[Parnassius apollo] Bien caché

[inachis ax]

Par contre pourquoi tu dit qu'il faut aller surtout dans les alpes, et les Pyrénées alors ......

Me semblait juste qu'il y en avait plus dans les Alpes. Mais il me semblait aussi qu'il y en avait dans les Pyrénées.

Viens en Andorre...

J'ai vraiment pas l'habitude de voyager, alors j'vois pas trop comment qu'ça pourrait être possible.

[Gyp']

Bonjour,
C'est, sans contestation possible, une

La couleur/grosseur de son abdomen ainsi que l'étendue des macules noires des AA + l'aspect transparent de leurs aires submarginales en témoignent .. !
Le a un abdomen plus svelte ( ) couvert d'une pilosité blanchâtre et ses ailes sont beaucoup moins hyalines car plus chargées en écailles 'blanches' ..

Il me semble qu'il y a plus de zones grises sur les ailes des , non ?

[inachis ax]

Le a un abdomen plus svelte ( ) couvert d'une pilosité blanchâtre et ses ailes sont beaucoup moins hyalines car plus chargées en écailles 'blanches' ..

Il me semble qu'il y a plus de zones grises sur les ailes des , non ?

Je n'ai pas bien compris, ce sont les ailes hyalines qui donnent cette impression d'ailes grises ?

[Gyp']

Ben oui : c'est la faible densité des écailles qui crée plus de transparence et qui permet ainsi de voir la structure un peu grisâtre/translucide de la membrane alaire ...

[inachis ax]

Ah OK merci, je ne savais pas que c'était possible
la forme aux ocelles oranges comme sur la photo a un nom il me semble, non ?

[Cybernadette]

Gyp, merci pour la réponse sur les mesures.

Axel, je transmettrai les compliments au photographe pour la photo qui cette fois n'est pas de moi, même si ça reste en famille, je devais être un peu plus loin en train d'identifier des fleurs...

la forme aux ocelles oranges comme sur la photo a un nom il me semble, non ?

C'est l'espèce qui est comme ça, on en trouve une bonne description ICI. Il y a d'autres espèces de Parnassius qui n'ont pas les taches oranges.

J'ai cependant lu ceci à propos de P. apollo, sur un site web, http://www.papillonner.net/ :
"Cette espèce se prête bien au développement de formes locales dans les vallées séparées par la barrière des montagnes, ce qui crée des races géographiques." 


  Bernadette

[Gyp']

Oui : la plasticité de cette espèce a provoqué une profusion de descriptions de "races" locales (plus de 25 recensées par Higgins & Riley en 1972 !).

Il est vrai que le milieu montagnard escarpé isole parfois certaines populations qui n'ont plus, de ce fait, d'échanges génétiques avec d'autres populations et développent donc un habitus qui tend à se "standardiser" à partir de la population originelle.

Je connais ainsi une "enclave" pyrénéenne ne dépassant pas 2 hectares qui renferme une forme dont les ocelles rouges sont très développés ..

[Cybernadette]

Merci, Gyp, pour encore cette réponse !  :)

Si ça ne dérange pas, je rassemble ici les indications sur le sphragis, dans l'ordre où je les ai trouvées :

1) "[...] outre sa semence, le seigneur lui laissera une coquille de protéines, le sphragis, qui, en durcissant, empêchera toute autre fécondation." (Insectes et autres petites bêtes en montagne, Parc national des Écrins, 2009, éd. Glénat)

2) Pièce cornée portée à l'extrémité de l'abdomen par les femelles de certains Lépidoptères rhopalocères (e. g. Parnassius) ; c'est un produit de sécrétion de l'appareil génital mâle pendant l'accouplement. Son rôle est inconnu. (Dictionnaire des termes d'entomologie, Séguy)

3) sac corné à l'extrémité : poche de ponte ou sphragis qui adhère à l'abdomen après fécondation (Alain Ramel)

4) "L’accouplement dure plusieurs heures. En fait, [...] cette durée excessive s’explique par une activité annexe à la copulation proprement dite. Il s’agit pour le mâle de secréter une sorte de poche cornée, volumineuse et très résistante, le sphragis, qu’il fixe solidement au niveau des voies génitales femelles leur interdisant de facto tout accouplement ultérieur. La meilleure façon de s’assurer une paternité exclusive et le plus sûr moyen de transmettre ses gènes.
Et c’est ainsi que, munie de cette ceinture de chasteté, la femelle Apollon, pendant son mois de vie, dispersera ses œufs au gré de ses vagabondages."
(IVie et moeurs de l'Apollon, jpv, 5 Janvier 2007)
 
 
  Bernadette

[Gyp']

J'avais oublié l'intervention de Jean-Pierre Vesco, ce grand connaisseur des moeurs des rhopalocères ...
C'est une personne exceptionnelle qui, hélas, ne vient plus guère sur ce forum du fait de son activité professionnelle trop prenante !
Je te remercie beaucoup d'avoir remonté cette intervention, Bernadette ...

[Cybernadette]

Le plus étonnant, c'est que j'y suis arrivée par le détour d'une source extérieure.

À la fin d'un petit reportage photo sur Parnassius apollo dans un blog, j'ai vu un lien vers "une page très complète trouvée sur l'excellent site francophone insecte.org". J'ai immédiatement cliqué et voilà comment on revient à la maison !
 
 
  Bernadette