[Agrochola haematidea] Nouveau pour la galerie, le forum et
Messagepar Sam86 »
Trouvée hier soir sur la RN du Pinail dans la Vienne, elle n'a pas l'air d'être très commune en France à moins que je me sois trompé dans l'identification
Samuel DUCEPT : France : 12 10 2009 : Vouneuil-sur-Vienne : 86
Salut Sam,
Tu penses à une pistache ou à un nid ?.....
Jean-Pierre.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
"sonnez les matines, sonnez les matines" disait mon amie Erica ....... .......
Jean-Pierre.
"Dans ma rétine brillait l'éclat du monde. Alors je me suis mis à pleurer. Communiant, ému des beautés de la vie" . Fred Durand - "Le troubleau" - Ed. STOCK.
Bravo...
Une espèce qui a pratiquement la même répartition que Lycophotia erythrina.
En Ile-de-France, nous n'avons qu'une seule localité pour chacune de ces deux espèces... et c'est la même
Donc pour ceux qui la cherchent... vous savez où aller ! (ou pas)
Denis, ça te met l'eau à la belle bouche ?
Pour info Philippe, je l'ai trouvé l'année passée dans l'Aude (Corbières), et je la cherche cette année dans l'Ariège.
Concernant la répartition de cette espèce, elle suit assez fidèlement celle de 2 espèces très proches d'Ericacées : Erica scoparia, et Erica arborea, cette dernière étant plus plutôt confinée à la bordure méditérranéenne (cf cartes Tela-botanica).
Il y a une vingtaine d'années, Anglade & Bigot (2001) ont réalisé une étude portant sur la caractérisation des populations d'insectes associées à E. arborea et E. scoparia en milieu méditerranéen. Ils partaient du constat que, ces 2 espèces étant très proches d'un point de vue morphologique (présence d’une pilosité sur l’extrémité terminale des jeunes rameaux d’Erica arborea permettant la distinction), il devait y avoir des caractéristiques intrinsèques aux plantes (chimiques, biochimiques) qui influent sur la composition des assemblages d'insectes, ou des cycles biologiques de l’insecte spécifiquement lié
à l’une des espèces de bruyère.
Il ont en effet démontré que les assemblages étaient différents, Il est apparu également que ni la taille, ni la complexité architecturale de la plante hôte, ni l’environnement floristique n’étaient des paramètres prépondérants permettant d’expliquer le schéma de colonisation des principales espèces vivant sur les deux bruyères. Autre chose intéressante, c'est que si des espèces d'insectes sont indifférentes, d'autres sont spécifiques (notamment lié aux tanins en plus forte concentration sur E. arborea), et certaines ont des préférences pour une espèce donnée d'Erica (cas d'un coléo effectuant son cycle larvaire spécifiquement sur E. arborea, les adultes butiant ensuite les 2 espèces).
Malheureusement, aucun lépido n'a été étudié dans cette étude qui s'est réalisée dans le Var de février à juillet 92.
Pour revenir à notre mouton, il serait intéressant (enfin je trouve) de savoir si A. haematidea se rencontre préférentiellement dans les landes à Erica scoparia en dehors du contexte méditerranéen (ce doit être le cas sur le Pinail, si mes souvenirs sont bons). Je sais qu'au Royaume-Uni, la chenille se développe sur E. tetralix et E. cinerea, mais peut-être que ses exigences écologiques sont plus importantes en France où elle trouve E. scoparia et E. arborea (?).
A voir aussi en région méditerranéenne comment cette espèce se répartie (sols siliceux ou calcaires). La prospection à la frontale en début de nuit fonctionne bien, les adultes dont les yeux brillent avec la lampe se tenant sur les rameaux.
En Midi-Pyrénées, elle semble spécialement inféodée à aux bois clairs et pelouses en voies de fermeture ou pousse Erica scoparia. Des recherches dans les stations à E. arborea de la région (limite est) seraient à effectuer.
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Messagepar Sam86 »
Merci pour ces précisions et informations David.
Pour ce qui est de ses préférences sur le Pinail, la question est intéressante mais difficile d'y répondre comme ça. Effectivement Erica scoparia est majoritaire mais E. cinerea, E. tetralix et E. ciliaris sont également présentes en plus faibles quantités.
Que serait-il donc bon de faire ? Récupérer une ou deux femelles et leur présenter ces 4 bruyères pour voir sur laquelle elles pondent