[Polymixis argillaceago] **** Noctuelle indéterminée

[bellieri]

Avec ce foutu Covid je n'ai toujours pas réussi à faire la connaissance de mon petit-fils... Alors celle du Polymixis...

Oh flute, il est né quand ?
DD

[lépi-net]

Il y a 3 semaines

[PPer]

(Félicitations )

[totor]

Félicitations. J'espère que ce n'est pas le premier car dans ce cas c'est insupportable et trop injuste.

[bellieri]

(Félicitations )

Ben c'est pas le père ni la mère ! :-)
En tout cas, terrible comme situation en effet...

[JeanAlain]

(Félicitations )

Ben c'est pas le père ni la mère ! :-)

Oui, mais le petiot a quand-même 25 % de son ADN, on peut quand-même féliciter Philippe pour sa participation.
Et compatir, en attendant des jours meilleurs...

[Puffin17]

Au moins Olivier peut faire d'autres prospections dans la même endroit en 2021 ?

C'est prévu en septembre-octobre sur ce site et d'autres sites similaires sur l'île d'Oléron.
Pour information, ces dernières années j'ai effectué plusieurs piégeages lumineux en septembre- octobre en arrière dune à 300m du lieu de capture et je n'ai jamais contacté cette espèce. Mais le milieu où je l'ai capturé n'est pas tout à fait le même puisqu'il s'agit d'une zone de transition dune blanche - dune grise entre la mer et une panne arrière dunaire. La végétation est essentiellement composée d'oyat, d'immortelle, de giroflée des dunes, de panicaut des dunes et de luzerne marine (Medicago marina).
Cette dernière pourrait-elle être une plante hôte ?
Sinon les cistus et genista les plus proches sont à environ un kilomètre.
Cette enquête devient de plus en plus passionnante !

[lépi-net]

Ces espèces sont souvent assez largement polyphages. Il est probable que les facteurs thermiques ou hygrométriques aient plus d'influence sur leur répartition que les plantes-hôtes.
Les chenilles d'argillaceago que j'avais élevées acceptaient pas mal de plantes de mon jardin (de mémoire, Giroflées, Romarins, Asters, qui appartiennent à des familles botaniques bien différentes).

[JeanAlain]

Tout à fait.
Et la présence d'argillaceago en Charente-Maritime [certaine maintenant] et en Vendée [si elle est avérée par l'autopsie pratiquée par le bon Dr Cama] obéit à une certaine logique biogéographique, avec une répartition méditerranéo-asiatique qui tendrait vers l'atlanto-méditerranéo-asiatique.
Par ailleurs, le caractère xérothermique de nos dunes littorales parait apte à lui convenir, bien plus qu'aux deux Antitype qui ont été cités précédemment dans ce sujet. C'est une des raisons pour lesquelles je m'étais accroché au genre Polymixis, comme une huître à son rocher (normal dans nos contrées ).

[aure]

Quelques questions corollaires si ça venait à être confirmé :
1) Depuis combien de temps est-il [son ancêtre] arrivé à Oléron et sur le littoral atlantique pour que la sélection de formes si particulières se soit opérée ?
Certainement bien avant l'avènement des blanchisseries que j'ai pu évoquer précédemment

A priori possiblement avant 1914 !
Après quelques recherches, j'ai retrouvé la trace d'un certain Polymixis nigralba, décrite du littoral atlantique en 1914 par Gélin et Lucas, possiblement dans la partie 1 de leur "Catalogue des lépidoptères observés dans l'ouest de la France" (hélas je n'ai pas pu vérifier, car je n'ai pas réussi à mettre la main sur cette publication).
Ce taxon a ensuite été mis en synonymie avec P. argillaceago, et a été a priori, un peu oublié depuis…
Dans mes bouquins, le seul auteur qui évoque nigralba, c'est Leraut, dans son V6 de la série des "Papillons de nuit d'Europe", où il le décrit avec beaucoup de précisions de la façon suivante : "l'aile antérieure est blanche avec l'aire médiane noire"... Mais il ne le considère que comme une forme d'argillaceago en précisant toutefois que "cette forme décrite du littoral atlantique, se retrouve parfois isolément dans les Alpes, et pourrait correspondre à une sous-espèce distincte" (il illustre d'ailleurs un individu provenant de la commune de Saint-Michel-l'Observatoire situé dans le département des Alpes-de-Haute-Provence).
Tout ça pour dire que la population du littoral atlantique doit exister depuis longtemps et qu'elle s'étendait déjà potentiellement jusqu'à Oléron à l'époque…

2) Parmi ces populations littorales, qui aujourd'hui doivent être isolées génétiquement des autres, y a t-il parfois des spécimens rouges, plus conformes au type ?

Pour ma part, il me semble peu probable que soient passés inaperçus jusque là, des individus plus typiques...

J'ai adressé un courriel en ce sens aux intéressés dès 19 h 48 hier. On vous tient au courant.

Nous attendrons donc impatiemment !

Mais en attendant, je pense qu'il pourrait s'avérer utile qu'Olivier mette une ou deux pattes (bien déshydratées) de son individu en alcool et au congél. La bête à l'air peu fréquente et je pense que certains seront ravis d'avoir du matériel génétique facilement disponible quand ils en entendront parler (et comme ça peut prendre du temps...).