendrons.

Je serais heureux qu'il intègre la galerie pour représenter le Haut-Rhin.





Vu de dessus :



ehrhardt michel : France : Cernay : 68700 : 1/6/2012

Altitude : 305 m - Taille : Longueur 32 mm (hors antennes)

Réf. : 86078



Vu de profil avec gros plan sur ses antennes (mâle ou femelle ?) :



ehrhardt michel : France : Cernay : 68700 : 1/6/2012

Altitude : 305 m - Taille : Longueur 32 mm (hors antennes)

Réf. : 86079

[lweit]

Oui Deilephila porcellus

Louis

[HAXAIRE]

Pour les plantes-hôtes, je considère que la vigne n'est que très rarement choisie (je serais tenté de dire jamais) par les femelles. Que la chenille en captivité l'accepte est un autre problème.
L'épilobes pas trop (jamais vu en 35 ans).
Le gaillet en effet, c'est la bonne plante, surtout verum et mollugo.
Je crois que ces mentions de plantes qui circulent dans la littérature de livre en livre correspondent à ce que l'on appelle désormais du couper-coller. Personne ne vereifie mais tout le monde le dit ou le redit.
Deilephila porcellus est un mangeur de gaillet prioritaire.

[JeanAlain]

Je crois que ces mentions de plantes qui circulent dans la littérature de livre en livre correspondent à ce que l'on appelle désormais du couper-coller. Personne ne verifie mais tout le monde le dit ou le redit.

Presque tout le monde, Jean tu médis ...

[HAXAIRE]

Tu as raison, Jean Alain, presque.
Je parlais bien entendu de la littérature, où là il y a des rumeurs qui circulent depuis 150 ans. Les gens qui font du terrain se cassent les dents en recherchant sur des soi-disant plantes hôtes un insecte qui n'y est jamais. J'ai eu cettediscussion avec beaucoup de chercheurs de chenilles qui avaient fait le même constat.
Mais tu fais bien de tempérer mes ardeurs. Désormais je nuancerai
Bonne nuit.

[ehrhardt]

C'est là que le forum présente un intérêt, c'est de relativiser et remettre les choses à leur place. Il est vrai qu'en tant que simples observateurs de la nature, nous n'avons pas d'autres sources que des livres dans lesquels nous puisons nos informations. Sur le net, la fiabilité n'est guère plus élevée, voire moins, car chacun y va de ses certitudes...
Donc, nous sommes tout à fait d'accord et ces échanges ne sont à notre avis que positifs. Ils nous aident à nous documenter mais malheureusement, ils sont assez rares.
En tout cas, ce sphinx devait être là par hasard, et je ne pense pas qu'il ait émergé dans notre jardin.
Merci pour les précisions qui nous permettent d'accroître nos connaissances et de poursuivre nos observations en toute sérénité.

[lweit]

Bonsoir
Le guide des Chenilles d'Europe de D&N donne :
" Plantes nourricières : gaillets (Galium), épilobes (Epilobium), salicaires (Lythrum salicaria), vigne (Vitis vinifera), ..."

Louis

[HAXAIRE]

Je sais...Tous les guides donnent ces plantes. C'est un peu le message que je tentais de faire passer... sans doute maladroitement
Nous avions eu une discussion sur ce guide avec son traducteur français. Mais on ne peut changer le texte d'origine.

[JeanAlain]

Je sais...Tous les guides donnent ces plantes. C'est un peu le message que je tentais de faire passer... sans doute maladroitement
Nous avions eu une discussion sur ce guide avec son traducteur français. Mais on ne peut changer le texte d'origine.

Jean, nous attendons tous ton livre sur les plantes-hôtes larvaires des Sphingidae (Sphingidae mundi).

Pour la Loire-Atlantique et la Vendée, notre association a fait une revue critique de ce qui était écrit, de ce que nous avons pu confirmer, infirmer ou découvrir, pour les Rhopalocères (3 articles parus) et les Zygaenidae (à paraître en octobre). Nous travaillons sur le reste, mais ça risque d'être un peu plus long ...

[HAXAIRE]

OK, maintenant je comprends ta réaction. Je n'ai pas votre livre, mais si je comprends bien ce que tu me suggères fortement, votre ouvrage a fait le travail avec rigueur, et donc le tri des informations. Bravo.
Pour répondre à ta remarque, mon livre, il sera sur les Sphingidae du monde, 3 volumes, et c'est très loin d'être achevé hélas. C'est un peu l'oeuvre d'une vie. Comme toi, j'ai un boulot très prenant... Mais il existera si la santé demeure.