Ziboulette a écrit :, il parait que les insectes n'ont pas de système nerveux. Un ami me dit qu'ils ne ressentent pas la douleur ! ce qui 'étonne énormément !

Est-ce vrai ?
Bonjour,
pour mieux se convaincre de la présence d'un vrai système nerveux chez les insectes comme chez tous les Arthropodes d'ailleurs, le mieux est de se poser la question de ce à quoi cela pourrait bien leur servir

.
La vie de cette chenille a été bien plus compliquée qu'il n'y parait. Elle a du constamment évaluer son environnement, coordonner ses mouvements, réguler le fonctionnement de ses organes internes. Se nourrir n'a pas été pas si simple pour elle: certaines plantes sont toxiques, il faut les reconnaitre grâce à leur goût désagréable. Elle a d'ailleurs pu apprendre à associer une odeur particulière avec une sensation de malaise et éviter ensuite les plantes qui ont cette odeur. D'autres odeurs heureusement l'ont guidées vers les plantes comestibles. Il lui a fallu se déplacer pour chercher des abris lorsque le soleil tapait fort... Il lui aurait fallu quittere la plante nourricière au bon moment pour rechercher un site convenable pour se nymphoser. Quand au papillon qui serait sorti de cette
nymphe, il aurait du coordonner les nombreux muscles qui commandent les mouvements de ses quatre ailes pour voler et s'orienter pour retrouver une femelle grâce à une trace odorante disséminée dans l'atmosphère.
D'un point de vue purement mécanistique, tout ceci n'est possible que parce que des capteurs recueillent des informations, qui sont ensuite traitées, mémorisées et transmises à des centres de commandes, qui déclenchent les mouvements adaptés. Il y a donc tout une chaine de commande.
Comme l'a très bien dit Jean Alain cela se passe dans des structures qui constituent le système nerveux, constituées de neurones organisés en réseaux complexes, que l'on peut voir, décrire et dont on peut étudier le fonctionnement.
La question de la douleur est plus complexe car elle peut inclure deux notions différentes : la perception de stimuli forts qui peuvent mettre en danger l'intégrité de l'organisme (nociception) et la souffrance (conscience que va avoir l'animal de son état). La réaction d'évitement vis à vis de stimuli "violents" n'implique donc pas nécessairement une "souffrance". On est là dans un débat plus philosophique, et ne pas savoir, ne nous autorise pas de toute façon à faire n'importe quoi !