[Melanargia galathea] si rencontre d'un Melanargia galathea marqué...
Messagepar Isaël »
Bonjour,
Je suis actuellement stagiaire de Master2 à la réserve naturelle de l'Ile de la Platière (38). Je cherche à estimer la capacité de déplacement de Melanargia galathea entre des pelouses à l'intérieur et plus ou moins distantes de la réserve.
Je fais donc de la capture-marquage-recapture (CMR). J'ai ainsi marqué plus de 1000 individus avec des nombres écrits en noir sur l'aile postérieure droite. Mes prospections me suffisent en terme de données mais je me suis dit qu'il pourrait être intéressant d'avoir des retours en cas de rencontre avec un individu marqué bien en dehors de la réserve. Ça pourrait donner des idées sur la distance de dispersion que peut parcourir ce lépido. On ne sait jamais...
Dans ce cas, le top serait de prendre une photo et de me la faire parvenir (ou au moins de me donner le numéro du papillon).
N'hésitez pas à faire passer ce message car dans une semaine (et oui je m'y prend tard pour annoncer ce message) une bonne partie seront morts de vieillesse.
Ta démarche est intéressante! Mais qu'utilise tu pour marquer de noir l'aile?? sans les abimer! Merci et bonne continuatiojn pour ton stage et tes études!
Bonjour Arnaud et Bébert. Je pourrai aussi les tremper dans la peinture pour en faire de toutes les couleurs. Ce serait plus fun que leurs habits noir et blanc très classiques. De Demi-deuils, on se retrouverait avec des Lépidos Hippies! Mais non, c'est avec un feutre non toxique de 0,6 mm que j'écris les chiffres. Ça ne les abime pas car je les saisis par la côte de l'aile pour éviter qu'il ne perdent des écaille. Mais c'est sur que la capture et la manipulation peut avoir un léger impact sur eux... Mais ils repartent à peu près tous en forme et j'en retrouve des vieux de 2 semaines qui pètent encore de santé.
D'ailleurs à ce propos j'ai constaté qu'au début de la période de vol je ne contactais presque que des mâles alors que maintenant j'ai plus de femelles. Une hypothèse pourrait être que les femelles émergent un peu plus tard pour qu'à leur sortie elles soient certaines d'être fécondées par une ruée de mâles surchauds. Si quelqu'un à une autre idée pour expliquer ce basculement du sex-ratio ça m'intéresse. (je vais bientôt analyser tout ça plus finement).
Autre chose. Les femelles sont généralement bien plus grandes et volent plus vite et plus loin alors que les mâles "volettent" plutôt de manière qui semble plus erratique. Je me dis que ce vol plus puissant des femelles sert peut être à leur permettre de bien se disperser pour favoriser le brassage génétique. Si quelqu'un à des explications je suis preneur.
Isaël a écrit :D'ailleurs à ce propos j'ai constaté qu'au début de la période de vol je ne contactais presque que des mâles alors que maintenant j'ai plus de femelles. Une hypothèse pourrait être que les femelles émergent un peu plus tard pour qu'à leur sortie elles soient certaines d'être fécondées par une ruée de mâles surchauds. Si quelqu'un à une autre idée pour expliquer ce basculement du sex-ratio ça m'intéresse. (je vais bientôt analyser tout ça plus finement).
Ça s'appelle la protandrie et c'est une caractéristique des Satyrinae
La protandrie... c'est donc ça!Merci Sam. C'est en effet très marqué chez les Melanargia galathea. Je n'ai capturé presque que des femelles aujourd'hui.
Autre petite question que je me pose. Souvent les femelles pondent lors des manipulations de marquage. Peut être à cause du stress de la capture je ne sais pas. Mais cette espèce est censée projeter en vol ses œufs sur les graminées hôtes. Hors je n'ai vu que des œufs lisses et pas du tout collants. Peut être les englue t elle quand elle pond naturellement sans stress pour les fixer aux plantes hôtes. Ou alors ils vont au sol et la chenille monte ensuite sur les plantes hôtes mais ce n'est pas ce que je croyais.