Ayant vu qu'il manquait quelques illustrations de chenilles de la Proserpine sur la galerie, je vous propose ces 2 images, faites dans la semaine, montrant la livrée différente d'une toute jeune chenille et celle d'une chenille nettement plus mature.
A.1
Pierre Gros : France : Villeneuve-Loubet : 06270 : 9 6 2011
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
J'écume régulièrement le coin depuis 1 bon mois et je n'en avais pas encore vu, ni de papillon. Par contre, au même endroit, depuis plus de 3 sem., il y avait des chenilles de Diane (dont j'ai également fait des photos ; mais, de celles-là, vous en avez déjà de très bien).
Je parle des chenilles !
Dans l'Aude et les Pyrénées-Orientales où je vois voler le papillon, on trouve souvent les chenilles dès la mi-avril, début mai.. d'où ma remarque ..
Jean-Pierre.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
Apparemment, par ici, elles éclosent plus tard ; car, précédemment, je n'avais rencontré ces chenilles qu'en 1986. A l'époque, j'habitais Grasse et prospectais les insectes dans les environs. En reprenant mes notes de l'époque, je vois que, cette année là, j'en ai trouvé 2 fois, au même endroit, mais à quelques semaines d'intervalle et après y avoir vu voler le papillon. C'était fin mai et mi-juin.
A moins qu'il n'y ait plusieurs générations par an et que nous soyons déjà à la 2ème. Plausible dans la mesure où je ne fréquente le dernier coin que depuis 1 mois et que, si j'y ai trouvé des chenilles de Diane, j'ai suffisamment épluché les aristoloches avoisinantes à la recherche d'autres chenilles pour être sûr de ne pas y avoir vu celles de la Proserpine. D'ailleurs, lorsque j'ai découvert ces 2 là, j'ai bien regardé les touffes alentours, sans succès.
En ce qui concerne les chenilles de Proserpine je suis en mesure de te dire qu'il n'y a pas de 2 ème génération !
comme la Diane l'espèce est univoltine, mais la longévité des imagos est de loin supérieure pour la première ; dans mon secteur où les 2 espèces sont sympatriques Z.rumina peut déposer des oeufs assez tard en saison ainsi que j'ai pu le voir (21 05 et 30 05 2010 !) ; d'où l'asynchronisme de développement des chenilles sur Aristolochia pistolochia ...
quant à la couleur il y a sûrement des différences entre les néonates et celles de dernier stade, mais dans un même habitat la robe est assez variable (orangée, grisâtre, rose pâle ...) ; mais la difficulté réside dans le fait que les chenilles de rumina sont lucifuges et toujours difficiles à découvrir dans les touffes de la plante-hôte ...
cela contraste avec celles de polyxena qui sont grégaires et nettement héliophiles, arrivant à leur dernier stade assez précocement en raison même de la phénologie différente de sa ou ses plantes-hôtes ...
les pontes de rumina sont de plus uniques, de pied en pied, alors que pour polyxena elles sont groupées par petits paquets de 4 à 6 le plus souvent ...
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
Voici quelques nouvelles de l'évolution de ces 2 chenilles :
- 17/06 - préparation à la nymphose de B ;
- 22/06 - nymphose de B sur la plante-hôte (Aristoloche pistoloche) => chrysalide (20 x 5 mm) ;
B.2a (23/06)
B.2b (23/06)
B.2c (23/06)
- 3/07 - nymphose de A sur la plante-hôte (Aristoloche pistoloche) => chrysalide (20 x 5 mm) ;
Dans le courant du mois d'août, les 2 chrysalides ont progressivement pris une couleur caramel similaire à celle des légendaires cannelés bordelais (les seuls; les vrais !) :
B.3a (28/09)
B.3b (28/09)
B.3c (28/09)
A comparer avec l'invariance de couleur des chrysalides de la Diane (ici).
Modifié en dernier par Pierre06 le mardi 4 octobre 2011, 16:04, modifié 1 fois.